Poser un regard différent sur le travail social. Alors que les sujets sociaux sont au cœur de l’actualité, Stéphane Troussel, président d’un département très exposé, et Nicolas Duvoux, l’un des meilleurs experts sur ces questions, reviennent ici sur un travail mené, pendant des mois, avec les travailleurs sociaux de la Seine Saint-Denis.
L’Observatoire de l’expérimentation et de l’innovation locales de la Fondation révèle cette étude inédite qui pose la question centrale du travail social d’aujourd’hui et de demain – face aux nouveaux risques, aux besoins en pleine évolution, aux mutations de nos sociétés – et formule 22 propositions pour accompagner de nouvelles politiques de solidarité. I - Présentation des enjeux et objectifs de l’étude, par Stéphane Troussel Le constat et les questionnements initiaux Une étude qui apporte une vision nouvelle du travail social en Seine-Saint-Denis et engage un nouveau dialogue au sein de la collectivité II - Synthèse et propositions, par Nicolas Duvoux Synthèse L’évolution du contexte.
Développement de la compétence émotionnelle en accompagnement. Comprendre les émotions : Différence entre gestion, maîtrise et libération des émotions.
Les processus de libération des émotions Accéder à la compétence émotionnelle : La conscience des émotions. Donner sens à ses émotions dans une relation professionnelle : construction des savoirs et enjeux pour l'intervention sociale. Rhétorique émotionnelle et précarité dans le travail social. 1Dans le champ de la sociologie du travail social, les émotions dans le travail forment un objet qui n’est ni récent ni marginal.
Au contraire, de nombreuses études analysent les évolutions du secteur en prenant comme point de départ le « malaise », « l’usure » ou « la souffrance » des travailleurs sociaux (Aballéa, 1996 ; Ravon 2008). Dans une perspective sociohistorique, certains auteurs voient ce malaise comme le révélateur des transformations du secteur en lien avec la massification du chômage et la précarisation généralisée (Castel, 2005 ; Ion, 1998 ; Chauvière, 2011). Face au manque de solution à proposer à cette « nouvelle question sociale », les travailleurs sociaux manifestent leurs sentiments d’échec et d’inutilité. 2Alors que le « malaise des travailleurs sociaux » a été largement exploré à travers les causes sociales qui le déterminent, l’enjeu de cet article est précisément de comprendre « les règles d’émotions » qui régissent le champ du travail social.
Comment gérer ses émotions dans la relation d’aide ? Faut-il apprendre à « mettre de la distance » dans la relation d’aide ?
« Vous n’échapperez jamais à ce dont vous n’avez pas la connaissance réelle. C’est une certitude. Comment pouvez-vous être libres d’un ennemi, d’un danger, d’une prison que vous ne connaissez pas ? Votre travail est-il émotionnellement exigeant ? Des émotions dans le travail social ? (spoil : Oui !) Christelle, aidante dans le groupe de soutien aux ES avec je suis en lien depuis maintenant quelques années, sait à quel point la thématique des émotions dans le travail social et médico-social (ou dans la relation d'aide en général) m'intéresse et me tient à coeur.
Du coup, quand elle a participé à une journée de formation sur le sujet, elle a pris pleins de notes et m'a proposé de m'en faire profiter et d'en faire profiter les lectrices.lecteurs du blog. Il s'agit donc ici de vous proposer une retranscription de notes qui, si elles demanderont un approfondissement en fonction de ce qui vous intéresse, permettent de soulever des question tabous : émotions, affects, "juste distance", amour... avec un fil directeur et une sorte de questionnement qui me vient après la lecture : comment construire une compétence émotionnelle au service des personnes que nous accompagnons et dans la pleine conscience des enjeux de la relation éducative ?
(Vous avez quatre heures ahah) Au « cœur » du travail social l’affectivité chez les professionnels du social entre négation et négociation. 1L’écriture de cet article coïncide avec une forte actualité sociale, largement relayée par les médias, relative à la pénibilité du travail : d’un côté, on évoque la question d’une modulation du départ en retraite pour les emplois dits « pénibles » ; de l’autre, les cas de plus en plus nombreux de harcèlement moral et de conduites de burn out.
La situation emblématique de France Telecom devient en quelque sorte un cas d’école, mettant en lumière les extrémités auxquelles les souffrances individuelles en milieu professionnel peuvent conduire. Les facteurs explicatifs intervenant dans la compréhension de cette souffrance seraient pluriels et protéiformes : relations employeurs-employés, conditions physiques, amplitude de travail, obligation de résultats, etc.
