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» Notre humanité. D’Aristote aux neurosciences. Francis Wolff. Désir de rendre hommage à un grand professeur… Comment dire le bonheur de redevenir élève sur des questions et des auteurs avec lesquels on a pourtant la plus grande familiarité ?

» Notre humanité. D’Aristote aux neurosciences. Francis Wolff.

C’est la réussite du dernier livre de Francis Wolff. Précieux outil de connaissances pour ceux qui n’ont pas lu les grands auteurs et n’ont jamais affronté sérieusement la problématique qu’il aborde, cet ouvrage ne peut que réjouir les initiés par la maîtrise théorique, les vertus synoptiques et l’immense talent pédagogique qu’il révèle. Le propos est limpide, les analyses approfondies, le style alerte, l’idée directrice convaincante. De quoi retourne-t-il ? De rien moins que de la question centrale de la philosophie, de l’aveu même de Kant.

. « Le domaine de la philosophie au sens cosmopolitique se ramène aux questions suivantes : 1) Que puis-je savoir ? 2) Que dois-je faire ? » Introduction à la philosophie. Karl Jaspers. « Qu’est-ce que cette philosophie, si universelle et qui se manifeste sous des formes si étranges ?

» Introduction à la philosophie. Karl Jaspers.

Le mot grec « philosophe » (philosophos) est formé par opposition à sophos. Il désigne celui qui aime le savoir, par différence avec celui qui, possédant le savoir, se nomme savant. » Eloge de l’éveil. Henry David Thoreau. « Comme je l’ai dit, je n’ai pas l’intention d’écrire une ode à la mélancolie, mais de m’enorgueillir de mes exploits, aussi vigoureusement que Chanteclair le matin sur son perchoir, quand ce ne serait que pour éveiller mes voisins. […] Chaque matin était une joyeuse invitation à mettre ma vie, dans sa simplicité, et je pourrais dire son innocence, à l'unisson avec la nature elle-même.

» Eloge de l’éveil. Henry David Thoreau.

J'ai été un adorateur de l'Aurore aussi sincère que l'étaient les Grecs. Je me levais tôt, et me baignais dans l'étang ; c'était là un exercice religieux, et l'une des meilleures choses que je faisais. On dit que les mots suivants étaient gravés sur la baignoire du roi Tching-Thang : «Renouvelle-toi complètement chaque jour; recommence, et recommence à nouveau, et continue sans cesse à le faire». Je comprends cela. Henry David Thoreau. Mais il faut suivre son Génie malgré les difficultés et garder le cap. Que cela implique une seconde naissance, cela va de soi. » Le monde d’hier. Souvenirs d’un européen. Stefan Zweig. Il ne revendique pas la gloire des héros :« Mon mouvement naturel, dans toutes les situations périlleuses, a toujours été de les esquiver, et ce n’est pas seulement dans cette circonstance, qu’on a pu, peut-être à bon droit, accusé mon irrésolution, reproche qu’on a si souvent adressé dans un autre siècle à mon maître vénéré, Erasme de Rotterdam ».

» Le monde d’hier. Souvenirs d’un européen. Stefan Zweig.

Le monde d’hier. Souvenirs d’un européen. Traduction : Jean-Paul Zimmermann, Les Belles Lettres, 2013, p. 241. Il confesse simplement l’honneur d’avoir été un humaniste et un pacifiste, dans une époque où l’Europe de la culture était une réalité vivante, pour quelques aristocrates de l’esprit. Polyglotte, voyageur, vouant un culte aux valeurs esthétiques, il se sentait « citoyen du monde », à l’étroit dans les frontières que transcende tout naturellement l’amour du vrai et du beau. Et s’il y a un titre incontournable dans cette œuvre qui entre aujourd’hui dans la collection de la Pléiade, c’est bien ce dernier ouvrage.

Partager : » Héraclite. Polemos est le père de toutes choses. Il ne nous reste que quelques fragments des écrits d’Héraclite.

» Héraclite. Polemos est le père de toutes choses.

(Diels-Kranz en recensent 129, Marcel Conche, 136). Leur interprétation ne va pas de soi et ce n’est pas sans raison qu’on appelait Héraclite, l’Obscur, ou que Socrate disait qu’il fallait un plongeur de Délos pour trouver la perle cachée dans la parole d’Héraclite. Parole inspirée se voulant transparente au logos disant la vérité des choses pour les hommes éveillés. Mais que faut-il entendre par logos ? Clémence Ramnoux recense les nombreuses acceptions du terme (de recueil de phrases, de formules à leçon en passant par compte et calcul, loi du devenir, raison, explication etc.) et conclut modestement : « La meilleure solution ne consiste-t-elle pas à adopter en français le terme de Logos en lui laissant l’envergure de ses sens, et l’aura de son mystère ?»

Marcel Conche en revanche se veut plus directif. . « Qu’est-ce que le logos ? Or que dit ce logos ? Cf. La totalité inclut le monde humain et le monde naturel. Partager :