background preloader

Les dirigeants patrons entrepreneurs

Facebook Twitter

Le « sentiment d'inquiétude » gagne les employeurs. Octobre 2006, au siège de la gare routière de Libourne, près de Bordeaux.

Le « sentiment d'inquiétude » gagne les employeurs

Madame X, salariée depuis plusieurs années en tant qu'agent administratif, se plaint auprès de son employeur : elle se sent en insécurité sur son lieu de travail. Motif ? Elle vit mal les actes d'incivilités de la part de certains usagers. Bien que son employeur lui rappelle qu'elle n'a jamais été victime d'une agression, il prend sa plainte en considération. Il adopte une série de mesures : mise à disposition d'un téléphone mobile et d'un système de videosurveillance et d'alarme, pose de films adhésifs sur les fenêtres du guichet afin de protéger la salariée des regards extérieurs, formalise un schéma de prévention des risques. . . . « Préjudice d'anxiété » L'affaire aboutira en Cassation. Judiciarisation croissante Du côté du Centre interservices de santé et de médecine du travail en entreprise (CISME), on a formellement dénoncé cette nouvelle jurisprudence, source de contentieux. La prévention se complique. La souffrance des patrons au travail.

Par Avocat au Barreau de Montpellier Spécialiste en Droit du Travail, Droit de la Sécurité Sociale et de la Protection Sociale —————————————————————————- Employer un salarié est-il nuisible pour la santé de l’employeur ? Un employeur peut-il souffrir de ses salariés ? Les employeurs sont-ils reconnus victimes de leurs salariés par les Conseils de Prud’hommes ? Les employeurs peuvent-ils obtenir réparation de leurs préjudices ?

La souffrance née des relations de travail est une réalité tant pour les employeurs que pour les salariés. La seule différence est que notre société culturellement ne reconnait pas la souffrance des employeurs : dominant la relation subordonnée de travail, les employeurs ne peuvent soit-disant pas en souffrir… Ainsi, les employeurs sont réticents à l’exprimer et à en demander réparation. Et ce d’autant plus que la justice l’accepte difficilement et la répare très rarement. Les employeurs peuvent aussi être victimes d’harcèlement moral de la part de leurs salariés. </i>*} Les dirigeants de TPE malades du stress. Le stress au travail n’est pas réservé aux salariés.

Les dirigeants de TPE malades du stress

Certains dirigeants de TPE le connaissent aussi, révèle une étude réalisée par l’entreprise Fiducial. Elle indique ainsi qu’un gros tiers (35 %) des dirigeants le ressentent très fortement, quand 32 % l’ignorent quasiment. Cette situation a des conséquences directement sur leur santé. En effet, 24 % des dirigeants interrogés disent avoir eu des problèmes de santé en relation avec leurs activités professionnelles. 72 % de ces dirigeants de TPE estiment que l’anxiété ou le stress était une des causes des problèmes de santé qu’ils ont rencontrés. Globalement, les dirigeants concernés n’ont pas pris le problème à la légère : ils sont 58 % à être allés voir un médecin. Une charge de travail trop élevée Les sources des problèmes de santé rencontrées par les dirigeants sont d’abord une charge de travail trop élevée (34 % des réponses), des incertitudes sur l’avenir de l’entreprise (32 %) et la pression trop importante des clients (29 %).