Le travail social comme relation de service ou la gestion des émotions comme compétence professionnelle. 1Étudier le travail des assistants sociaux, et en particulier le travail relationnel qu’ils effectuent auprès des usagers qu’ils reçoivent, implique à la fois des choix théoriques et analytiques. 2Choix théorique d’une part puisque l’on peut étudier le travail des assistants sociaux sous l’angle de la profession de travailleur social (Ion, Tricart, 1998), sous l’angle du travail social (Verdès-Leroux, 1978) ou bien encore sous celui des relations de service.
Savoir gérer ses émotions et éviter "la confusion des sentiments" « la confusion des sentiments « : je me permets de reprendre ce titre d’une nouvelle de Stefan Zweig, cet auteur si brillant qui a décrit avec finesse et sensibilité ce que tout être humain peut ressentir dans sa vie.
A l’occasion de la Saint Valentin, il s’agit aussi de se rappeler que le travail d’aide et d’accompagnement est fréquemment traversé par les émotions, parfois appelées passions, affects ou encore états d’âme… Brigitte Bouquet vient de rédiger une note pour la commission Ethique et Déontologie du Haut Conseil du Travail Social. Elle a accepté d’en partager certains éléments avec vous via ce blog, afin que vous puissiez enrichir votre réflexion. Une brève définition. Apprendre à gérer les situations à forte charge émotionnelle. Le climat de sécurité psychosociale, un puissant levier. Nous sommes fiers de vous annoncer la publication de notre article dans la revue “Journal of Vocational Behavior”.
Dans cette étude, nous explorions les effets à trois mois du climat de sécurité psychosociale. Nous vous avons déjà parlé du climat de sécurité psychosociale, qui renvoie aux perceptions qu’ont les professionnels quant aux politiques, pratiques et procédures, existant au sein de l’organisation qui les emploie, en faveur de la protection de la santé et de la sécurité psychologique des travailleurs. (re)mettre la santé des travailleurs au centre des priorités : focus sur le climat de sécurité psychosociale. Si la santé physique a, depuis plusieurs décennies, été au centre des démarches de prévention, la santé psychologique a quant à elle reçu moins d’attention, c’est pourquoi très récemment certains chercheurs ont conceptualisé le climat de sécurité psychosociale, afin de proposer un climat de sécurité portant plus spécifiquement sur la protection de la santé psychologique des travailleurs.
Une démarche d’autant plus nécessaire que les enjeux liés à la sécurité psychologique sont particulièrement coûteux tant pour les individus que pour les organisations qui les emploient (voir notre article sur les coûts de la santé des travailleurs). Le climat de sécurité psychosociale est donc proche du climat de sécurité, mais il s’en différencie puisqu’il s’intéresse aux facteurs de risques psychosociaux plutôt qu’aux risques physiques, et à la santé psychologique plutôt qu’à la santé physique. Le climat de sécurité psychosociale : de quoi parle-t-on? La place des émotions dans le travail socio-éducatif. Arnal (Caroline), « Professionnaliser les émotions : une injonction qui divise », La nouvelle revue du travail, n° 6, 2015, consulté à l’adresse : Ashforth (Blake E.) et Humphrey (Ronald H.), « Emotional labor in service roles: The influence of identity », Academy of management review, vol. 18, n° 1, 1993, p. 88-115.
Averill (James R.), « Studies on Anger and Aggression », American Psychologist, n° 16, 1983, p. 1145-1160. Barbier (René), « Le retour du "sensible" en sciences humaines », Pratiques de Formation : Microsociologies, n° 28, novembre 1994, p. 97-118. Barsade (Sigal G.), Brief (Arthur P.) et Spataro (Sandra E.), « The affective revolution in organizational behavior: The emergence of a paradigm », dans Greenberg (Gerald), Organizational behavior: The state of the science, Mahwah, Lawrence Erlbaum Associates, 2003, p. 3-50. Les travailleurs sociaux ont besoin de soutien pour gérer l'impact émotionnel de leur travail. Comme pour l’ensemble des professions de relation d’aide et de soins à la personne, notre « mental » a besoin d’être pris en considération et protégé. Trop de professionnels ne tiennent pas compte de cette dimension ce qui peut provoquer des risques de burn-out. Un article diffusé par le réseau international social care network revient sur ce sujet.
En voici certains éléments… « Il n’existe pas de législation qui reconnaît la nécessité du soutien émotionnel et de nombreuses institutions sociales ne considèrent pas suffisamment cet impact particulier du travail dans la relation d’aide ». Or les travailleurs sociaux ont véritablement besoin d’une écoute bienveillante et de conseils avisés permettant une « mise à distance ». A bien y regarder, la relation d’aide est chargée d’émotions diverses. Il ne s’agit pas de dépeindre un travail qui ne serait que sombre et désespérant. Alors que fait-on ? Pour ma part ce type d’encadrement fut assez exceptionnel. WordPress: J'aime chargement…