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Sécurité

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Martine Aubry: "La dureté des mots et la dérive des propositions n'ont d'égal que l'ampleur des échecs de Nicolas Sarkozy" - pierre-alain sur LePost.fr. Nicolas Sarkozy 01/08/2010 à 14h15 - mis à jour le 02/08/2010 à 19h45 | vues | réactions Vendredi dernier en installant le nouveau préfet de l' Isère, Nicolas Sarkozy a proposé de déchoir de la nationalité les "personnes d'origine étrangère" qui "auraient volontairement porté atteinte à la vie d'un policier, d'un gendarme ou de toute autre personne dépositaire de l'autorité publique".

Ce dimanche, son ministre de l'Intérieur, Brice Hortefeux, dans une interview au Parisien a déclaré qu'il faudrait étendre cette mesure aux cas d'excision, de traite d'êtres humains. Réponse (tardive) de Martine Aubry Dans un communiqué de presse, signée conjointement avec les secrétaires nationaux de la justice et de la sécurité (Marie-Pierre de la Gontrie et Jean-Jacques Urvoas), la première secrétaire du Parti Socialiste, Martine Aubry, dénonce la "dérive anti-républicaine de Nicolas Sarkozy" et de son gouvernement "qui abîme la France et ses valeurs". Réplique (immédiate) de l'UMP. Sécurité: Marine Le Pen répond - Marine Le Pen , France Info, Nicolas Sarkozy, insécurité, Immigration, Etrangers.

Le discours de Grenoble soulève un tollé - Grenoble, Nicolas Sarkozy, Sécurité, Immigration, etrangers, PS, FN, Verts, Martine Aubry, Benoit Hamon, MRAP, LDH, NPA, PC, Villepin. Une tache de honte sur notre drapeau. Roms : Sarkozy a peu de risques de perdre l'électorat catholique. L’intervention du pape sur le sort des Roms en France peut-elle faire perdre le vote catholique à Sarkozy ?

Trois raisons d’en douter. Depuis que le pape a lancé sa mise en garde sibylline sur la question des Roms (« Nous devons savoir accueillir les légitimes diversités humaines », en français dans le texte), les analystes de tout poil s’interrogent : Nicolas Sarkozy est-il en train, dans sa course aux voix du Front national, de perdre celle des catholiques au profit de l’opposition ?

C’est aller un peu vite en besogne pour trois raisons. L’électorat catholique ne bouge pas facilement « Je ne connais pas d’exemple d’un basculement du vote catholique sur un événement précis », constate le professeur Bernard Schwengler, agrégé de sciences sociales et docteur en science politique, auteur d’un travail sur les votes catholique et protestant en Alsace. « Ce vote évolue très lentement, en fonction de la perte d’influence de l’Eglise catholique. » L’âge des électeurs catholiques (Source : Ifop)

Chevènement dénonce la « politique de l’esbroufe » de Sarkozy. Communication politique et sécurité : « Un petit clic vaut mieux qu’un grand choc » Ce titre a été le slogan évocateur d’une campagne de la Sécurité Routière dans les années 70. Il entendait signifier qu’un simple geste de bon sens (boucler sa ceinture) peut éviter une grosse catastrophe (un accident mortel). A la suite des saccages perpétrés par des gens du voyage à Saint-Aignan et les agressions commises par des voyous contre des policiers à Grenoble, la communication du gouvernement et de sa majorité aurait été récemment bien inspirée d’en reprendre la substantifique moelle et se livrer à une réaction à froid.

Pourtant, face à ces inadmissibles exactions, la ligne empruntée a au contraire privilégié l’argumentation lourde tous azimuts en surfant allègrement sur les angoisses que l’insécurité génère dans l’opinion publique. Or, à agiter les chiffons de la peur (avec boucs émissaires inclus et chambre d’écho médiatique assuré), cette posture communicante recèle plus de dangers latents que de solutions pérennes sur le long terme.

Un mouvement perpétuel bien rôdé. La rhétorique frontiste de Brice Hortefeux, un calcul médiatique | Rue89. On pouvait croire, jusqu’alors, que les propos divers et variés lâchés par Brice Hortefeux -dont certains lui ont valu les foudres de la justice- relevaient de l’incontinence verbale. On se disait : bon, ce type est très droitier, son style d’« humour » flirte avec le bon vieux racisme franchouillard, mais finalement son problème c’est qu’avant de parler il oublie trop souvent de tourner sept fois sa langue dans sa bouche et, surtout, de vérifier qu’il n’y a pas de micro ou de caméra dans les parages. Ses dérapages semblaient relever de l’incongruité, de la flatulence incontrôlée qu’on tentait bien vite, avec plus ou moins de succès, de nuancer.

Une sorte de pétomane involontaire sur le plan médiatique, rien d’autre qu’un « ami de trente ans » parfois un peu embarrassant. A tout le moins le porteur d’un discours souvent parasitaire, donc inutile en termes de communication politique. Porte-parole du « vrai peuple », comme Le Pen Un « timing » pas innocent idéologiquement. Le discours de Grenoble, point de non-retour du sarkozysme. «Le discours de Grenoble est une folie, mais une folie assumée», écrit Pierre Cornu, historien (université Clermont-2).

La trangression républicaine que constitue la discrimination des Français selon leur origine, et l'assimilation de l'étranger au déliquant amène à la prise de conscience que le sarkozysme est «une illusion mortifère de prise en compte des besoins et des attentes de la nation, dans le reniement de ses héritages les plus précieux et de ses intérêts véritables.» Le durcissement spectaculaire, en discours comme en actes, de la politique sécuritaire et migratoire française depuis le début de l'été 2010 ne constitue pas seulement le signe de l'échec définitif de la stratégie d'ouverture à gauche du président de la république, et la recherche, suite à la défaite de l'UMP aux élections régionales, d'une majorité de rechange incluant le Front national dans la perspective de l'élection présidentielle de 2012.

Que la République sombre ou se régénère, l'été 2010 fera date. Hortefeux renomme sa police de proximité. Sécurité.