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Sciences de l'apprentissage

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« C’est un coup du sort étrange, avait noté Wittgenstein : tous les hommes dont on a ouvert le crâne avaient un cerveau. ».

Ce constat (souvent cité car difficile à contester) nous oblige à nous demander quel rôle joue le cerveau dans notre rapport au monde, mais aussi dans la construction de nos connaissances sur ce qui nous entoure. Quels sont les outils, les instruments, les méthodes qui nous permettent d’apprendre, tout au long de notre vie, ce que nous finissons par savoir ?

La connaissance, dès lors que nous constatons que nous sommes capables de l’acquérir et de l’accroître, devient manifestement une énigme, du moins si l’on accepte d’interroger ce qu’elle représente. Comment parvenons-nous à saisir et à organiser en nous-mêmes des informations qui proviennent de l’extérieur de nous-mêmes ? De quoi sont constituées au juste ce que nous appelons nos « facultés cognitives » ? Ces questions invitent à interroger les neurosciences pour leur demander si elles parviennent à comprendre, au moins un peu, en quoi consiste le fait d’apprendre : de quel type d’opération s’agit-il ?

Conseil scientifique de l’éducation nationale. Livre collectif qui résume deux ans de travail de 21 scientifiques sur la science de l’apprentissage. 13 conseils pour mieux apprendre [Stanislas Dehaene] On apprend mieux sans compétition ni comparaison. Dans son livre Le Pouvoir des réflexes à l’école, Emmanuelle Sutherland rappelle que la comparaison est contre-productive pour les apprentissages, de même que le culte de la performance.

On apprend mieux sans compétition ni comparaison

A partir du moment où il y a compétition et comparaison, il y a stress et, quand il y a stress, il ne peut pas y avoir de joie qui est pourtant l’émotion de l’apprentissage. Emmanuelle Sutherland cite Catherine Gueguen, pédiatre et spécialiste des neurosciences affectives et sociales. Quand l’adulte compare les enfants entre eux, met du stress, de la compétitivité, il empêche la sécrétion d’ocytocine, de dopamine et l’enfant perd son allant, sa joie de vivre, sa soif de découvrir et d’apprendre. Au contraire, quand il y a de la collaboration, de la coopération, du plaisir, l’ocytocine et la dopamine sont sécrétées. Les méthodes d’apprentissage bannissant totalement la peur, le stress, sont agréables et satisfaisantes pour le professeur.

Le stress empêche les apprentissages Bouger aide à apprendre Related. Les grands principes de l'apprentissage [ Collège de France : Stanislas Dehaene ] Les 4 piliers de l'apprentissage de Stanislas Dehaene. D’après Stanislas Dehaene, psychologue cognitif, neuroscientifique et professeur au Collège de France, les neurosciences cognitives ont identifié au moins quatre facteurs qui déterminent la vitesse et la facilité d’apprentissage. 1.

L’attention L’attention est la capacité que nous avons à nous ouvrir à la réalité : l’attention ouvre notre esprit. Audrey Akoun et Isabelle Pailleau, auteurs de La pédagogie positive, la définissent comme Le mouvement cérébral qui va nous permettre d’orienter notre action en fonction d’un objectif, d’un centre d’intérêt… Grâce à elle, nous captons, par nos cinq sens, les différentes informations en provenance soit de notre environnement, soit de notre ressenti émotionnel ou psychologique. L'attention et le contrôle exécutif. L'engagement actif, la curiosité, et la correction des erreurs. Outre l’attention, deux facteurs jouent un rôle déterminant dans les apprentissages : l’engagement actif de l’enfant, et le retour rapide d’informations (feedback).

Selon la théorie du « cerveau bayésien », que nous avons examinée dans les années précédentes, l’algorithme fondamental qui permet au cerveau d’ajuster ses représentations du monde extérieur consiste en trois étapes : prédiction descendante, fondée sur le modèle interne actuel ; comparaison de ces prédictions avec les entrées reçues du monde extérieur, ce qui engendre des signaux d’erreur ; utilisation de ces signaux d’erreur afin d’ajuster le modèle interne. Ce modèle du cerveau Bayésien suggère que deux ingrédients sont indispensables à l’apprentissage : la génération d’une anticipation sur le monde extérieur (engagement actif), et le retour d’information sous la forme de signaux d’erreur (en provenance de l’environnement ou de l’enseignant).

Quelles sont les conséquences pédagogiques de ces découvertes ? [Dossier] Sciences cognitives et apprentissage. [Dossier] Sciences cognitives et apprentissage – Introduction Introduction Transmission du savoir et apprentissage, un avantage sélectif ?

[Dossier] Sciences cognitives et apprentissage

Notre cerveau, «bricolage de l’évolution1» encore aujourd’hui si mystérieux pour la communauté scientifique, est probablement le système biologique qui a fourni à l’homme l’avantage sélectif le plus décisif de l’histoire de l’évolution. Au delà de nous offrir une place bien au chaud au sommet de la chaîne alimentaire, notre cerveau nous a permis de développer les outils et processus de transmission du savoir.

C’est ainsi que chaque nouvelle génération a pu bénéficier des avancées et progrès accomplis par les générations précédentes, et par conséquent développer des connaissances et compétences de plus en plus avancées. Mieux comprendre pour apprendre à mieux apprendre ! Métacognition. L’équilibre attentionnel.

Engagement actif

Apprentissage par essai et erreur. Consolider. Réserve cérébrale et cognitive. Se perfectionner. Learning Sciences. Sciences de l'apprentissage. Apprentissage. Apprendre à apprendre. Pédagogie. Troubles de l'apprentissage. Recherches en éducation. Livres. Podcasts. Cognition, cerveau, éducation. Une sélection de contributions et d'idées entre recherche et application. Sciences cognitives et éducation.

Cognition, cerveau, éducation. Une sélection de contributions et d'idées entre recherche et application

Journées organisées par le Ministère de l'EducationNationale avec la Chaire de Psyshcologie Expérimentale du Collège de France La recherche accorde une place de plus en plus importante à l'appréhension des mécanismes cognitifs appliqués à l'éducation et il paraît essentiel de confronter les résultats majeurs de ces études scientifiques aux pratiques d'enseignement en classe. En effet, connaître le fonctionnement psychique et cognitif de l'élève est fondamental pour l'enseignant en ce que cela lui permet d'adapter son enseignement et de créer des conditions optimales d'apprentissage. Consulter la page dédiée au séminaire sur le site web du CRDP de Paris Sciences cognitives et éducation. Programme Présentation (Jean-Michel Blanquer) vidéo Les grands principes de l'apprentissage (Stanislas Dehaene) vidéo support Quels sont les mécanismes par lesquels l’éducation modifie le cerveau de l’enfant? Notre système cognitif se caractérise par une double contrainte.

Jouer: une expérience de pensée.