background preloader

La propagande

Facebook Twitter

Comment faire entrer 100 députés FN à l’Assemblée nationale? Quatrième billet de notre série, « La politique expliquée aux jeunes », pour qu’ils en parlent ou pas avec leurs parents. Aujourd’hui, le scrutin majoritaire et la proportionnelle qui complique la vie de madame Merkel. Un peu de cuisine électorale. Pour réussir à faire entrer des dizaines de députés d’extrême droite, et ajouter une grosse pincée de députés d’extrême gauche au palais Bourbon, il suffit de changer de mode de scrutin, et de passer à la proportionnelle. Le plat électoral ainsi concocté pourrait être indigeste. Reprenons depuis le début. Un mode de scrutin, c’est la façon de passer du nombre de voix obtenues dans les urnes, au nombre d’élus que les partis politiques vont effectivement obtenir. On voit donc que les avantages d’un système sont les inconvénients de l’autre. (a) En France, nous avons un système dit majoritaire, uninominal à 2 tours. (b) Le mode de scrutin est très complexe (voir ici).

Signaler ce contenu comme inapproprié. Machines à endoctriner, par Noam Chomsky (Le Monde diplomatique, août 1998) Je m’intéresse à la culture intellectuelle, à l’idéologie. Une bonne partie de mon travail porte sur le savoir (scholarship), ce qui n’est pas facilement présentable et vulgarisable ; c’est ce qui explique qu’on se concentre surtout sur ce que je dis des médias. Cela dit, étant un élément important du système idéologique d’endoctrinement, ils valent la peine qu’on s’y intéresse de près. En ce qui concerne les médias, pour autant que je sache, ce qui est vrai des Etats-Unis l’est aussi pour le Canada, pour la France et pour partout ailleurs. Il existe des études comparatives. Mais elles sont peu nombreuses, c’est intéressant de le noter. L’essentiel du travail de critique des médias est fait aux Etats-Unis. Il y a, dans l’intelligentsia, l’illusion d’être au-dessus de tout cela, d’être libre et indépendant.

Mon collègue Edward Herman et moi-même avons écrit un livre intitulé Manufacturing Consent (1) pour lequel nous avons fait de nombreuses études de cas. Le complot des anticomplotistes, par Frédéric Lordon (Le Monde diplomatique, octobre 2017) Après « réforme », « moderne » et « logiciel » (« en changer »), « complotisme » est en train de devenir le nouvel indice du crétin, le marqueur qui situe immanquablement son homme. Un ordre social de plus en plus révoltant à un nombre croissant de personnes réduit nécessairement ses conservateurs aux procédés les plus grossiers pour tenter d’endiguer une contestation dont le flot ne cesse de monter.

Au demeurant, on sait que cet ordre entre en crise profonde quand, vide d’arguments, il ne trouve plus à opposer que des disqualifications. Comme un premier mouvement de panique, « antisémitisme » a été l’une des plus tôt jetées à la tête de toute critique du capitalisme ou des médias (1). Mais, même pour l’effet de souffle, on ne sort pas d’emblée la bombe atomique s’il s’agit simplement d’éteindre un départ de feu. La paranoïa des puissants Vivant objectivement dans un monde de complots, les hommes de pouvoir développent nécessairement des formes de pensée complotistes. L'ère de la pensée unique. Une vidéo dévoile les « trucs » de Macron pour ambiancer ses meetings par Michel Soudais | Politis. Chez Emmanuel Macron, tout est factice ! Non seulement l’ancien banquier et ministre était bien une (énorme) bulle médiatique, mais l’ambiance de ses meetings est totalement fabriquée par ses équipes. C’est ce que démontre magistralement une vidéo mise en ligne sur YouTube lundi après-midi et promise à faire le buzz.

La dissection du meeting de Lyon à laquelle se livre cette vidéo démontre que rien, mais vraiment rien, n’est laissé au hasard pour faire croire à l’engouement du public pour son gourou. C’est ainsi que les ordres sont reçus directement sur les smartphones tout au long du meeting. Et c’est par le même canal que les « ambianceurs » ont tous été invités, en remerciement, à passer la soirée dans une boîte de nuit lyonnaise. Christophe Geoffroy, l’auteur de cette vidéo, ne le dit pas.

Pour la DGSE, la Russie va tenter de faire basculer la présidentielle en aidant Marine Le Pen. Un nouvel acteur pourrait faire son apparition pendant l’élection présidentielle: la Russie. C’est en tout cas ce que craint la DGSE (services secrets français), selon Le Canard enchaîné. Et c’est la candidate du Front National, Marine Le Pen, qui devrait en profiter. Les services secrets russes seraient déjà en train de préparer une campagne virale en faveur du FN, grâce à leurs robots capables d’inonder les réseaux sociaux de messages de soutien.

