background preloader

Les raisons de la déraison

Facebook Twitter

Bonus, mensonges et lobbying : comment les banques européennes résistent à toute régulation. Basta !

Bonus, mensonges et lobbying : comment les banques européennes résistent à toute régulation

: L’union bancaire européenne a pour objectif d’éviter que de nouvelles faillites bancaires ne soient supportées par les contribuables. Son principe a été adopté par les eurodéputés le 15 avril. Est-ce une mesure satisfaisante ? Thierry Philipponnat [1] : La réforme de l’Union bancaire a pour objectif que la prochaine crise bancaire ne coûte pas d’argent au contribuable – contrairement à la crise de 2008 qui coûté 450 milliards d’euros aux pays européens.

Et de casser le lien incestueux et complètement absurde entre les banques et les États : les banques financent les États mais comptent sur eux pour les sauver quand elles ont un problème. Quelles sont les limites de cette directive européenne ? Histoire de l'économie physique. Le krach de la Raison pure. De la misère en milieu dirigeant. On ne le dira jamais assez : les riches ont leurs problèmes.

De la misère en milieu dirigeant

Et quand ils se lancent dans le misérabilisme, ils y mettent les moyens (financiers, intellectuels, éditoriaux). C'est à ce travail que s'est employé Jean Marc Vittori le 10 septembre pour saluer, dans son journal Les échos, la disparition de son ami Pierre Wauthier. L’écho d’un poto Le témoignage de Jean Marc laisse pour le moins perplexe.

Il ne donne pas le nom de son ami. Lui-même écrit pourtant : « La mort de Pierre ne relève donc pas du fait divers ». On pourrait imaginer que Jean Marc a été frappé par une révélation et qu’il va se lancer dans une critique de la mondialisation. Moraliser, la belle affaire ! LE MONDE | • Mis à jour le | Jean de Maillard (Magistrat)

Moraliser, la belle affaire !

Qui veut tuer Mediapart ? Mediapart a reçu, jeudi 26 décembre, la première notification de redressement fiscal : pour nos trois premières années d’exercice (2008, 2009 et 2010), l’administration nous réclame déjà plus d’un million d’euros.

Qui veut tuer Mediapart ?

À l’application d’une TVA discriminatoire sur la presse en ligne s’ajoute une pénalité de 40 %, augmentée d’intérêts de 4,8 % par an. Ce contrôle, imposé d’en haut et fait dans l’urgence, est donc bien destiné à tuer Mediapart au moment même où il s’apprêtait à consolider son indépendance économique. C’est la raison du cri d'alarme lancé par le président de la Société des amis de Mediapart, Michel Broué (lire ici en accès libre). Après une inhabituelle signification par voie d’huissier, reçue le mardi 17 décembre, le contrôle fiscal de Mediapart s’est pour l’instant limité à deux rendez-vous expéditifs, les vendredi 20 et lundi 23 décembre. L'avidité au pouvoir. Daniel Tanuro, un ingénieur agronome belge, a résumé en quelques pages le mécanisme dramatique qui a conduit, en moins de 2 siècles notre société dans l’impasse actuelle…édifiant.

L'avidité au pouvoir

Il évoque ce qu’il appelle « la montée du capitalisme machiniste » qui s’est emparé, en 2 petits siècles des 2 seules sources de richesse : la terre et le travailleur, ce qu’évoquaient Dickens et Zola. Ce fut la 1ère révolution industrielle, avec les conséquences que l’on sait : destruction des paysages dans les régions minières, pollution des eaux, des sols, de l’atmosphère, acidification des écosystèmes, transformations des villes en cloaques insalubres, à l’exemple de Londres ou de Manchester qui au 19ème siècle étaient presque aussi sombres de jour que la nuit, ainsi que l’avait décrit Alexis de Tocqueville dans son voyage en Angleterre. lien. Prix des aliments et des matières premières : les banques inventent l’hyper-spéculation. Via leurs activités de trading, les banques sont les principaux spéculateurs sur les marchés de matières premières et de produits agricoles, car elles disposent de moyens financiers nettement plus élevés que les autres protagonistes en jeu.

Prix des aliments et des matières premières : les banques inventent l’hyper-spéculation

Une petite visite sur le site du Commodity business awards permet de découvrir une liste de banques et de courtiers qui jouent un rôle de premier plan sur le marché des commodities (marché des matières premières) [1], ou sur celui des produits dérivés basés sur ces commodities. Parmi ces banques, on retrouve le plus souvent BNP Paribas, Morgan Stanley, Crédit Suisse, Deutsche Bank et Société Générale. Certaines banques vont d’ailleurs plus loin et se dotent d’instruments pour influer directement sur des stocks de matières premières.

Quand les banques investissent dans les entrepôts de stockage. Le Trésor américain accusé d’avoir vendu le monde aux banquiers. Lorsqu’il a obtenu ce mémo [PDF], l’écrivain et journaliste d’investigation américain Greg Palast « n’arrivait simplement pas à y croire ».

Le Trésor américain accusé d’avoir vendu le monde aux banquiers

Selon lui, ce document – qu’il affirme authentique – est digne des pires théories complotistes : « A la fin des années 1990, les hauts fonctionnaires du Trésor américain ont conspiré en secret avec une petite cabale de gros bonnets du secteur bancaire pour tailler en pièces la régulation financière dans le monde entier. » Capitalisme financier criminogène.

Criminogène ?

Capitalisme financier criminogène

Ah bon ? Pourtant les bonnes nouvelles s'accumulent. Enfin, si on peut dire... Pour la plupart des grandes banques et des groupes financiers, l'année a été bonne : un bénéfice record pour les 1.000 premières banques de la planète.