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Un parfum de corruption

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Enquête sur l'attentat de Karachi du 8 mai 2002. Question orale sans débat n° 0802S de M. Jean-Pierre Godefroy (Manche - SOC) publiée dans le JO Sénat du 28/07/2005 - page 2003 M. Jean-Pierre Godefroy souhaite attirer l'attention de M. le Premier ministre sur l'état d'avancement de l'enquête concernant l'attentat qui a coûté la vie à 11 salariés de DCN (direction des constructions navales), le 8 mai 2002 à Karachi, au Pakistan.

Transmise au Ministère de la justice Réponse du Ministère de la justice publiée dans le JO Sénat du 26/10/2005 - page 6177 M. Monsieur le garde des sceaux, ma question concerne un autre drame qui a eu lieu, le 8 mai 2002 : je veux parler de l'attentat qui a coûté la vie à onze salariés ou sous-traitants de la Direction des constructions navales, la DCN, et en a blessé douze autres, dans l'explosion de leur bus, à Karachi, la capitale de ce pays. Trois ans et demi se sont écoulés depuis. Aujourd'hui, ces familles ont également besoin de connaître les responsables de cet attentat. M. le président. M. M. Vente de sous-marins à la Malaisie, un témoin clé de la corruption auditionné. En cet étouffant début d’été, dans les locaux de la Direction centrale de la Police Judiciaire, certains limiers ont des envies de voyages. D’ailleurs.

D’ici à ce que la misère, ou les enquêtes, soient moins pénible au soleil qu’à Nanterre. Confinés, affaires Bettencourts et autres obligent, dans leurs bureaux, les flics ne peuvent s’aventurer hors du pays que par procuration. Les affaires sortent le périscope © Decressac Et les enquêteurs de la division nationale des investigations financières ne s’en privent pas. Après l’incandescente vente de trois sous-marins au Pakistan, signée en 1994 et objet d’un montage financier des plus loufoques, les policiers de la financière se sont lancés depuis fin 2009, sur la piste des sous marins Malais. Menées sous l’égide du procureur Nicolas Heitz, les recherches sont particulièrement encouragése en haut lieu.

La suite à découvrir dans Bakchich Hebdo n°33 disponible 1,50 euro A lire ou relire sur Bakchich.info. Les mobiles cachés de l'attentat de Karachi, actualité Monde : Le Point. L’argent au cœur de l’attentat de Karachi. Dans les affaires de terrorisme, la vérité se manifeste souvent avec la lenteur de l’érosion. Parfois brusquement interrompue. C’est un mouvement saccadé. L’attentat de Karachi du 8 mai 2002 contre un bus transportant des salariés de la Direction des constructions navales (DCN) n’échappe pas au phénomène. Avantage du processus : il diminue les hypothèses et restreint progressivement le champ de l’enquête. En témoignent les derniers progrès de l’instruction sur ce dossier, que Libération est en mesure de révéler.

D’abord sur les recherches effectuées depuis 2002 par les policiers pakistanais et privilégiant une cellule islamiste. C’est une enquête viciée, articulée autour de preuves corrompues, comme le démontre un document que nous nous sommes procuré. Ensuite sur ce contrat d’armement au terme duquel les onze Français tués à Karachi participaient à la construction de trois sous-marins au profit de la marine pakistanaise.

Des islamistes boucs émissaires Les commissions Ce qu’on savait. Un parfum de corruption dès la signature du contrat. Le Monde, 24 avril 2010 François Léotard, alors ministre de la défense, avait signé le 21 septembre 1994 avec son homologue pakistanais la commande de trois sous-marins Agosta 90-B à propulsion classique, pour une somme de 5,4 milliards de francs, soit près de 820 millions d'euros. Il était prévu que le premier sous-marin soit entièrement construit à Cherbourg, le deuxième assemblé au Pakistan, le troisième totalement fabriqué à Karachi, à l'exception de certaines sections sensibles, comme l'appareil de propulsion qui fonctionne à l'oxygène liquide et l'éthanol.

Une parfum de corruption a vite flotté sur le contrat. Le chef d'état-major de la marine pakistanaise, l'amiral Mansour Haq, a été soupçonné d'avoir reçu des pots-de-vin. L'opposition à Islamabad a également accusé Murtaza Bhutto, le frère du premier ministre Benazir Bhutto, et le mari de cette dernière, Asif Ali Zardari, d'avoir touché de gros dessous de table.