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Mémoire

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La vitesse d'exécution, bon critère, mais pas universel. Jean de la Fontaine nous a rappelé que la vitesse n'est pas toujours une condition suffisante pour garantir le succès d'une tâche.

La vitesse d'exécution, bon critère, mais pas universel

Le lièvre l'a appris à ses dépens lorsque la tortue a passé la ligne d'arrivée avant lui. Pourtant, la vitesse d'exécution continue d'être considérée comme un gage de compétence, ce qui interroge finalement sur la pertinence de ce critère. Ne pas se précipiter pour bien accélérer Lorsqu'on parle ici de vitesse d'exécution, il s'agit avant tout d'une activité correctement exécutée et non d'un travail bâclé évidemment. Or, quelque soit le domaine choisi, à quelques rares exceptions car même les prodiges et les génies s'entraînent, la rapidité d'exécution est souvent le fruit d'un long travail, de répétition.

Hermann Ebbinghaus était un philosophe allemand considéré comme le papa de la psychologie expérimentale.

Parmi ses trouvailles, citons la « la courbe de l’oubli », qui donnerait des sueurs froides à n’importe quel formateur ! D’après Ebbinghaus, voilà comment évolue l’apprentissage d’une information : Tout de suite après l’arrêt de l’information, on retrouve environ 75% de l’information assez facilement.10 minutes plus tard, on retrouve environ 80% de l’information : les neurones s’organisent en réseaux, trient et installent l’information.Passé 24h, on perd très rapidement l’information pour se retrouver à 20% de l’information une semaine plus tard.

Concrètement, cela veut dire qu’après une journée de formation et si le formé ne révise pas, il retiendra au bout d’une semaine 20% du contenu auquel il aura été attentif. Donc finalement une infime portion de ce que vous avez voulu lui transmettre. Jeu documentaire scientifique sur la mémoire. Répétez après moi : la répétition est une bonne chose. Il faut que tout aille vite.

Répétez après moi : la répétition est une bonne chose

Cette qualité est valorisée dans notre monde actuel. Les gens désirent ne pas perdre de temps pour se rendre au travail, recevoir leur colis le plus rapidement possible et perdre du poids en trop en un mois à peine. Est-il possible de les blâmer? Après tout, avec Internet, bien des actions se font quasi instantanément. Alors, logiquement, l'apprentissage devrait suivre cette tendance… ou pas, selon certains. En effet, la ministre française de l'Éducation nationale, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, Najat Vallaud-Belkacem a fait un récent plaidoyer afin que les établissements de l'Hexagone en reviennent à des méthodes plus répétitives comme les dictées et autres pour consolider les apprentissages.

Répéter, c'est efficace Et pourtant, non. Un cerveau amélioré par la répétition En fait, ce n'est pas étonnant qu’une approche qui veut répéter les acquis ait du succès. Il est tentant de vouloir apprendre rapidement dans un monde en pleine vitesse. Répétez après moi : la répétition est une bonne chose. Il faut que tout aille vite.

Répétez après moi : la répétition est une bonne chose

Cette qualité est valorisée dans notre monde actuel. Les gens désirent ne pas perdre de temps pour se rendre au travail, recevoir leur colis le plus rapidement possible et perdre du poids en trop en un mois à peine. Est-il possible de les blâmer? Pourquoi mémoriser quand tout est dans un nuage. L’interdépendance du cerveau et des outils Les outils augmentent notre force (levier), d’autres amplifient notre sensibilité (microscope), d’autres technologies nous donnent l’illusion de modeler le monde (génétique), et d’autres augmentent notre mémoire (clé USB, nuage).

Pourquoi mémoriser quand tout est dans un nuage

Les outils accroissent nos possibilités physiques et nos façons de sentir. Selon Mumford (1976) les technologies influencent nos rapports au temps et à l’espace. Ainsi, l’invention de l’horloge a permis la mesure puis le découpage du temps. Comment se porte votre hippocampe. Aujourd’hui, ce sont 47,5 millions de personnes qui sont atteintes de démences à travers le monde, soit 7,7 millions de nouveaux malades chaque année.

Comment se porte votre hippocampe

Dans 60 à 70% des cas, la maladie d’Alzheimer est impliquée. La France est un des pays les plus touchés par cette maladie neurodégénérative avec plus de 900 000 personnes atteintes et 225 000 nouveaux diagnostics positifs annuels. C’est donc près d’un cas toutes les 3 minutes. Et ce que les médecins décrivent comme une épidémie a un coût très élevé : 19,3 milliards d’Euros par an. Au-delà des chiffres, la maladie d’Alzheimer a de nombreux impacts sur la vie quotidienne du patient, mais aussi sur celle de son entourage. En premier lieu… les méthodes de mémorisation efficaces. L’antique technique de mémorisation de Simonide de Céos, «le palais de mémoire», n’est qu’une des nombreuses techniques de mémorisation qui peuvent être mises à profit pour se rappeler de quelque chose.

En premier lieu… les méthodes de mémorisation efficaces.

Cette méthode consiste à associer un lieu, fut-il imaginaire, à chaque élément dont on veut se rappeler. On a ensuite qu’à se référer au lieu pour retrouver l’élément. Simonide avait démontré le pouvoir de l’association pour la mémoire.