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Frédéric Lordon

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2014

France Culture - (ré)écouter - Samedi 25 Janvier 16:45:21. Frédéric Lordon prône la suppression de la Bourse, conchie l'Union européenne et l'euro, défend la nation, la souveraineté populaire et leurs institutions. Frédéric Lordon sur France Culture prône la suppression de la Bourse, conchie l'Union européenne et l'euro, défend la nation, la souveraineté populaire, la monnaie nationale et leurs institutions Article 4. - Tout homme né et domicilié en France, âgé de vingt et un ans accomplis ; - Tout étranger âgé de vingt et un ans accomplis, qui, domicilié en France depuis une année - Y vit de son travail - Ou acquiert une propriété - Ou épouse une Française - Ou adopte un enfant - Ou nourrit un vieillard ; - Tout étranger enfin, qui sera jugé par le Corps législatif avoir bien mérité de l'humanité - Est admis à l'exercice des Droits de citoyen français.

Frédéric Lordon prône la suppression de la Bourse, conchie l'Union européenne et l'euro, défend la nation, la souveraineté populaire et leurs institutions

Étienne. Et si on fermait la Bourse... C’était il y a un peu plus d’un an : les gouvernements secouraient les banques aux frais du contribuable. Mission accomplie. En direct de Mediapart du 27 septembre 2013. Frédéric Lordon : «Revenir aux monnaies nationales, pour refaire une monnaie commune» Ce que l’extrême droite ne nous prendra pas. La colorimétrie des demi-habiles ne connaissant que deux teintes, toute mise en cause de l’Europe, fût-elle rendue au dernier degré du néolibéralisme, est le commencement d’une abomination guerrière, toute entrave au libre-échange est la démonstration manifeste d’une xénophobie profonde, toute velléité de démondialisation l’annonce d’un renfermement autarcique, tout rappel au principe de la souveraineté populaire la résurgence d’un nationalisme du pire, tout rappel au principe de la souveraineté populaire en vue d’une transformation sociale, la certitude (logique) du… national-socialisme, bien sûr !

Ce que l’extrême droite ne nous prendra pas

Voilà sur quel fumier intellectuel prospère le commentariat européiste quand, à bout d’argument, il ne lui reste plus que des spectres à brandir. Souverainisme de droite, souverainisme de gauche « Repli national », en tout cas, est devenu le syntagme-épouvantail, générique parfait susceptible d’être opposé à tout projet de sortie de l’ordre néolibéral.

Pour une monnaie commune sans l’Allemagne (ou avec, mais pas à la francfortoise) Tel le radeau de la Méduse, la Droite Complexée (DC, ex-Parti socialiste [1]) s’accroche maintenant aux hypothèses les plus ténues pour éviter de sombrer corps et âme dans la honte historique.

Pour une monnaie commune sans l’Allemagne (ou avec, mais pas à la francfortoise)

Une vaillante escouade de « responsables du PS français et du SPD allemand » a, par exemple, enfin cerné l’origine du « mal européen » dont elle redoute, à raison, d’avoir à pâtir : c’est « l’alliance néolibérale et conservatrice majoritaire [2] » — comprendre Angela Merkel et David Cameron. Que David Cameron soit premier ministre d’un Etat qui n’appartient pas à la zone euro sera considéré en première approximation comme un enrôlement admissible puisqu’il s’agit de démontrer que, fût-elle sous la bienveillante tutelle de toutes les DC européennes, la monnaie unique aurait le visage progressiste et riant qui résulterait de l’inversion trait pour trait de sa sale gueule austéritaire présente.

L’Europe constitutionnellement (ordo)libérale… …parce que constitutionnellement allemande. La régulation bancaire au pistolet à bouchon. Ce sera sans doute la perle de la crise.

La régulation bancaire au pistolet à bouchon

Karine Berger, députée socialiste, rapporteure du projet de loi dit de « séparation » et de « régulation » des activités bancaires, reprenant la parole en commission des finances après les exposés de MM. Chifflet, Oudéa et Bonnafé, respectivement président de la Fédération bancaire française, président de la Société Générale et directeur-général de BNP-Paribas : « Vos trois exposés laissent paraître que vous n’êtes pas réellement gênés par ce projet de loi ; j’en suis à la fois étonnée et ravie » [1]… Qu’elle en fût uniquement étonnée n’aurait trahi qu’une charmante simplicité d’esprit. Qu’elle en soit au surplus ravie ne laisse plus le moindre doute quant au côté où elle se tient.

Régulateur bancaire « 68/365 I want a shiny toy gun », de ganesha.isis sur Flickr (photo en creative commons). Mais au fond de quoi s’agit-il ? L'austérité, mais dans le calme. Le « jeu de la mauviette » (chicken game) est un jeu de con : deux voitures se précipitent l’une vers l’autre, le premier conducteur qui dévie de la ligne pour éviter la collision est la « mauviette ».

