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Retraites

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Pourquoi l’espérance de vie en bonne santé diminue-t-elle ? - Sciences. Old People - Photo: Andy Welscher via Flickr CC © Radio France L’augmentation de l’espérance de vie est souvent considérée comme le marqueur essentiel des résultats positifs du progrès dans la société. C’est l’argument majeur que l’on oppose à ceux qui critiquent la civilisation occidentale. Or, voici qu’une notion assez nouvelle remet en cause l’évolution indéniablement positive des pays développés dans ce domaine. Il s’agit de la notion de « durée de vie en bonne santé ». Pas facile à définir, certes. Mais les critères deviennent de plus en plus précis et efficaces avec l’indicateur baptisé « Espérance de vie sans incapacité » (EVSI). Le dossier consacré à ce sujet dans le magazine Science et Vie de juin 2013 qui vient de sortir dans les kiosques se révèle particulièrement alarmant. La réduction de la durée de vie en bonne santé est-elle avérée ou bien peut-elle résulter d’un biais statistique ?

S’il était confirmé, quelles serait les causes d’un tel phénomène ? Retraites : faux débats, vrais enjeux. LE MONDE | • Mis à jour le | Par Philippe Askenazy (directeur de recherche au CNRS et à l'Ecole d'économie de Paris.) Le (non) débat sur les retraites demeure brouillé. Les efforts pédagogiques du rapport Moreau semblent avoir été insuffisants. Il faut donc insister. Tout d'abord, sur les causes des déficits. Déjà largement pris en compte dans les précédentes refontes, l'allongement de la vie n'en est plus le facteur clé. Aujourd'hui, le déficit est lié à la profonde crise économique que nous connaissons. Ensuite, sur le montant de ce déficit. La France ne se trouve pas du tout dans la situation de plusieurs de nos voisins sinistrés démographiquement, où les enjeux de financement supplémentaire sont d'un volume deux à trois fois supérieur.

Enfin, l'opposition artificielle entre salariés du privé et salariés du public n'a plus guère de sens. Allemagne: pauvres retraités. Pour arrondir leurs fins de mois, plus d'un million de retraités allemands font des petits boulots. Selon le "Bild", le pays est sous la menace d'un "tsunami" de pauvreté chez les seniors. Vous savez, je n'ai pas de loisirs. Si je travaille encore, c'est pour payer mon assurance-maladie privée", explique Werner Neumann, gardien de parking à Berlin qui, comme un million de retraités Allemands, travaille pour arrondir ses fins de mois. Cet homme de 74 ans, à l'aspect encore solide, malgré sa barbe et ses cheveux courts tous blancs, a pris sa retraite il y a onze ans, après une carrière d'artisan indépendant. La moitié de sa retraite de "quelques centaines d'euros" - il préfère ne pas préciser - passe dans une couverture maladie privée.

Il enchaîne depuis 2002 les "minijobs", des contrats précaires, dont les revenus sont plafonnés à 450 euros par mois et dispensés le plus souvent de charges sociales. Werner Neumann est tout sauf une exception. Menace de pauvreté. Retraites: les impasses du rapport Moreau. Retraites : le mensonge de l'espérance de vie. C’est un argument qu’on nous martèle, et dont personne ou presque ne peut se permettre de contester la pertinence ni la véracité. En pleine réforme perpétuelle des retraites, on nous sort les courbes d’espérance de vie pour nous expliquer que nous vivons de plus en plus longtemps et qu’il convient donc de travailler de plus en plus tard.

Cela semble une évidence mais n’est ce pas justement trop évident ? De nombreux acteurs se gargarisent de l’augmentation de l’espérance de vie dans nos pays développés, justifiant de fait le modèle de société à très grande consommation. Ainsi vous entendrez toujours un industriel de l’agroalimentaire, celui qui vous met du cheval malade roumain à la place de bœuf ou qui va vous remplir le caddy de produits aux graisses saturés, contenant un maximum de sucre, de sel, d’huile de palme et de produits chimiques, vous affirmer que cette alimentation industrielle est plus saine que l’alimentation naturelle d’antan.

En conclusion notes : autres références : Retraites : avant de débattre, se débarrasser de sept idées reçues | Rue89 Eco. Si la conjoncture était plus souriante, on n’aurait jamais entendu parler de nouvelle réforme des retraites. Mais voilà, la crise s’est prolongée, contredisant les scénarios du Conseil d’orientation des retraites (COR), et rendant insuffisante la précédente réforme passée dans la douleur sous Sarkozy : le besoin de financement du régime général (minimum vieillesse inclu) s’élèvera à 6,5 milliards cette année. Et le déficit, si rien n’est changé, devrait atteindre près de 25 milliards en 2020.

A l’occasion de la conférence sociale de jeudi, qui doit être suivie d’une « concertation » puis d’une loi, le débat sur les retraites est reparti. Personne n’en nie la nécessité. Mais autant ne pas s’encombrer des habituelles approximations qui l’accompagnent. . « Il est urgent de réformer les retraites » En période de quasi-récession, combattre dans l’urgence les déficits induits pas la crise n’est jamais de bonne politique : c’est une politique d’austérité, dont on a vu les méfaits. 1. 2.