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Philosophie du geste : Patricia Ribault, Michel Guérin, Bernard Stiegler. Patricia Ribault, Docteur en Arts et Sciences de l’art (et membre d’Ars Industrialis), dirige à l’IRI un séminaire sur « Le geste comme langage ». C’est dans ce cadre qu’a eu lieu hier soir, au Centre Pompidou, une séance consacré à la « Philosphie du geste » que j’ai pu enregistrer. Au programme de cette séance, Michel Guérin écrivain et philosophe, enseigne l’esthétique à l’Université de Provence (Aix-Marseille 1), puis Bernard Stiegler. Introduction de Patricia Ribault : L’allocution de Michel Guérin a été pour moi particulièrement agréable, et ce à double titre : d’abord par la qualité et l’exigence du discours, puis par la voix et la prosodie. Michel Guérin est un grand orateur et fut certainement un grand professeur (je lui trouve un petit côté Jean-toussain Desanti par moment, non ?)

: Au menu de l‘allocution de Bernard Stiegler : Freud, Lacan, Duchamp,.. et où il est question de l’exclamation comme source du geste et de la parole. Temps et espace dans la psychose selon H.Madeley. Texte publié dans Les Lettres de la Société de Psychanalyse Freudienne, Questions d’espace et de temps, n° 20, 2008, p. 45-55. Françoise Dastur Temps et espace dans la psychose selon Henri Maldiney Professeur de philosophie et d’esthétique à l’Université de Lyon II jusqu’en 1980, Henri Maldiney, aujourd’hui âgé de 98 ans, est une des figures majeures de la philosophie française du XXe siècle. Si tout son travail s’est inscrit dans l’horizon ouvert par ce retour aux choses mêmes que préconisait Husserl, le fondateur de la phénoménologie, c’est pourtant en partant de la notion heideggérienne d’existence qu’il a développé, à côté d’une phénoménologie de l’art qui représente le pan le plus important de son œuvre, toute une réflexion sur la psychopathologie où son interlocuteur principal demeure le psychiatre Ludwig Binswanger, le fondateur de la Daseinsanalyse ou analyse existentielle, dont il a contribué à faire connaître l’œuvre en France.

Celan-Munier. L’absence et le rien chez Paul Celan et Roger Munier en hommage à Martine Broda (1) En avril 1955, Paul Celan a rencontré à Paris chez un ami qui travaillait pour la revue Dokumente Roger Munier, lequel avait publié deux ans plus tôt la première traduction française de Über den Humanismus. Lors de la conversation, Roger Munier apprend à Celan que Heidegger admire beaucoup sa poésie, ce qui ne pouvait que toucher Celan qui de son côté lisait Heidegger comme le prouve le livre, La Bibliothèque philosophique (2), qui recense les lectures et les annotations des ouvrages philosophiques lus par Paul Celan.

A partir de 1955 où Celan lui dédicaça Von Schwelle zu Schwelle, Roger Munier lut chaque recueil du poète en langue allemande dès sa parution et entretint ensuite des relations amicales avec Martine Broda, première traductrice française d'un recueil de Paul Celan, Die Niemandsrose. Freud montre le rôle de l'entourage, de la société, dans la relation de l'enfant à la mort. Notes 1. 2. Contre-transfert et résonance : le thérapeute en présence du patient. Une famille que je ne connais pas entre dans mon bureau ; je m’installe et j’observe. La grande sœur s’est assise la première, elle me regarde intensément. Elle est très jolie, elle a l’air préoccupée à contrôler cette situation nouvelle qu’elle craint sans doute de ne pas savoir maîtriser.

Je lui souris, et je sais que dans mon sourire est inscrit le message suivant : “ne t’inquiète pas, je ne cherche pas à prendre ta place dans cette famille, juste te permettre de te reposer un peu pendant une heure”… je ne sais pas encore pourquoi j’ai envie de lui transmettre cela. Au même moment, les deux jeunes frères se bousculent, chacun veut occuper le siège à côté de la sœur, ou peut-être éviter celui en contact direct avec le père. La mère semble furieuse, à bout de nerfs, elle ne me regarde pas, prend le siège le plus éloigné du groupe familial, se défait bruyamment de son manteau, fait claquer ses bracelets.

Il fallait que les mouvements du contre-transfert fussent réduits au minimum. Note furtive sur la présence. Hegel méditait sur l’être de l’outil, qui dure plus longtemps que les besoins qu’il aura servi à satisfaire, et que ceux-là mêmes qui en auront usé. L’humanité se transmet aussi obliquement, par les choses, et par l’usage des choses en quoi Platon voyait un art spécifique. Proust, quant à lui, a montré que c’est en elles que sont nos souvenirs, et par elles seulement qu’ils nous sont en vérité redonnés. Or la présence des choses est une présence furtive. Ce qu’une chose porte d’esprit ne se livre pas au regard, mais à ce long et patient commerce avec elle où, en l’apprenant, nous nous apprenons.

Il y a une dimension du visage humain que seules les choses montrent : que l’homme seul puisse œuvrer à corps perdu, disparaître en son œuvre pour y accomplir son humanité. A la furtivité de l’impromptu, il faut, pour qu’elle puisse venir en présence en portant la nôtre à son incandescence, notre propre patience furtive. [Derrida, la présence] Présence-Absence. Louis Lavelle : La présence de l'Etre. Louis Lavelle est un remarquable philosophe français du XXème siècle, le plus profond sans doute avec Bergson et Guénon. Dans ce texte, il nous invite à prendre conscience de la présence de l'Être. "Il y a une expérience initiale qui est impliquée dans toutes les autres et qui donne à chacune d’elles sa gravité et sa profondeur : c’est l’expérience de la présence de l’être. Reconnaître cette présence, c’est reconnaître du même coup la participation du moi à l’être.

Personne sans doute ne peut consentir à cette expérience élémentaire, en la prenant dans sa simplicité la plus dépouillée, sans éprouver une sorte de frémissement. Mais il est difficile de l’isoler pour la considérer dans sa pureté : il y faut une certaine innocence, un esprit libéré de tout intérêt et même de toute préoccupation particulière. La plupart des hommes sont entraînés et absorbés par les événements. La présence de l'être crée notre propre intimité a l'être. VI La présence de l’être crée notre propre intimité a l’être. Si toute connaissance et toute action sont supportées par une expérience fondamentale que l’on peut appeler une expérience de présence, celle-ci, dès qu’on l’analyse, manifeste aussitôt un triple aspect : elle nous donne tour à tour la présence de l’être, puis notre présence à l’être, enfin notre intériorité par rapport à l’être.

En la décrivant sous sa forme pure, on est assuré de faire apparaître ses trois faces associées. En premier lieu, elle nous donne la présence de l’être, d’un être 6ans doute indéterminé encore pour la connaissance, c’est-à-dire non pas pauvre, puisque, là où il est, il est nécessairement tout entier, mais indivisé et qui doit rendre possibles toutes les divisions ultérieures. Dira-t-on que, pour être connu, il suppose déjà le moi auquel il est d’abord suspendu ? Dans une seconde démarche, la présence de l’être devient notre présence à l’être. Ce%20qui%20est%20primordial.