L'austérité, mais dans le calme

Il existe cependant une version « Fureur de vivre » plus stupide encore : les deux voitures parallèles fonçant vers un précipice, le dernier qui s’éjecte de la voiture pour ne pas faire le grand saut a gagné. On notera que dans cette version-là, les deux voitures sont perdues à coup sûr et le cas échéant un conducteur (ou deux) avec – death without a cause. C’est à cette merveille d’intelligence que la zone euro semble avoir décidé de s’adonner depuis trois ans – en tout cas jusqu’à la réunion de la Banque centrale européenne (BCE) du 6 septembre. Sortir de l’euro ?, par Frédéric Lordon. Conspirationnisme : la paille et la poutre. Le peuple est bête et méchant, le peuple est obtus.

Conspirationnisme : la paille et la poutre

Au mieux il pense mal, le plus souvent il délire. Son délire le plus caractéristique a un nom : conspirationnisme. Le conspirationnisme est une malédiction. Pardon : c’est une bénédiction. C’est la bénédiction des élites qui ne manquent pas une occasion de renvoyer le peuple à son enfer intellectuel, à son irrémédiable minorité. Pour une pensée non complotiste des complots (quand ils existent) Lordon, Quatremer, et les eurocrétins. Après le duel du mois de juillet qui opposa Frédéric Lordon et Laurent Mauduit, journaliste de Mediapart, l’arme encore chaude de l’économiste pointe aujourd’hui Jean Quatremer, journaliste de Libération.

Lordon, Quatremer, et les eurocrétins

Provocateur Frédéric Lordon ? Sans aucun doute. Dans un billet paru hier sur son blog La pompe à phynance, l’économiste ajuste les détracteurs de complotistes qui, à leur tour, n’hésitent pas à crier au complot. Et plus particulièrement, Jean Quatremer, correspondant de Libération à Bruxelles. Que reproche le duelliste à Quatremer ? Bien. Le balai comme la moindre des choses. Seuls ceux qui portent sur la politique le regard scolastique des logiciens auront du mal à comprendre qu’on puisse dire d’un même événement — comme l’affaire Cahuzac — qu’il est à la fois secondaire et principal.

Le balai comme la moindre des choses

Péripétie fait-diversière et crapoteuse, bien faite pour attraper le regard et le détourner des choses importantes (accord sur l’emploi « ANI » [1], austérité, chômage, etc.), la bouse soudainement posée n’en a pas moins le mauvais goût de tomber au plus mauvais moment — il est bien vrai que le spectacle de la cupidité déboutonnée, lors même que le corps social en bave comme jamais, donne quelques envies de coups de fourche. Lire aussi Martine Bulard, « Social-défaitisme à la française », avril 2013. 1983, 2012 : d’un basculement l’autre (de la « politique de terrain » à la « politique de service ») Les contresens du « socialisme de l’offre » Impasse de la « compétitivité » Péripéties financières (Libor et taux d'intérêt négatifs)

Ça n’est pas que ce soient des choses de première importance, en tout cas pour certaines, comme la piteuse affaire du Libor, peut-être pas de l’importance qu’on proclame à grands sons de trompe, mais tout de même ce sont quelques bizarreries de la finance à propos desquelles il peut être utile de proposer quelques hypothèses – parfois à caractère un peu technique. Le puzzle des taux d’intérêt négatif En commençant par cette étrange histoire des taux d’intérêt négatifs – équivalent financier du monstre du Loch Ness, c’est-à-dire normalement introuvable.

La bête apparaît une première fois en janvier 2012 avec une adjudication allemande à six mois – sur le marché secondaire, le Bubill, six mois était négatif depuis la fin de l’année précédente. « Nous assistons à l’écroulement d’un monde, des forces immenses sont sur le point d’être déchaînées », entretien avec Frédéric Lordon. Frédéric Lordon est économiste.

« Nous assistons à l’écroulement d’un monde, des forces immenses sont sur le point d’être déchaînées », entretien avec Frédéric Lordon

Il est directeur de recherche au CNRS et chercheur au Centre de sociologie européenne (CSE). Vive la banqueroute ! - Entretien avec Frédéric Lordon. Écouter: Frédéric Lordon et André Orléan, Comment penser et représenter la crise ? Frédéric Lordon - Arts & Spectacles. La décennie 80, le grand cauchemar ? Partie 1/2 sur le tournant libéral. Pour commencer l’année, je propose de prendre un peu de recul sur l’actualité et de se replonger dans les années 80, avec François Cusset, historien des idées et auteur d’un livre passionnant, « La décennie, le grand cauchemar des Années 80».

La décennie 80, le grand cauchemar ? Partie 1/2 sur le tournant libéral

Ce livre avait donné lieu en 2007 à une série d’émissions de Là Bas Si J’y Suis, sur France Inter, au cours desquelles Daniel Mermet avait invité Cusset mais aussi Frédéric Lordon (économiste) et Serge Halimi (directeur du Monde Diplomatique) pour commenter les évènements marquants de cette décennie. Cette série d’émissions m’avait passionné parce que je suis né avec l’arrivée de Thatcher et Reagan, j’ai grandi sous Mitterrand (et dans une ambiance pro-Mitterrand d’ailleurs), et j’ai mis beaucoup de temps à comprendre tout ce qui s’était joué dans cette période, et en quoi cela avait une influence importante sur l’époque actuelle.

Lor que et des alternatives. La décennie 80, le grand cauchemar ? Partie 2/2 sur la dépolitisation. Conférence Frédéric Lordon et Fabien Danesi. Lordon. #FREDERIC LORDON.