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Auður Ava Ólafsdóttir

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"L'exception" de Audur Ava Olafsdottir chez Zulma (Honfleur, France) Un chemin pavé de roses. LE MONDE DES LIVRES | • Mis à jour le | Par Nils C.

Un chemin pavé de roses

Ahl Lieu commun poétique entre tous, il faut se méfier des roses, car elles ont des épines. Un peu comme les hérissons. Mais la rose invite à quantité d'interprétations mystiques et spirituelles - auxquelles, à notre connaissance, le petit mammifère semble avoir échappé, bien à l'abri dans son terrier. Les jardiniers cultivent les unes et chassent les autres : ils ne sauraient les confondre.

Et pourtant, le ton ironique et rafraîchissant des premières pages du roman d'Audur Ava Ólafsdóttir invite à une lecture légère et picaresque. L’Exception, Audur Ava Olafsdottir. Une femme dans la tourmente Maria ne pensait pas que son mari Floki allait la quitter pour son amant du même nom.

L’Exception, Audur Ava Olafsdottir

L’annonce de la séparation s’est faite le soir de la Saint-Sylvestre alors que dehors on célébrait la nouvelle année : « Je devine au mouvement de ses lèvres que mon mari me parle, mais sans l’entendre ; le bruit des feux d’artifice qui dégringolent du ciel embrasé l’oblige à se répéter. Il me regarde bien en face, braquant vers moi la bouteille comme un fusil sur sa cible, puis il se détourne et fait sauter le bouchon en direction du sorbier ». Et la vie continue. L’intrigue est simple. . « (…) Et elle gravit l’échelle, progresse dans son ascension. Perla est peut-être le double de l’auteur qui a confiance en son personnage. Audur Ava Olafsdottir: la mémoire qui se trompe.

Audur Ava Olafsdottir, Islandaise d'exception. Plutôt que son nom, imprononçable, dites Rosa Candida : traduit en 23 langues, vendu à quelque 400 000 exemplaires en France depuis 2010, ce premier roman paru à l'étranger a fait d'Audur Ava Olafsdottir une star des lettres islandaises.

Audur Ava Olafsdottir, Islandaise d'exception

De passage à Paris pour la sortie de son troisième opus, L'Exception, ce beau brin de rousse avenante, posée, garde les pieds sur terre : "Vous savez, mon pays ne compte que 322 000 habitants ! Le succès est un mot abstrait pour moi, j'ai toujours l'impression de repartir de zéro", assure-t-elle dans un français presque parfait, délicieusement guttural, appris lors de ses études en histoire de l'art à la Sorbonne. Une discipline qu'Audur enseigne de longue date à Reykjavik, où elle est née en 1958, mais qui ne l'empêche pas de poursuivre son petit bonhomme de chemin littéraire. "Un livre sur la mémoire qui se trompe" Sélection roman : « L’Exception » d’Audur Ava Olafsdottir (Editions Zulma) Le livre « Tu seras toujours la femme de ma vie. »Dans le vacarme d’un réveillon de nouvel an, María n’entend pas ce que Floki, son mari, lui annonce : il la quitte pour son collègue, spécialiste comme lui de la théorie du chaos.

Sélection roman : « L’Exception » d’Audur Ava Olafsdottir (Editions Zulma)

Heureusement, dans la nuit de l’hiver polaire, Perla est là, charitable voisine d’à peine un mètre vingt, co-auteur de romans policiers et conseillère conjugale, qui surgit à tout moment de son appartement de l’entresol pour secourir fort à propos la belle délaissée... Auður Ava Ólafsdóttir. Après l’immense succès de Rosa candida et de l’Embellie, merveilleux viatiques que l’on garde en mémoire et au cœur, Auður Ava Ólafsdóttir nous revient avec l’Exception, poursuivant son étude de mœurs à travers un personnage bousculé par le sort qui prend sur lui, avec esprit et humour, toutes les méchantes drôleries de l’inconstance humaine.

Auður Ava Ólafsdóttir

Auður Ava Ólafsdóttir vit à Reykjavík. L’Exception, paru en Islande fin 2012, est traduit pour la première fois en français et conjointement en Espagne (Alfaguara) et en Italie (Einaudi). Auður Ava Ólafsdóttir est née en 1958. Elle a fait des études d’histoire de l’art à Paris et a longtemps été maître-assistante d’histoire de l’art à l’Université d’Islande. Directrice du Musée de l’Université d'Islande, elle est très active dans la promotion de l’art. Il y a chez la grande romancière islandaise un tel emportement rieur que l’on cède volontiers à son humour fantasque, d’une justesse décapante mais sans cruauté, terriblement magnanime.