La fragile réalité du télétravail : un pari sur l’avenir ? Le télétravail peine à s’installer dans les mœurs et les pratiques des sociétés françaises, contrairement à chez nos voisins nordiques.
Que l’on invoque la culture du présentéisme ou la timidité des TPE-PME à appliquer un dispositif qui bouleverse l’organisation du travail, le pourcentage des salariés concernés demeure encore faible dans l’Hexagone. Il oscille péniblement entre 5 et 10 % de la population active dans les meilleurs cas, tandis qu’il peut représenter jusqu’à un tiers des travailleurs en Finlande ou en Suède. Plusieurs arguments sont pourtant avancés pour en vanter les mérites : réduction du bilan carbone, diminution de la fatigue liée aux déplacements domicile-travail, gain en autonomie, meilleure conciliation de la vie familiale et professionnelle… Dans les faits, les promoteurs du télétravail, pour l’essentiel des entreprises du tertiaire, espèrent par ce procédé augmenter la productivité de leurs salariés et ne s’en cachent pas.
Repères. La moitié des salariés en télétravail d'ici à 2015. La France accuse un grand retard par rapport à ses voisins européens.
Et pourtant le télétravail permet aux salariés de marier plus harmonieusement vie professionnelle et vie privée. La menace d'une pandémie de grippe A a certes récemment mis le télétravail au goût du jour dans les entreprises, la France n'en accuse pas moins un retard très conséquent dans ce domaine. C'est la première conclusion du rapport du centre d'analyse stratégique (CAS) publié cette semaine à la demande de la secrétaire d'Etat au Développement de l'économie numérique Nathalie Kosciusko-Morizet, et qui classe la France au 13e rang des pays de l'OCDE pour le développement de cette pratique. La moitié des salariés en télétravail d'ici à 2015.
Evolution des environnements et des pratiques de travail.