Auprès des mineurs de Carmaux, Jean Jaurès entre en socialisme - 29/07/2014 - ladepeche.fr. Carmaux n'a pas oublié Jaurès et se souvient 100 ans après sa mort que c'est là qu'il bascula en 1892 vers le socialisme, au contact des mineurs et des ouvriers verriers dont il fut le député jusqu'à son assassinat par un nationaliste à la veille de la première guerre mondiale.
"C'est ici que Jean Jaurès (1859-1914) est devenu Jaurès, en s'engageant à fond en 1892 dans la première grève politique des mineurs pour arracher la réintégration d'un syndicaliste licencié alors qu'il venait d'être élu maire de Carmaux, le premier maire socialiste de la ville", explique le directeur du musée du verre de Carmaux (Tarn), Laurent Subra. A l'occasion de ce centenaire, le musée du verre comme celui de la mine tout proche, à Cagnac, dédient chacun une salle au défenseur des ouvriers que beaucoup de Carmausins appelaient "Nostre Joanon", selon M.
Subra. - 'Le droit de l'ouvrier' - - 'Première basilique' du prolétariat - Mais l'évocation des luttes sociales d'antan renvoie invariablement au "grand homme". Carmaux Jaures. Grève Carmaux 1892 Petit Journal.jpeg. Grèves de Carmaux de 1892-1895. Carmaux est par la suite demeurée une ville symbole du socialisme, Jaurès y étant réélu lors des législatives de 1902 portant le Bloc des gauches au pouvoir, tandis que de nombreuses autres grèves émaillèrent la région à la Belle Époque et après la Première Guerre mondiale.
La verrerie autogérée d'Albi continua à fonctionner sous ce statut jusqu'en 1931, devenant par la suite une société coopérative ouvrière de production (SCOP). Contexte : les mines et la verrerie[modifier | modifier le code] La verrerie de Carmaux a ouvert ses portes sous l'Ancien Régime: en 1752, le chevalier Gabriel de Solages obtenait une autorisation royale à cette fin, ce qui lui permettait d'exploiter le charbon local avec la création de la Compagnie de Carmaux. Sous le Second Empire, Eugène Rességuier loue celle-ci en 1856 puis l'achète en 1862[2].
En 1884, Rességuier achète un four Siemens et fonde la Société anonyme des Verreries de Carmaux[2]. La grève des verriers de Carmaux. A l'origine de ce vaste mouvement de protestation de 1892, un licenciement: celui de l'ouvrier Jean-Baptiste Calvignac, syndicaliste, mais aussi maire socialiste de Carmaux depuis le 15 mai 1892.
Ses devoirs d'élu l'obligent à s'absenter à plusieurs reprises, ce que ni Fernand de Rességuier, son employeur, ni le marquis Ludovic de Solages, propriétaire, ne tolèrent. Le renvoi de Calvignac est vécu par ses collègues comme une injustice. Très vite, un mouvement de solidarité, organisé en syndicat, se met en place, avec à sa tête Jean Jaurès, député socialiste de Carmaux depuis 1893. Il parvient à mobiliser l'opinion publique par le truchement de la presse. Il interpelle ses amis socialistes et défend les statuts et les droits des ouvriers. La grève des verriers de Carmaux dure trois mois et s'achève sur 300 licenciements. Musée du Verre - La grève de 1895. La Grève de 1895, une des plus grandes luttes syndicales et politiques du XIXe siècle* : En 1895, la mise à pied de l’ouvrier syndiqué Jean dit Marien Baudot, pour motif d’absences répétées (notamment après avoir assisté à un Congrès des verriers à Marseille), entraîne une grève générale des verriers pendant 4 mois ayant de grandes conséquences pour le mouvement ouvrier en France.
Si la fin du XIXe siècle est marquée par un climat de tensions dans le Carmausin, comme l’illustre l’incendie du Château de la Verrerie le 1er avril 1895, cette période annonce également un rapprochement entre les deux grands corps de métier composant le prolétariat Carmausin : les mineurs ainsi que les verriers, voués à lutter ensemble contre les stratégies politiques et économiques du patronat.
Si quelques verriers sont repris dans les effectifs de la Verrerie Sainte-Clotilde, la majorité en 1895, se retrouve sans travail, et donc dans l’incapacité de subvenir aux besoins de leur famille. Musée du Verre - La grève de 1895. Musée du Verre - La grève de 1895. Ressources pédagogiques Lettres, Histoire, Géographie.