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Haïti édito

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Questions sur le séisme haïtien | slate. Des dizaines de milliers de personnes sont sans doute mortes dans le tremblement de terre de magnitude 7 sur l'échelle de Richter qui a touché Haïti et plus particulièrement sa capitale Port-au-Prince mardi 12 janvier à 23 heures, heure française. Le désastre soulève de nombreuses questions. En voici quelques-unes. Est-ce que les immeubles haïtiens avaient été construits selon des normes anti-sismiques? Non, pour la quasi totalité. Haïti n'a tout simplement pas de normes de construction.

Seuls quelques groupes de BTP, ceux qui ont construit des immeubles avec des budgets d'aide internationaux, ont suivi volontairement des normes françaises, canadiennes ou internationales. publicité La plupart du temps, même quand les pays en développement ont des normes assurant que les bâtiments peuvent résister à des ouragans ou des tremblements de terre, elles sont rarement suivies. Qu'est-ce qui est le plus sûr les grands bâtiments au centre de la ville ou des maisons faites de bric et de broc? Haïti n'est pas le pire pays du monde | slate. Certains pays n'ont juste pas de chance. Haïti est un de ces endroits où les catastrophes se succèdent. Le violent tremblement de terre qui a détruit une bonne partie de Port-au-Prince, la capitale vieille de 250 ans, n'est que le dernier coup dur en date pour un pays qui peut difficilement supporter de nouveaux désastres.

Au cours des deux dernières décennies, Haïti a subi une série de coups d'Etat, des élections truquées, une forte criminalité et des gouvernements incompétents. L'année dernière, deux ouragans successifs ont dévasté les villes des plaines centrales du pays, sa région la plus riche et fertile. Haïti a un passé glorieux, un présent brutal et un sombre futur. C'est également un pays profondément divisé en termes de classe et de culture. Vous allez entendre à l'envi dans les prochains jours que c'est le pays le plus pauvre de l'hémisphère occidental. Publicité La défiance Haïti n'a jamais eu de chance avec ses dirigeants non plus. Mes racines haïtiennes Une détresse évitable. The Haiti quake must not be dismissed as an 'act of God' | Brian. The disaster that struck Haiti, in the form of an earthquake measuring 7.0 on the Richter scale, has delivered death and devastation, ruin and suffering, on a deeply tragic scale.

But this was not an "act of God", in that it was not an event that could not have been foreseen. While earthquakes are not as frequent as hurricanes in the Caribbean, they are common. Today it is well known that poor design and construction practice results in buildings that are sure to collapse during earthquakes of this magnitude, killing and maiming those caught in them and leaving a trail of social disruption, sometimes for generations. Japan and the US state of California have improved their building codes and construction standards to reflect their seismic vulnerability, and the lethality of earthquakes in both places has been massively reduced during the last century. It is not enough to "build back ­better", and it is not enough to focus only on Port-au-Prince.

Obama's Haiti is not Bush's Katrina | Dan Kennedy. Le séisme repose la question du statut des réfugiés de l'environ. HAÏTI NE MOURRA PAS. […] Nous sommes, avec vous, hommes de boues sèches et femmes que le silence déchire Nous sommes, avec vous, enfants de malemort quand le pays s’en va, de secousses en secousses, dévorer les enfances. Nous sommes avec vous et nous disons pour vous une parole bienveillante. Parole déshabillée où seule règne une larme Vous êtes toutes nos guerres et c’est notre sang qu’un cimetière allume comme un cierge. Vous êtes l’ombre couchée de nos oublis d’antan. Des siècles ont crié meurtris de tant de cris et l’arbre s’est nourri du silence des oiseaux. Mais la terre demeure Haïti n’est pas mort sous ses paupières de nuit Haïti ne mourra pas trop de poètes l’ont créé […] Haïti soleil des carrefours et qui va son chemin de lumière convulsée, d’imprévisible survie parmi les cimetières et la graphie des vents Haïti ne mourra pas Ernest PÉPIN écrivain.

