De plus, les deux termes écoquartier et quartier durable ont tendance à coexister et sont dans de nombreux cas considérés comme synonymes. Cependant, la nuance est la suivante : dans le cas de l’écoquartier, la démarche environnementale prime alors que le quartier durable est conçu et mis en œuvre grâce à une démarche-projet de développement durable ; les dimensions sociales et participatives sont donc importantes. En quelque sorte, le quartier durable serait un « socio-éco-quartier » formulation plus globalisante (Benoît Boutaud, ).
L’usage actuel en France est d’employer le terme d’écoquartier. D’ailleurs, le Ministère de l’Ecologie, du Développement Durable, des Transports et du Logement s’il introduit théoriquement une distinction, a fait ce choix. La formule « Ecoquartier Grenelle » renvoie ainsi à l’idée de performances énergétique et environnementale liées aux bâtiments, à l’eau, aux déchets et à la biodiversité.
Mais, un écoquartier se doit aussi d’être un « quartier durable, englobant des considérations liées aux transports, à la densité et aux formes urbaines, à l’éco-construction mais également à une mixité sociale et fonctionnelles et à la participation de la société civile ».
L’écoquartier, quartier durable, est donc une forme d’aménagement de l’espace, une territorialisation des exigences du développement durable ; l’approche doit donc être systémique, ce qui sous-entend une nouvelle façon de penser et d’agir servie par une volonté politique forte.
A chaque collectivité de co-construire un mode d’emploi. Pour ce dernier, véritable cahier des charges, l’élaboration s’une charte de développement durable ou de tout autre document de référence apparait comme un préalable indispensable. C’est la démarche suivie par Lille Métropole, par la Ville de Rennes ou encore par Montpellier.
Deux points à ne pas oublier :
Les écoquartiers et les démarches sectorielles ne sont que des points d’entrée pour la ville durable. Ce qui doit être durable, « c’est le mode de vie des habitants » (site internet de Dominique Bidou).
Techniques et réseaux ne sont que le support matériel au service du bien-être de tous les habitants.
La demarche ecoquartier. Les éco-quartiers sont-ils le futur de la ville ? C’est dans les villes que sont consommés 75% de l’énergie mondiale. Elles sont encore très dépendantes des énergies fossiles (pétrole, charbon, gaz naturel). Ces cinquante dernières années, les villes européennes se sont étendues en moyennes de 78% alors que les populations ne grossissaient que de 33%.
L’étalement urbain entraîne un allongement des distances et donc une augmentation du trafic automobile. La question se pose aujourd’hui dans les mêmes termes, mais d’une façon accélérée, dans les métropoles des pays émergents. L’idée de faire de la ville le lieu par excellence du développement durable a donc du sens. Si, vingt ans après le Sommet de la Terre, les clignotants sont encore plus rouges qu’alors, certains experts mettent en cause un urbanisme qui ne serait jamais sorti de l’utopie fonctionnaliste issue de la Charte d’Athènes de 1933, séparant les fonctions de la ville (habiter, circuler, travailler, consommer). Enfin et surtout, de quelles marges de manœuvre dispose-t-on ? Les EcoQuartiers - Ministère du Logement et de l'Habitat durable. En attribuant le label EcoQuartier, le ministère valorise les opérations exemplaires, qui partout en France, permettent aux habitants de vivre dans des quartiers, conçus selon les principes du développement durable.
Un EcoQuartier doit respecter tous les principes du développement durable par : la nécessité de faire du projet autrement, en impliquant tous les acteurs de la ville, du citoyen à l’élu, mais aussi par l’offre d’outils de concertation et de suivi pour garantir la qualité du projet dans la durée et à l’usage ;la contribution à l’amélioration du quotidien, par la mise en vie d’un cadre de vie sain et sûr pour tous les habitants et usagers de l’espace public ou privé, et qui favorise le vivre ensemble ;la participation au dynamisme économique et territorial ;la promotion d’une gestion responsable des ressources et de l’adaptation au changement climatique Un label, pour quoi faire ? Le label n’est pas une norme et ne propose pas de modèle unique. Les dates clés.
AURA de Montpellier. Quartiers durables de Rhône Alpes.