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L'Humanité

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La droite hongroise renonce à la République. Ne cherchez pas la place de la République à Budapest. Elle n’existe plus. Elle a été renommée place Jean-Paul-II. Un nom à l’image de la « Hongrie éternelle », qu’encense la droite hongroise au pouvoir : chrétienne. Ne cherchez pas plus le mot République dans la nouvelle Constitution, entrée en vigueur dimanche. La République hongroise s’appellera désormais « Hongrie ». En avril, le parti au pouvoir, le Fidesz, avait fait changer à la va-vite, en quelques semaines, la loi fondamentale du pays, sans référendum. Cette Constitution est réactionnaire et liberticide à plus d’un titre. La loi électorale est habilement modifiée, si bien que le Fidesz peut espérer s’arroger une majorité absolue au Parlement en ne recueillant qu’un tiers des suffrages. La durée des mandats des postes importants dans l’administration (justice, police, armée et même Cour constitutionnelle) a été allongée.

Toutes ces dispositions ne pourront être modifiées sans une majorité des deux tiers. La nouvelle Hongrie selon Viktor Orban ‎ Hongrie: mobilisation sans précédent contre la "dictature d'Orban" Plus de cent mille personnes ont manifesté lundi soir à Budapest contre le premier ministre conservateur, Viktor Orban, une mobilisation sans précédent à l'appel des partis d'opposition, ainsi que des mouvements de la société civile. Alors que, jusqu'à présent, les appels à manifester contre le gouvernement attiraient tout au plus quelques milliers de personnes, cette fois, des dizaines de milliers de citoyens se sont mobilisés pour protester contre la nouvelle constitution hongroise, jugeant qu'elle portait atteinte à la démocratie.

Au moment même où Viktor Orban et ses fidèles célébraient la nouvelle constitution à l'Opéra de Budapest, les manifestants étaient rassemblés à proximité avec comme slogan "Il y aura de nouveau une République", allusion directe à la disparition, dans la nouvelle constitution, de l'appellation "République de Hongrie" au profit de la simple "Hongrie".

A lire : Hongrie : une dangereuse dérive. "tribunes" 33264 resultats pour la recherche Article Alexis Tsipras tient à la France. C’est la deuxième fois que le président de la Coalition de la gauche radicale (Syriza) grecque tient un meeting dans l’hexagone depuis qu’il a été désigné en décembre candidat du Parti de la gauche européenne (PGE).

La CGT vient de déposer deux plaintes pour mise en danger d’autrui, l’une contre Xavier Bertrand et François Fillon devant la Cour de Justice de la République, l’autre contre X devant le Tribunal de grande instance de Paris pour impliquer tous les responsables potentiels. Podcast Le tribunal vient de relaxer Jean-Luc Mélenchon, poursuivi pour injure par la présidente du Front National, Marine Le Pen. Raquel Garrido, l'avocate du coprésident du Front de Gauche nous explique la portée de cette victoire. Vidéo Le 07 février 2012, au Double-Mixte de Villeurbanne, Jean-Luc Mélenchon, candidat du Front de gauche à l'élection présidentielle, s'exprimait devant environ 10 000 personnes. La Confédération européenne des syndicats (CES) condamne le virage nationaliste de la Hongrie.

La Confédération européenne des syndicats (CES) est vivement préoccupée par la dérive nationaliste et autoritaire du gouvernement hongrois. Les citoyens sont désormais soumis à une Constitution liberticide qui leur fait perdre chaque jour des libertés publiques et privées. Le pluralisme des médias, l’indépendance de la justice sont menacés. Les mesures du gouvernement hongrois votées en un temps record font suite à la réforme du Code du travail qui porte atteinte aux droits des travailleurs, particulièrement les travailleurs les plus vulnérables. Le gouvernement de Viktor Orban prône un patriotisme Économique qui n’est qu’un leurre car le pays s’enfonce dans la crise. La monnaie se déprécie, les capitaux fuient, la dette explose, la Hongrie continue de dépendre de l’Union européenne (UE) et du Fonds monétaire international (FMI) pour subsister.

