TABLEAU DE DONNÉES COMPARATIVES SUR L'ASSURANCE CHÔMAGE DANS 12 PAYS D'EUROPE. La France indemnise-t-elle mieux les chômeurs que ses voisins ? Le Monde.fr | • Mis à jour le | Par Aline Leclerc En tournée dans plusieurs pays européens ces dernières semaines, le premier ministre Manuel Valls s'est attaqué à plusieurs reprises au régime français d'assurance chômage.
Ce qu'il a dit : Berlin, fin septembre : « La France a une préférence pour le chômage de masse bien indemnisé, c'est un fait. » Londres, lundi 6 octobre : « Nous, en France, avons fait le choix d'un chômage très important et très bien indemnisé. » Selon des propos rapportés par la presse, il a estimé que la question du montant et de la durée de l'indemnisation devait « être reposée ». Lire : La question de l’assurance-chômage « doit être reposée », selon Valls A l'entendre, le système français serait ainsi bien plus protecteur et généreux que celui de ses voisins européens, ce qui expliquerait le taux élevé de chômage en France. pourquoi c'est plus compliqué Systèmes forfaitaires, indexés ou mixtes Deux systèmes différents sont à l'œuvre. Les contrats précaires font florès en Europe. «Contrat zéro heure» au Royaume-Uni, «mini-job» en Allemagne, «contrat intermittent» en Italie, travail temporaire très développé en Espagne ou au Portugal : les Européens rencontrent de plus en plus de difficultés à trouver un emploi stable et à temps plein.
En Angleterre, ils seraient plus d'un million, selon un sondage réalisé par une organisation de professionnels des ressources humaines, à être employés dans le cadre d'un «contrat zéro heure». La particularité de ce type de contrat de travail britannique: il ne garantit ni temps de travail ni salaire minimum, et le salarié peut être prévenu la veille de sa journée de travail du lendemain .
«C'est très sporadique et imprévisible, ce qui rend pratiquement impossible d'établir un budget ou un programme», témoigne pour l'AFP un jeune magasinier de 26 ans. Le marché de l'emploi britannique se caractérise par une flexibilité extrême, mais les contrats de travail dit atypiques ont proliféré dans toute l'Europe. Emploi : prolifération des contrats précaires à travers toute l'Europe.
Des contrats atypiques En raison du contexte économique morose, les demandeurs d’emploi se trouvent de plus en plus dans l’obligation de passer par un ou plusieurs contrats précaires afin d’intégrer le marché du travail.
Les chances d’obtenir un emploi en CDI (contrat à durée indéterminée) ont chuté de 7,7% sur 10 ans. La situation s’est particulièrement dégradée en Italie, en Allemagne et en République tchèque.
"Mini Job" en Allemagne. Article 63§2 en Belgique. "Contrat intermittent" en Italie. Grand Marché Transatlantique / TAFTA / TTIP. Actions contre la précarité en Europe. Allemagne : l'État subventionne les chômeurs de longue durée. Francetv info "On a à nouveau quelque chose à faire et c'est important.
On sait ce qu'on doit faire et pourquoi on doit le faire", assure au micro de France 2 Heinz Krapoth, un chômeur de longue durée allemand bénéficiant d'un emploi public. L'Allemagne ne parvient pas à faire baisser sa courbe de chômeurs de longue durée. Depuis 2009, la courbe reste stable. Près d'un million de personnes sont concernées. Pour remédier à ce problème, le gouvernement propose de subventionner à 100 % certains emplois pour ceux qui ne travaillent pas depuis plus d'une année. Si près de 10 000 emplois devraient être concernés par la mesure, l'objectif est avant tout de changer le point de vue des entreprises, qui rechignent souvent à embaucher des chômeurs de longue durée. Belgique : Big Data et algorithmes pour traquer les chômeurs fraudeurs. Austérité, retraite, salaires : le mouvement social belge dénonce un gouvernement « kamikaze.
Est-ce la naissance d’une vaste contestation au Nord de l’Europe ?
Le 6 novembre 2014, plus de 110 000 personnes ont rejoint Bruxelles pour exprimer leur refus des mesures d’austérité que le nouveau gouvernement fédéral souhaite mettre en œuvre. Une politique qui remet en cause nombre de droits sociaux sans mettre à contribution financiers et capitaux. Une grève générale est appelée en décembre. Grévistes et syndicalistes belges réussiront-ils là où les manifestants grecs et les indignés espagnols ont, pour l’instant, échoué ?
Entre 110 000 et 130 000 personnes ont manifesté dans les rues bruxelloises, le 6 novembre dernier. Bruxelles brûle-t-elle ? Dans la presse généraliste, cette question n’a pas été posée. Afin d’améliorer leurs conditions de travail et à force de luttes sociales, les dockers ont obtenu, depuis 1972, un statut qui les protège de la mise en concurrence. Contrôler l’eau et le gaz des chômeurs: «Ça devient de l’inquisition», réagit la FGTB. Le gouvernement fédéral veut lutter contre la fraude sociale.
Une des mesures annoncées par le gouvernement Michel : contrôler la consommation d’eau et de gaz des chômeurs. Ce nouveau moyen imaginé par le secrétaire d’État Bart Tommelein (Open VLD) va être présenté à la Chambre. Les personnes qui déclarent frauduleusement vivre seule pour toucher davantage d’allocations de chômage seront davantage contrôlées. À cette fin, le gouvernement va instaurer un système de transmission des données de consommation de gaz, eau et électricité. Si ces consommations sont anormalement élevées pour une personne, cela signifiera qu’il y a des soupçons qu’elle ne vit pas seule. . – > À lire : les mesures du gouvernement pour lutter contre la fraude sociale (abonnés) Indignation Pour Marc Goblet, secrétaire général de la FGTB, le gouvernement s’en prend une fois de plus aux plus faibles de la société et épargne les riches.« Ça devient un peu de l’inquisition.