Le but: renforcer l’impression d’engouement autour de la campagne de Marine Le Pen. La campagne souterraine pourrait aussi cibler personnellement certains de ses adversaires en révélant sur eux des documents compromettants…. Comme cela a déjà été le cas pour le camp démocrate pendant la présidentielle américaine. Le FN ne participe pas aux réflexions sur la sécurité des élections. Une institutrice donne des cours de propagande à ses élèves. Le 22 juin 2015, dans L’Obs, sous le titre Théorie du complot, intox... J’éduque mes élèves à discerner les vraies infos sur le net, l’enseignante signait de son nom complet Rose-Marie Farinella Elkabbach. Attention aux faux amis (ou aux faux ennemis) : Rose-Marie n’est pas la fille de Jean-Pierre Elkabbach, qui a déjà une fille, Emmanuelle Bach, qui est comédienne pour la télé (Un Village français, une série sur la résistance et la déportation pendant la Seconde Guerre mondiale) et le cinéma (Post coïtum animal triste, l’histoire d’un coup de foudre entre un homme et une femme).

Est-ce le respect ou la crainte que ce nom inspire dans la sphère médiatique, toujours est-il que Rose-Marie a été primée lors des Assises du journalisme et de l’information de Tours en 2016. Visiblement, elle peut en toute tranquillité bourrer le mou de ses élèves en leur expliquant que la propagande c’est de l’information, et que la résistance à la propagande c’est de la désinformation, ou du hoax. RT France, Sputnik : dix choses à savoir sur les médias russes en France.

La Russie a déployé un nouvel arsenal médiatique en France avec Sputnik et RT. Ces deux médias, apparus il y a moins de deux ans, sont financés à 100 % par le Kremlin. À travers eux, le pays de Vladimir Poutine impose une actualité qualifiée d’« alternative ». Une actualité pro-russe et complotiste Quand le slogan de Sputnik annonce : « Nous dévoilons ce dont les autres ne parlent pas », la bannière de RT affiche « Osez questionner ».

Les deux médias se démarquent dans l’espace médiatique français en proposant une ligne éditoriale en rupture avec leurs confrères. La vision pro-russe est assumée et les théories du complot fusent tout comme les papiers sur les problèmes sociétaux français. « Notre mission est de présenter la vision russe des événements », explique Irakly Gachechiladze, rédacteur en chef de RT France. Le 13 décembre 2016, RT a partagé une vidéo intitulée « ONU : une journaliste démonte en deux minutes la rhétorique des médias traditionnels sur la Syrie ». Tristan Mendes-France : "Il y a des campagnes toxiques sur les réseaux sociaux"

Un exemple: Le traitement du conflit syrien

Fake news : peut-on répondre à la désinformation. Depuis l’élection de Trump (voir nos deux précédents articles : « Trump : les 5 échecs des nouvelles technologies » et « Facebook, une entreprise politique ? »), la question de la propagation de fausses informations semble révéler d’une véritable crise de confiance dans notre système médiatique et politique, comme l’expliquait récemment le chercheur en science de l’information Olivier Ertzscheid. De partout, les esprits s’agitent pour tenter de trouver des réponses. Eli Pariser, celui qui a imaginé le concept de « bulles de filtres » tant mis en question ces dernières semaines, a ouvert un Google Doc pour recueillir des solutions.

Le document fait désormais plus de 100 pages et Nicky Woolf, pour le Guardian, a tenté d’en faire la synthèse. Des solutions… concrètes ? Mieux comprendre la diffusion de la désinformation Si, comme nous le disions, Google et Facebook ont annoncé des premières mesures pour lutter contre la désinformation, reste encore à s’assurer de la réalité du problème.

Est-il permis de critiquer le journalisme dans une école de journalisme. Dès notre arrivée, il y a comme quelque chose qui cloche. La télévision France info qui braille dans l’entrée, des journaux « gratuits » à disposition des élèves, une bibliothèque en verre où sont enfermés pêle-mêle des livres poussiéreux qui rôtissent au soleil. On est à l’ESJ Pro, filiale « alternance professionnelle » de l’une des quatorze écoles de journalisme (sur une centaine de formations en France) reconnues par l’État, l’ESJ Lille. La crème de la crème, donc. Il est 10h05 ce 25 novembre 2016. On nous invite à s’installer dans une salle de classe. Benoît Califano, le directeur de l’école, nous explique que les deux étudiants assis à notre droite, Fabien et Louis, ont planché sur la rencontre et animeront le débat.

La tête du chef des dealers de Glasgow Il est 10h10. Le nez dans notre gobelet de café, on est un peu étonnés de cette question. Mais avant de rentrer dans le vif du sujet et pour que les étudiants nous situent, on raconte nos parcours. . « Je vous arrête tout de suite »