La CES est solidaire des Hongrois qui sont descendus par milliers début janvier pour protester contre ce gouvernement. Szolidaritás : l'espoir à gauche en Hongrie. Entretien avec Tamás SZÉKELY, co-président du mouvement Szolidaritás, un mouvement qui se veut au dessus des partis, apte à réunir politiques, travailleurs et syndicats pour proposer une vraie alternative à gauche. Vous êtes à la tête de Szolidaritás. Pourquoi avez-vous créé ce rassemblement ? Ce mouvement a été créé en 2011 car beaucoup de Hongrois en ont marre des partis.

Notre objectif est de défendre les travailleurs, les syndicats, la démocratie en Hongrie. Car ce qui se passe dans ce pays est tragique pour la démocratie, la liberté de la presse… Szolidaritás veut être un parapluie au dessus des partis. Le gouvernement respecte-t-il les principes démocratiques ? Dans les déclarations oui, mais dans les faits en aucun cas. Qu’attendez-vous des Européens et de l’UE ? Tout d’abord, ce qui se passe en Hongrie est dangereux pour l’UE dans son ensemble. En Grèce, l’extrême droite est aussi arrivée au pouvoir. Oui. Avez qui voulez-vous travailler ? Hongrie : Victor Orban sommé par l’UE de reculer. Après des mois d’hésitation, la Commission lance une procédure d’infraction contre la Hongrie, en pleine dérive autoritaire… Cette procédure concerne la politique économique. Jamais dernière à rabrouer les États qui dérogent au dogme de la libre concurrence, la Commission s’est enfin occupée, mardi 17 janvier, du cas de la Hongrie.

Sous la houlette d’un Viktor Orban arrivé au pouvoir en 2010, ce pays se transforme en laboratoire du glissement autoritaire des droites de gouvernement en Europe. Il reste que la Commission, qui a donc lancé une procédure d’infraction contre la Hongrie, reste fidèle à ses priorités : elle ne se préoccupe que des infractions au libre marché. Mais de quelle démocratie parle donc la Commission ? Certes, l’institution, garante des traités, s’inquiète de la révision des règles qui concernent les juges. 274 magistrats pourraient se voir remerciés car atteints par la limite d’âge, fixée désormais à soixante-deux ans au lieu de soixante-dix ans. À lire : La Commission Européenne lance un ultimatum à la Hongrie. La Commission européenne a ouvert ce mardi une triple procédure d'infraction contre la Hongrie.

Trois lois récentes promulguées par Viktor Orban sont incompatibles avec les traités de l’Union. La première des lois en cause prévoit d’accroître l'influence du gouvernement sur la banque centrale, une institution censée rester indépendante selon les préceptes de l’UE. Une autre loi contestée donne le pouvoir au procureur général - un proche de Viktor Orban - de faire juger une affaire devant le tribunal de son choix. Les juges seront par ailleurs nommés par des proches du Premier ministre. Enfin un troisième texte contesté prive la Cour constitutionnelle de ses presque tous ses pouvoirs. Tout cela contrarie la Commission Européenne, qui aurait pu réagir il y a près d’un an déjà. Si Viktor Orban ne fait pas machine arrière, la Hongrie encourt des sanctions financières, principalement de se voir priver de plus d'un milliard d'euros d'aides européennes. « Il y a la famine en Hongrie » Entretien avec Victor Lugosi, historien à l’université Lornd-Eötvös de Budapest et rédacteur en chef de la revue de gauche « Esmélet » (conscience).

Il décrypte le pouvoir d'Orban et la contestation naissante en Hongrie. Pour vous, quelles sont les raisons des manifestations ? A la fois la modification de la constitution et la situation économique et sociale. C’est un rassemblement de différentes forces de la société de Budapest. C’était une manifestation budapestoise essentiellement, même si des gens sont venus de province. Il y a plusieurs raisons pour lesquelles les Hongrois descendent dans les rues : les méthodes et l’arrogance du pouvoir qui irritent les gens. Cette année sera catastrophique pour une grande partie de la population. Ce nouveau texte est-il une réminiscence des heures sombres de la Hongrie et si oui, en quoi ? Oui ! Les partis de gauche peuvent-ils aujourd’hui fédérer ?

Quelles sont vos attentes envers les instances européennes ? Oui !