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Refus de l'Allemagne

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L'Allemagne s'abstient. Guido Westerwelle avait mis en garde ces derniers jours contre une croisade de l'Occident contre la Libye, et surtout contre un engrenage militaire aux conséquences incalculables. Ses explications suite à l'abstention : « L'Allemagne ne compte pas participer à une intervention militaire, à une guerre, en Libye. C'est la raison pour laquelle nous nous sommes abstenus. Nous comprenons ceux qui, pour des motifs honorables, se sont prononcés en faveur de l'intervention.

Mais après évaluation des risques, nous sommes arrivés à la conclusion que nous ne voulions pas mêler des soldats allemands à une guerre en Libye. Non à la participation à une guerre civile en Afrique du Nord Guido Westerwelle rappelle qu'une zone d'exclusion aérienne est une opération militaire qui suppose la neutralisation au préalable des défenses aériennes. Des réfugiés libyens cherchent protection à la frontière avec la Tunisie Débat au Bundestag ce vendredi Auteur : Carine DebrabandèreEdition : Sandrine Blanchard. Refus catégorique. Non intervention. L'Allemagne ne participera pas aux opérations militaires en Libye même si elle reconnaît la nécessité de mettre fin à la violence, a déclaré aujourd'huila chancelière allemande, Angela Merkel.

Elle s'exprimait après le sommet qui a réuni à Paris plusieurs pays et organisations internationales sur le dossier libyen. Le président français, Nicolas Sarkozy, a annoncé quelques secondes plus tard que des avions étaient déjà en action en Libye pour faire appliquer la résolution 1973 adoptée jeudi soir par le Conseil de sécurité des Nations unies. L'Allemagne s'était abstenue lors du vote sur cette résolution. Angela Merkel a précisé que son pays avait proposé que certains de ses avions de surveillance Awacs assurent des missions de reconnaissance en Afghanistan, afin de libérer des appareils américains pour des missions en Libye. LIRE AUSSI : » Suivez en direct les évènements de la journée en Libye » DOSSIER - Révoltes dans le monde arabe. Pourquoi refuse t-elle ? Guido Westerwelle, ministre allemand des Affaires étrangères, au Bundestag vendredi (Tobas Schwartz/Reuters) Immédiatement suivie d’une déclaration d’armistice en Libye, l’intervention militaire votée le 18 mars par une résolution l’ONU fait l’unanimité dans toute l’Europe.

Toute l’Europe ? Non, car l’Allemagne est réfractaire aux politiques d’interventions militaires communes. Et elle s’est prononcé contre une opération en Libye et contre l’instauration d’une zone d’exclusion aérienne. Alors que même la Chine et la Russie n’ont pas utilisé leur véto, ce choix place la diplomatie allemande dans une position singulière en Europe, sur fond de débat sur l’avenir de l’armée de la république fédérale La Bundeswehr, fondée en 1955 dans un contexte profondément antimilitariste, a en effet un mandat très restrictif, inscrit dans la loi fondamentale : défendre le territoire allemand contre les agressions extérieures. Pourquoi cette spécificité de la réaction allemande ?

Annette Kaiser. Incertaine ou cynique.