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Brexit

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Brexit : tout comprendre à l’accord de sortie du Royaume-Uni de l’UE. Il a fallu dix-sept mois d’intenses négociations aux équipes de la première ministre britannique, Theresa May, et de Michel Barnier, le négociateur en chef bruxellois, pour parvenir à un accord de divorce entre le Royaume-Uni et le reste de l’Union européenne (UE), à la mi-novembre. Le résultat : un projet de traité international de 585 pages, 3 protocoles (Irlande, Chypre et Gibraltar), et de multiples annexes, qui répond à trois priorités. Il s’agit tout d’abord d’éviter le retour d’une frontière physique entre la République d’Irlande et l’Irlande du Nord (qui sort de l’UE), afin de préserver le traité de paix de Belfast de 1998.

Brexit : le chantage de Londres, qui menace de devenir un paradis fiscal. Pour peser face à l’Union européenne, le Royaume-Uni envisage de pratiquer le dumping fiscal et social aux portes du continent.

Brexit : le chantage de Londres, qui menace de devenir un paradis fiscal

LE MONDE | • Mis à jour le | Par Philippe Bernard (Londres, correspondant) Si les 27 pays de l’Union européenne n’acceptent pas les exigences du Royaume-Uni, Londres deviendra une sorte de paquebot pratiquant le dumping fiscal et social aux portes du continent. Tel est le chantage qu’a développé le ministre britannique des finances, Philip Hammond, dimanche 15 janvier, deux jours avant que la première ministre, Theresa May, ne prononce un discours présenté comme stratégique sur le Brexit. Si le Royaume-Uni n’obtient « aucun accès au marché européen », le pays pourrait « changer de modèle économique » pour « regagner de la compétitivité », menace le chancelier de l’Echiquier dans le journal allemand Welt am Sonntag.

Lire aussi : Trump s’adresse aux Européens dans un entretien iconoclaste à « Bild » et « The Times » Que change concrètement le « Brexit » pour le Royaume-Uni et pour l’Europe ? LE MONDE | • Mis à jour le | Par Jérémie Baruch Le Royaume-Uni a finalement choisi de mettre fin à quarante-trois années d’appartenance à l’Union européenne (UE), en disant oui au « Brexit » (contraction de « Britain » et « Exit ») lors d’un référendum dont les résultats ont été annoncés vendredi 24 juin au petit matin.

Que change concrètement le « Brexit » pour le Royaume-Uni et pour l’Europe ?

Le camp du « Leave », favorable à la sortie du Royaume-Uni de l’UE, l’a emporté avec 51,9 %, contre 48,1 % pour le « Remain », camp pro-européen. Que va impliquer cette victoire ? Lire aussi : #BrexitOrNot : comprendre les enjeux d’un scrutin historique 1. Après le Brexit, le Royaume-Uni fait le choix « des charmes dangereux » du dumping fiscal. LE MONDE | • Mis à jour le | Par Gaël Giraud (Economiste en chef de l'Agence française de développement, directeur de recherche au CNRS) Par Gaël Giraud, économiste en chef de l’Agence française de développement et directeur de recherche au CNRS Les clameurs des Cassandre qui expliquaient qu’un Brexit provoquerait l’anéantissement du Royaume-Uni devraient se révéler largement exagérées.

Après le Brexit, le Royaume-Uni fait le choix « des charmes dangereux » du dumping fiscal

Comme le remarque l’économiste Steve Keen, de la Kingston University, le niveau moyen des tarifs douaniers entre l’Union européenne et les Etats-Unis est aujourd’hui de 2 %. C’est sans doute la hauteur maximale que pourraient atteindre des tarifs douaniers de l’Union à 27 à l’égard des produits venus d’outre-Manche. Philippe Askenazy : « Les malheurs de la lower middle class britannique ne doivent rien à l’Europe » LE MONDE IDEES | • Mis à jour le | Propos recueillis par Antoine Reverchon (Propos recueillis par) Le Brexit, la montée des votes souverainistes d’extrême droite ou d’extrême gauche selon les pays sont analysés comme un rejet de l’Union européenne par les classes populaires et les classes moyennes, qui s’estimeraient victimes des politiques promues et menées par Bruxelles.

Philippe Askenazy : « Les malheurs de la lower middle class britannique ne doivent rien à l’Europe »

Qu’en est-il réellement ? « Brexit » : le Royaume-Uni fait le pari du passager clandestin. LE MONDE ECONOMIE | | Par Pierre-Cyrille Hautcoeur (Directeur d'études à l'EHESS) Le vote par lequel les électeurs britanniques ont décidé de sortir de l’Union européenne est-il un repli nationaliste ou un renoncement habile à un rôle mondial trop coûteux ?

« Brexit » : le Royaume-Uni fait le pari du passager clandestin

L’Union européenne, dans la version ambitieuse de ses fondateurs, est plus qu’une zone de libre circulation des personnes, des idées, des biens et des capitaux, plus qu’un ensemble de nations construisant des institutions et des juridictions communes : c’est aussi un moyen de continuer à peser sur l’avenir d’un monde où le poids démographique et économique des pays européens pris individuellement est devenu faible. Brexit : « Les critiques adressées à l’Union ne sont que la déclinaison de celles formulées à l’endroit des autorités nationales » LE MONDE IDEES | • Mis à jour le | Par Olivier Costa (Directeur d’études au Collège d’Europe) Par Olivier Costa, directeur d’études au Collège d’Europe Le référendum sur le « Brexit » est la dernière illustration en date du divorce entre les classes populaires et l’intégration européenne.

Brexit : « Les critiques adressées à l’Union ne sont que la déclinaison de celles formulées à l’endroit des autorités nationales »

Les citoyens britanniques les moins favorisés socialement et économiquement, les petits retraités et les habitants des campagnes ont largement voté pour la sortie de l’Union, tandis que ceux des classes plus aisées, les étudiants et les urbains, ont majoritairement réclamé le maintien. Cette structuration du vote entre « perdants » et « gagnants » de l’intégration européenne – et plus largement des évolutions du monde contemporain – n’est pas nouvelle ; elle était déjà manifeste lors des référendums sur le traité de Maastricht, en 1992.