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Autofiction

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DOSSIER Fiction et nonfiction : les écritures du réel. La littérature a-t-elle jamais été « ce miroir qui se promène sur une grande route » évoqué par Stendhal dans Le Rouge et le Noir ?

DOSSIER Fiction et nonfiction : les écritures du réel

Il est souvent tentant d’opposer des écrivains « antiréalistes » du XXe siècle, d’André Breton à Georges Pérec jusqu’à Alain Robbe-Grillet, aux grandes œuvres du XIXe siècle définies comme « réalistes » : Madame Bovary ou Le Père Goriot, pour ne citer que celles-là. Ces dernières se seraient limitées à la recherche de l’objectivité alors que les premiers seraient parvenus à restituer à l’écriture la nature mouvante, intermittente et désarticulée de l’esprit humain. C’est oublier un peu vite que certains textes tirés de la technique du cut-up de William Burroughs sont beaucoup plus réalistes que la littérature dite « réaliste » du XIXe siècle.

D’autant plus si nous concevons le réalisme comme ce qui s’approche le plus de l’expérience humaine. Nonfiction.fr publiera chaque jeudi un nouvel article de ce dossier. 2) Nonfiction : le réel des écrivains. « Le chevauchement des genres dans l’œuvre littéraire » (Tozeur, Tunisie) Journée scientifique à l’institut des études appliquées en humanités de Tozeur, le 02/05/2015 Université de Gafsa ISEAH de Tozeur Département de Français « Le chevauchement des genres dans l’œuvre littéraire » Journée scientifique à l’institut des études appliquées en humanités de Tozeur, le 02/05/2015 Argumentaire On ne peut se passer en littérature de la notion de genre, comme le montre Antoine Compagnon en réinterprétant l’anecdote du « Soldat de Baltimore » qu’il emprunte à Stendhal1.

« Le chevauchement des genres dans l’œuvre littéraire » (Tozeur, Tunisie)

Du point de vue du genre, tout texte littéraire est tiraillé entre deux pôles. Pour leur violation véhémente des genres n’ont de sens que par rapport aux genres, qui restent le point de référence pour mesurer leur écart. Si la classification générique majeure (roman, théâtre, poésie) ou celle, plus ramifiée encore, s’attelant aux genres mineurs pose peu de problèmes, les œuvres qui tiennent de deux ou plusieurs genres mineurs donnent de la peine à la critique. 3 Jenny, Laurent (2003). L'enjeu de la chair dans l'autofiction. Appel à contribution : Colloque « L’enjeu de la chair dans l’autofiction » 19 septembre 2015 ENS, 45 rue d’Ulm, 75005 Paris Direction : Isabelle Grell La refonte des identités, des individualités passe plus que jamais, depuis les années 2000, par l’autofiction.

L'enjeu de la chair dans l'autofiction

Ainsi de même la reconstruction littéraire de sexualités libérées du poids des traditions patriarcales. Métaphore et autofiction chez Chloé Delaume - Publifarum. Flavia CONTI Résumé Si la métaphore ne peut pas être réduite à une catégorie descriptive caractérisée par l’écart, puisqu’elle manifeste le point de vue d’un sujet sur le monde à partir d’une « relation entre le mot, les réglages codifiés, l’interlocuteur et le réel » (Détrie, 2001: 17), alors son actualisation s’avère forcément cruciale dans les textes autofictifs où un sujet narrant se met lui-même en scène.

Métaphore et autofiction chez Chloé Delaume - Publifarum

La métaphorisation joue un rôle central dans la narration autofictive telle que Chloé Delaume la pratique : au moyen des métaphores, la narratrice essaye de « nommer pour autrui » (Détrie, 2001: 178) le traumatisme familial qui a marqué son enfance et l’élaboration identitaire complexe qui s’en est suivie. La métaphore se révèle ainsi être la voie argumentative (cf. Quand Annie Ernaux vous parle d'elle, elle vous parle aussi de vous. Annie Ernaux évoque les souvenirs que font resurgir les lieux clés de sa vie et livre une réflexion sur l’acte d’écriture en tant qu’expérience transpersonnelle.

Quand Annie Ernaux vous parle d'elle, elle vous parle aussi de vous

Un examen de conscience littéraire Ce n’est pas la première fois qu’Annie Ernaux s’adonne à ce qu’elle appelle un «examen de conscience littéraire». En 2002 paraissait déjà L’Écriture comme un couteau, un livre d’entretiens avec Frédéric-Yves Jeannet. Mais depuis, Les Années et L’Autre fille, textes essentiels qui ont influencé son regard sur elle-même et sur l’écriture, ont dévoilé de nouveaux aspects de sa vie.

Page. L'autofiction en procès. Affaire Marcela Iacub, 3e épisode.

L'autofiction en procès

Après la mixe en exergue de Belle et bête par Le Nouvel Observateur et Libération, après la salve de critiques, majoritairement négatives, du livre, et de points de vues pour ou contre publiés dans la presse, voici que quelques articles élargissent le champ du débat à l’autofiction, ça faisait longtemps… Ainsi de Chloé Delaume dans Marianne. “L’autofiction relève d’une sorte de magie noire, écrit l’auteure du Cri du sablier et d’Une femme avec personne dedans. C’est ça que tous ont oublié. L’autofiction engendre des cadavres depuis qu’elle a été nommée.

Serge Doubrovsky invente le terme, plus tard écrit Le Livre brisé ; sa femme en le lisant mettra fin à ses jours. Il ne faut pas oublier qu’on parle de littérature (même si cette revue de presse, vous n’aurez pas manqué de le remarquer, prend de plus en plus un tour judiciaire…) En principe, la dame aux yeux bandés se fiche de savoir si un texte est présenté comme une fiction ou non.