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Cinéma

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Johnny s'en va-t-en guerre de Dalton Trumbo (1971) - Analyse et critique du film. Le simple fait d’évoquer le titre Johnny Got His Gun suffit à donner une impression de malaise à tous ceux qui l’ont vu. Ce film traumatisant décrit sans concessions le désespoir d’un être sans aucune défense. L’horreur psychologique atteint ici son apogée. Que ferait-on si on n’avait plus l’usage de notre corps et de nos sens ? Pourrait-on continuer à vivre si la seule chose qui nous reste à faire est de nous réfugier dans des pensées ? Pour dénoncer l’absurdité de la guerre, Dalton Trumbo n’a pas besoin de s’attarder sur les reconstitutions des batailles, nous ne verrons que l’image troublante d’un allemand en décomposition sur les barbelés et l’explosion de l’obus qui va atteindre Johnny. Mais ce qui est encore plus révoltant est la conduite des médecins qui refusent d’admettre que Johnny n’est pas décérébré.

Mais avant cette reconnaissance tardive, Dalton Trumbo avait connu bien des galères… Son propre roman Johnny got his gun avait été écrit trente ans plus tôt, en 1938. Les Sentiers de la gloire de Stanley Kubrick (1957) - Analyse et critique du film. Troisième film "officiel" de Stanley Kubrick, il affirme le style et la thématique du maître, déjà nettement perceptibles dans L’Ultime razzia. Formellement, il manifeste déjà un goût certain pour les compositions géométriques - voir tous les face à face entre officiers - et les longs travellings - bien avant le Steadycam, les progressions dans les tranchées étroites sont impressionnantes. Mais il marque surtout le début de l’étude kubrickienne des mécanismes de déshumanisation, et l’armée fournit un excellent laboratoire ; on pourrait bien sûr opposer l’état-major opérant depuis un château à la masse des fantassins croupissant dans la boue, mais Kubrick va plus loin : alors que les officiers sont clairement identifiés, les soldats restent anonymes, à deux exceptions près.

Lorsque Mireau visite les tranchées, il demande leur nom à quelques soldats, qui sont dorénavant porteurs d’une identité ; mais seul l’officier accorde ce droit à être nommé. Abel Gance - J'accuse! (1919) - seq morti. 14-18 : les 10 films qu'il faut avoir vu. De Chaplin à Tavernier, la Grande Guerre a laissé des traces dans le septième art. Sélection des 10 films incontournables. La magnifique intuition de Chaplin qui ne connut pas la guerre mais y jette Charlot dès 1918 (Shoulder Arms), la terreur pure du livre, puis du film de Dalton Trumbo, Johnny got his gun (1971) qui déchiquète le corps humain, la stupéfiante reconstitution des Croix de bois par Raymond Bernard (1931) ou encore La Vie et rien d’autre (1989) et Capitaine Conan (1996), les deux films de Bertrand Tavernier... autant de chefs-d’œuvre – on évitera l’expression « films culte » – à avoir vu sur la guerre de 14. 1.

Scène finale des Sentiers de la gloire, de Stanley Kubrick (1957) 2. A défaut de sauver le soldat poilu, tous ces films louent à leur manière le courage des combattants, évoquent leur humanité broyée, dénoncent la bestialité du carnage ou l’incohérence des états-majors. 3. Pourquoi Charlot est-il dans le brouillard ? 4. 5. 6. 7. 8. 9. 10. La Cinémathèque du Centenaire.