Comment Haïti a franchi le barrage de la "compassion sélective" La fameuse « loi de proximité », selon laquelle les victimes de catastrophes doivent être nos voisins ou, à défaut, nous ressembler pour mériter notre compassion, n’est pas qu’un cliché journalistique pratique. Le monde tel qu’il va, ou plutôt tel qu’il ne va pas, nous donne régulièrement l’occasion de vérifier à quel point la mort en masse de gens dont nous ne savons rien ou presque ne nous affecte que de manière anecdotique. 1 000 tués ici, 1 000 autres là : la tristesse n’est pas feinte mais abstraite, diffuse et finalement sans conséquences. Et d’ailleurs, un attentat à la voiture piégée à Bagdad, une coulée de boue au Brésil… Est-ce vraiment autre chose qu’un vague bruit de fond si je peux, dès le JT terminé, « reprendre une activité normale », comme on dit chez les Guignols ?

D’abord, à Bagdad, des attentats, il y en a tous les jours. Et au Brésil, les ouragans et autres glissements de terrain meurtriers, c’est la routine, non ? On a tous besoin de « pauvres de proximité » Sécurité, justice, politique : tout ce que Haïti doit reconstrui. Plus encore que toutes les catastrophes humaines ou naturelles précédentes, le séisme qui a dévasté Haïti menace la stabilité du pays. La nation caribéenne peut elle passer de la survie à la reconstruction ? Une vieille question pour ce pays ruiné par deux siècles de mauvaise gouvernance, divisé par les inégalités sociales, touché par les cyclones et les tremblements de terre, et situé sur la route du trafic de cocaïne.

Seule une petite moitié de la police est fonctionnelle Alors que l’agenda humanitaire se tourne vers la reconstruction, la sécurité apparaît comme un défi majeur. Les murs des prisons se sont effondrés et les prisonniers courent en liberté. Seule une petite moitié de la toute jeune Police nationale d’Haïti est fonctionnelle. Œuvrer pour la stabilité ne revient pas seulement à remplir les rues de policiers, c’est aussi instaurer un état de droit dans un pays dont les systèmes judiciaire et pénitentiaire fonctionnaient à peine même avant le tremblement. Jean Marie Théodat : "Haïti rappelle au monde l'universalité de. L'histoire d'Haïti est un séisme permanent | Rue89.

Depuis des décennies, l’île d’Haiti ne défraye l’actualité que par de terribles nouvelles. Elle vient de subir, comme une fois par siècle un séisme majeur. Mais, comme les ouragans, les conséquences humaines sont bien pires qu’ailleurs. Pourquoi ? Parce que les institutions d’Etat sont « vides », incapables de construire et entretenir les infrastructures. L’aide internationale importante que le pays a reçu s’est évaporée en très grande partie. L’histoire chaotique de l’ancienne « Perle des Antilles » Autrefois, cette « perle » du Royaume enrichissait la France. Second pays indépendant après les Etats-Unis, mais première « République » -« nègre » de surcroit- elle est boycottée très longtemps par les puissances monarchiques « blanches » et coloniales .

Elle est surtout dès sa naissance, atteinte d’une pathologie sociale qui pesèra sur toute son histoire : l’opposition entre les libres et affranchis. Une série de dictatures sanglantes Dictature et corruption, mamelles de l’histoire haïtienne. Haïti : ces cadavres que l’on montre. Quand, à l’effroi, au tragique, à la cruauté la plus abjecte, s’ajoute l’indécence, l’impudeur et le mépris télévisuels, alors oui, la douleur que l’on éprouve devient plus qu’insupportable.

Fort heureusement, d’abord par Internet, ensuite et bien sûr de façon massive, grâce à la radio et aux chaînes de télévision, le monde entier sait, aujourd’hui, qu’un tremblement de terre d’une ampleur historique s’est abattu sur Haïti. Mais pourquoi diable, ces mêmes chaînes de télévision choisissent-elles de nous montrer, de manière quasiment ininterrompue, ces centaines de cadavres haïtiens, ces victimes innocentes d’un séisme meurtrier et dévastateur ?

