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Femen et le malaise du «sextrémisme» Photo: Jacques Boissinot/Presse canadienne Il faut avoir passé les derniers jours sous une roche pour avoir loupé l’intervention des Femen québécoises à l’Assemblée nationale, mardi dernier. Durant la période de questions, trois militantes se sont dénudées, exhibant des slogans pro-laïcité peints sur leur corps, et se sont mises à crier: «crucifix, décalisse!». Dimanche soir, Xenia Chernyshova, la fondatrice de Femen Québec, a profité de son passage sur le plateau de Tout le monde en parle pour rappeler que Femen n’était pas qu’une lubie d’adolescente hargneuse, mais bien un mouvement féministe mondial florissant; à la fois esthétique, politique, social et culturel. «On est partout !» , affirmait-elle. C’est vrai. Le problème est que leur discours, vindicatif et manichéen, reflète très mal la complexité du mouvement féministe.

D’abord parce que les Femen, qui se disent «radicalement laïques», ont souvent flirté dangereusement avec l’islamophobie. Le corps-à-corps des Femen. Le 1er octobre, trois jeunes femmes, assises dans la tribune du Salon bleu, se sont soudainement redressées, ont dénudé d’un coup le haut de leur corps, et ont scandé le slogan qui y était inscrit à l’encre noire : « Crucifix, décâlisse ! » Ça s’est passé au moment où Pauline Marois prenait la parole. À l’écran, on voit la première ministre, qui vient elle aussi de se lever, le regard porté vers le lieu d’où viennent les cris. Ce lieu, ce sont les corps de trois membres de l’organisation militante Femen Québec. Rapidement entraînées hors de la salle par des gardes de sécurité, forcées de se rhabiller, Stéphanie « Sun Art », Julie-Anne Beaulac et Xenia Chernyshova ont ensuite été escortées à l’extérieur du Parlement.

Les Femen se sont levées à la tribune du Salon bleu au moment où Pauline Marois prononçait les mots « agir maintenant… ». Plus qu’un strip-tease Corps à lire Le corps des Femen est collectif et symbolique : il représente, il fait image. Les seins nus au nom du féminisme? Femen partout, féminisme nulle part, par Mona Chollet. «Les musulmans semblent éprouver un sentiment de puissance virile à voiler leurs femmes, et les Occidentaux à les dévoiler », écrivait l’essayiste marocaine Fatema Mernissi dans Le Harem et l’Occident (Albin Michel, 2001). L’engouement des médias français pour des figures comme les Femen ou Aliaa El-Mahdy, l’étudiante égyptienne qui, en 2011, avait posé nue sur son blog (1), offre une nouvelle confirmation de la justesse de cette observation.

On a pu voir sur France 2, le 5 mars, un documentaire consacré au collectif d’origine ukrainienne implanté en France depuis un peu plus d’un an (2), et un autre intitulé Aliaa, la révolutionnaire nue sur La Chaîne parlementaire (LCP) pour le 8 mars, Journée internationale des femmes. « Si tu montres tes nichons,je reviens avec mon photographe » Femmes, vous voulez vous faire entendre ? Les Femen, elles, ont été plus pragmatiques. Certes, la militante féministe Clémentine Autain a raison de rappeler que « le happening, c’est dans notre culture. Femen ou la subversion «sexy» On les nomme parfois les « amazones de Kiev », les « néo ou post-féministes » ou encore les « radicales nues ». Reconnues pour leurs coups d’éclats « topless » et leurs longs cheveux enguirlandés de fleurs, les militantes de FEMEN sont sur toutes les lèvres sans pourtant faire l’unanimité. Chez les féministes, on y voit d’un côté l’agitation maladroite d’un féminisme sensationnaliste, contradictoire, aux tactiques usées ; de l’autre, on accueille avec enthousiasme ce qui se présente comme la quatrième vague féministe.

Alors que le mouvement prend de l’ampleur – la formation a ouvert à l’automne un camp d’entraînement international à Paris et selon la porte-parole Inna Shevchenko, FEMEN compte maintenant des militantes dans plus de dix pays – posons un regard sur un sujet polarisant. Pour la petite histoire, le groupe doit sa création à Anna Hutsol qui en est toujours la présidente. Fortes de leur popularité grandissante, les FEMEN n’ont cessé de ruer dans les brancards. Anne-Sophie. Série d’hiver. Ces corps qui parlent. Quelque chose se passe avec le corps des femmes en ce début de 21e siècle, au niveau mondial, quelque chose qui passe à la fois par la nudité et la circulation numérique. Les femmes ont fait de leur corps un média, qui constitue une arme dans leur combat pour l’émancipation, l’égalité, la parité et, plus que tout, le respect et l’intégrité. Elles écrivent littéralement sur leur corps, qui devient ensuite un véritable flyer de chair diffusé dans les grands médias, mais surtout sur l’internet, de manière virale.

Ces écrits, éphémères, acquièrent de leur inscription numérique une permanence militante. Le corps écrit des femmes est à la fois le lieu et l’outil d’une contestation hyper-visibilisée par la circulation sur le web. Ces écrits corporels d’un nouveau genre sont en effet des réponses inédites. . – La dedipix, feuille de papier ou pancarte tenue devant une caméra ou un appareil photo, et qui parle à la place du corps filmé ou photographié. Références Crédits 3. 4. Imprimer ce billet. Le néo-burlesque : le féminisme se met à poil ! Dans un monde où l’image de la femme véhiculée par les médias demeure un rêve inaccessible pour 99 % d’entre elles, le burlesque, qui célèbre le corps de la femme sous toutes ses formes, constitue une bouffée d’air frais.

Se déshabiller pour apprendre à s’aimer, pourquoi pas ? Le 2 février 2012, Mainline Theatre, coin Duluth et Saint-Laurent. La salle est petite, intime. Le froid du dehors est vite oublié lorsque les lumières se tamisent et qu’apparaît une femme tout de noir vêtue; elle arbore une coiffure en hauteur rappelant des cornes de diablotin. Voilà que les musiciens sur scène se mettent à jouer une pièce qui évoque justement le Diable alors que la femme fait tournoyer son boa et se déhanche de façon suggestive.

Une fois le boa jeté dans la foule, le rythme de la musique s'accélère, les mouvements de la femme aussi. C'est à ce moment qu'elle soulève sa jupe puis l’enlève pour découvrir ses jambes gainées de noir. Le 2 février 2012, j'ai eu le coup de foudre pour le burlesque. Femen Activists Get Naked to Raise Political Awareness. Oksana Shachko, a girl with a doll-like face, is supposed to go to prison for five years. It's a cool spring Thursday in Ukraine as the 24-year-old walks through the streets of Kiev with her attorney.

She is wearing a leather jacket and black boots, and dangling an almost-finished cigarette between her fingers. Five years, because she bared her breasts in public once again. The hearing at the Interior Ministry is at 5 p.m., and they are in a hurry. They walk past tall, brown and gray buildings from the Stalin era. They discuss ways to put a positive spin on the expression "kiss my ass," which is what Oksana said to the Indian ambassador. "It was a happy protest. Shachko is a Ukrainian women's rights activist, and her weapons are attached to her pale, petite body like the two halves of an apple. Her weapons are the symbol of femininity, motherhood and sexuality, and filmmakers and marketers have used them millions of times to sell everything under the sun, from yogurt to vacuum cleaners. Analyse : la nudité comme geste politique – Les mines d'orthographe – Mélanie Robert.