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Romans et prisons

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Ombre_des_mots.pdf. René Frégni, parcours d'un écrivain épris de liberté. Le romancier marseillais René Frégni1 était à l'IUT de Besançon-Vesoul, le 27 novembre, pour rencontrer les étudiants de première année du département Information-Communication, dans le cadre des Petites Fugues, festival littéraire organisé par le centre régional du livre de Franche-Comté.

René Frégni, parcours d'un écrivain épris de liberté

Pendant près de deux heures, l'écrivain a abordé la question de l'écriture en lien avec sa vie. Son rapport à la littérature n'a pas été simple. Petit, l’auteur faisait l’école buissonnière car, en classe, il subissait les moqueries des autres enfants à cause de ses lunettes, qu’il a décidé un jour de jeter. Il n’a plus vu alors que de simples taches, qui représentaient pour lui la réalité du monde.

C'est ainsi qu'il explique son style très imagé : même aujourd’hui, lorsqu’il enlève ses lunettes, il est « couvert de métaphores ». Adolescent puis jeune adulte, l’auteur était aventurier et voyageur, se promenant dans toute l’Europe en stop jusqu’à Istanbul. Carcérales (René Frégni) Mi-figue, mirador René Frégni Écrivain Ma vie d’adulte a commencé dans une forteresse militaire, plus précisément dans un cachot — refus d’obéissance, désertion et autres signes de jeunesse.

carcérales (René Frégni)

Dans ce cachot j’eus tellement envie d’être amoureux, je ne pensais à aucune femme en particulier, non, simplement envie d’être fou amoureux, autre signe de jeunesse, que sans m’en rendre compte un soir j’écrivis un poème, le lendemain soir un autre et ainsi de suite. Pendant six mois mon cachot fut peuplé d’amis perdus et de femmes éblouissantes. Moi qui avais toujours renâclé devant l’étude et tourné le dos à mon avenir, je fis cent fois le tour du monde et de mon cœur sur un banal cahier d’écolier semblable à tous ceux que j’avais détestés.

Quel ne fut pas mon étonnement, vingt ans plus tard, lorsque Jean-Jacques Boin, chargé du livre à la direction régionale des Affaires culturelles, me demanda si je ne voulais pas animer en prison un atelier d’écriture. Je crois que toute la littérature est là. Mont de Marsan : "Les Hommes de la Prison" "Les hommes de la prison", cet ouvrage-mémoire du centre pénitentiaire de Mont-de-Marsan, est l'aboutissement d'un long travail entrepris en mars 2010 par Jean Hincker.

Mont de Marsan : "Les Hommes de la Prison"

Ce livre raconte la vie carcérale des détenus à travers des images et des textes réalisés par les acteurs - prisonniers et animateurs - .... .... des ateliers en photo-écriture. Les droits d'auteurs du livre sont reversés à l'AESAD (Association éducative et sportive d'aides aux détenus) Une exposition photographique accompagne le livre. Infopresse en Pièce jointe. Des images qui traduisent les ambiances uniques rencontrées dans des lieux de vies spécifiques comme la salle du culte, les salles d’activités, les salles de sport, les bibliothèques, le gymnase, la cellule, la coursive, le parloir, les salles informatiques… Des lieux où les détenus, à travers ces activités, tentent de se réconcilier avec eux-mêmes et avec les autres.

Ce livre n'est pas à un documentaire sur la prison. Cie Plumes d'Elles. Des femmes en détention ont écrit quotidiennement le « journal de leur corps », en écho au livre de Daniel Pennac, « Journal d’un corps ».

Cie Plumes d'Elles

Corps organique, musculaire, charnel, corps cocon, enfermé, incarcéré, silencieux. Tantôt chrysalide, tantôt papillon, le corps se referme ou se déploie, retrouve ses sens ou les perd, manque d’espace et cherche sa respiration, son mouvement, ses battements. De la femme « dedans » à la femme « dehors », le corps est, reste, l’espace de la liberté intime, du secret… du secret partagé. Les textes des détenues, en voix off, portent la bande son initiée par des fonctions organiques : battements de cœurs, respirations, monitoring…La danseuse, femme-cocon, femme attente, essaie de retrouver sa mobilité perdue, de se déployer, accompagnée par la force évocatrice de la vidéo.

Création – Conception Cie Plumes d’Elles, Alice Subias & Stéphanie Fontez Durée : 45 minutes À partir de 16 ans Chorégraphie Alice Subias Avec Textes Photos Remerciements à Daniel Pennac. JOURNAL-DE-CORPS.jpg (JPEG Image, 592 × 782 pixels) Les Frères de Soledad.