Pourquoi une telle absence d’égards ? Pourtant, la plupart du temps, lorsqu’il s’agit de victimes occidentales, l’on n’assiste presque jamais à un tel étalage obscène. Trop, c’est trop ! Les victimes du Sud ont aussi droit au respect de leurs sépultures, quelles que soient, d’ailleurs, les circonstances qui ont entraîné leur mort. Catastrophes et pauvreté, la double peine, par Pierre Le Hir - L. «On est devant une inconnue majeure: il n’y a plus d'État» - Lib. 48 heures après le tremblement de terre, où se situe l'urgence, en termes sanitaires ? D'abord et toujours les blessés. L'urgence est de les prendre en charge. Cela veut dire qu'il faut structurer des lieux sous tente, cela veut dire qu'il faut faire du triage, orienter, se préparer à des actes chirurgicaux en série. Avec une véritable inquiétude sur le post-opératoire.

Il faut monter des dispositifs d'accueil qui soient accessibles, en sécurité. C'est tout cela qui reste majeur, même si le temps qui passe diminue de plus en plus les chances de survie. Aujourd'hui, les gens vivent dehors, avec un nombre impressionnant d'écrasements, d'états de choc, dans une désorganisation complète. Bon nombre d'acteurs soulignent la question de la coordination. C'est la clé et le défi. Y a-t-il un problème de médicaments et de stockage? Sur les stocks, on essaye de récupérer l'existant. C'est-à-dire ? La question de la sécurité a toujours été délicate à Haïti.

Y a-t-il un risque épidémique ? Haïti, «pays maudit»: n'en rajoutez pas! | slate. Un jour viendra où nous, les Haïtiens, nous serons les héros du monde. Ce jour-là, ce sera l'apocalypse. Pour la fin du monde, c'est nous qui missionnerons des experts partout. C'est nous qui enverrons, cette fois, nos ONG et nos 4x4 dans tous les pays riches. Pensez, l'apocalypse, ça nous connaît! Finalement, on est peut-être simplement en avance sur l'humanité... Ces quelques mots de l'écrivain haïtien Gary Victor prennent une ironie très particulière quand les journaux télévisés égrènent la litanie des catastrophes qui ont frappé Haïti ces dernières années: les cyclones Hanna, Gustav et Ike aux Gonaïves, les émeutes de la faim, les écoles qui s'effondrent et aujourd'hui ce séisme dramatique. publicité Aux éditorialistes, les mots ne manquent pour parler du drame: «fatalité», «malédiction», «mauvais sort», «île martyre»...

Non, Haïti n'est pas un pays maudit. Bidonvillisation Vingt années d'exode rural Cette bidonvillisation de la capitale s'est nourrie de l'exode rural. Jean Abbiateci. Haïti, doublement maudite. « La mort aime bien les pauvres », écrivait Le Monde diplomatique en février 2005, après le tsunami qui venait de toucher l’Indonésie, les côtes du Sri Lanka, le sud de l’Inde et de la Thaïlande (1). Il est trop tôt pour établir un bilan du tremblement de terre de niveau 7 sur l’échelle de Richter qui a ravagé le pays le plus pauvre d’Amérique latine, Haïti, le 12 janvier. Mais le pire est à craindre.

Pour l’heure, dans l’urgence, il s’agit de chercher et de sauver les victimes, apporter une assistance sanitaire aux survivants, créer des refuges, fournir aliments et eau, tenter d’enrayer les épidémies. Solidarité internationale et aide humanitaire, chacun, de l’Organisation des Nations unies (ONU) aux Etats-Unis en passant par l’Union européenne — et en particulier la France, qui ne peut se soustraire à sa dette historique envers l’île — ou l’Amérique latine, se mobilise selon (ou non) ses moyens. Mais de quelle reconstruction parlera-t-on ?