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Editocrates et autres squateurs des médias

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Les cumulards de l'information - Autres. Bruno Jeudy.

Les cumulards de l'information - Autres

Le rédacteur en chef au Journal du Dimanche a assuré un « Journal de campagne » sur i-télé lundi et mercredi soir, est passé chez Yves Calvi mercredi (C dans l'air, 17h45), et s'est rendu, comme d'habitude, chez Pascale Clark vendredi (France Inter, 9h10). Guillaume Roquette. Le directeur de la rédaction de « Valeurs actuelles » a assuré une « Carte Blanche » sur i-télé lundi (18h20), avant de débattre dans « Europe 1 Soir » puis sur i-télé mardi. Vendredi matin, il s'est rendu au débat des « Grandes Gueules », sur RMC. Dominique Seux. Laurent Neumann. Yves Thréard. Eric Le Boucher. Alexandre Adler. Serge July. Nicolas Beytout. Sylvie Pierre-Brossolette. Le cumul des mandats dans les médias fausse t-il le débat ? Samedi, le quotidien Le Monde avait des allures de torchon 07/11 - Jean-Michel Aphatie. Les "cumulards", suite 08/11 - Jean-Michel Aphatie.

Cumulard. Le mot a été choisi pour rabaisser et stigmatiser. Je ne suis pas un cumulard. Je suis un journaliste professionnel qui évalue ce qui est à ma portée, ce que je peux réaliser sans amoindrir la qualité de mon travail, ce que je peux assumer sans y laisser ma santé nerveuse. Par exemple, je n’écris pas de livre. Parce que je sais que je ne pourrais pas y consacrer le temps nécessaire, que la longueur de l’exercice me procurerait un stress que ne saurais pas concilier avec mon activité quotidienne. D’autres journalistes font un choix différent. Dans sa vulgarité, le mot a été employé pour rapprocher dans l’esprit du lecteur la situation du journaliste avec celle de l’homme politique. Une question demeure, peu et mal posée dans l’article du Monde : le débat public est-il confisqué par quelques journalistes en France ? D’abord, les journalistes ne sont pas des militants. Il est faux et archi faux de penser et d’imaginer qu’une « caste » de journalistes dévoie la démocratie.

Le Monde, les journalistes « cumulards » et la colère de Jean-Michel Aphatie. « Samedi, le quotidien Le Monde avait des allures de torchon ». C’est le titre modéré du billet publié par Jean-Michel Aphatie sur son blog, lundi matin. L’avant-veille, sur Twitter, il avait parlé de « poujadisme grossier ». Mais qu’avait donc bien pu écrire Le Monde pour susciter une telle colère chez celui qui, sur RTL, est à la fois directeur adjoint de la rédaction, interviewer politique du dimanche soir (dans « Le Grand Jury-RTL-Le Figaro-LCI ») et de tous les matins, duelliste du jeudi dans le « Face à face Aphatie-Duhamel », qu’il peut parfois retrouver au « Grand Journal » de Canal +, où il officie quotidiennement comme chroniqueur politique ? Le Monde s’était tout simplement mis en tête de s’intéresser aux « cumulards des médias » en se demandant si leur présence « fausse le débat ». Une vraie fausse critique Or l’article, pompeusement présenté comme une « enquête », évacue en effet les arguments de l’accusation avec une rapidité qui confine à l’insolence.

Calvi, l'indépendant... - L'Espoir. Les analyses de Pierre Bourdieu ou de Noam Chomsky (1) sur la fabrique de l'information sont toujours aussi percutantes : la télévision tend à s' « uniformiser » et plus encore à « dépolitiser » sous pression du monde de l'argent et d'une concurrence toujours plus forte entre les rédactions.

Calvi, l'indépendant... - L'Espoir

Contraint à la fois par la concentration actionnariale et la proximité sociologique des acteurs du champ journalistique, le débat démocratique repose avant tout sur l'organisation du consensus. Qu'à cela ne tienne, voici venu le temps des citoyens détendus ; le temps du « hard » et de l' « humour pop' » (2) dans lequel le sexe et les humoristes sont devenus des incontournables de la programmation politique, depuis les matinales radiophoniques jusqu'aux émissions informatives de Canal+ qui ont définitivement aboli la frontière entre politique, humour et people. Jeudi d’Acrimed : « Les éditocrates ou les prescripteurs d’opinion », 10 décembre.

Pour discuter plus généralement du rôle de la troupe de ceux qui « pensent » pour nous : « Jeudi d’Acrimed » Jeudi 10 décembre, à 19h à la Bourse du travail de Paris, 3 rue du Château d’eau, Paris 10ème Avec Mona Chollet, Sébastien Fontenelle et Mathias Reymond.

Jeudi d’Acrimed : « Les éditocrates ou les prescripteurs d’opinion », 10 décembre

Et en guise de présentation du débat, avec l’autorisation de son auteur, l’introduction au livre rédigée par Sébastien Fontenelle [2]. Les fabricants du consentement : voyage en éditocratie Les éditocrates font partie de nos vies. Ils parlent même tout le temps, du matin au soir, du soir au matin, du lundi au dimanche. Ils font partie du paysage, et certains sont là depuis très, très, très longtemps : on est pris de vertige, quand on réalise que l’homme n’avait pas encore marché sur la lune quand Alain Duhamel a écrit sa première chronique, en… 1963. Car on ne naît pas éditocrate. Omniscients, les éditocrates ont un avis sur tout (et l’obsession de le faire partager au plus grand nombre).

Jean-Pierre Pernaut