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Expertise scientifique

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“Je vis dans un monde réel o&ugrav... Médiator, amiante...Les alertes sanitaires, l’occasion de se poser les bonnes questions. Irène Frachon au TGI de Nanterre lors de l'ouverture du procès Mediator, le 14/05/12 (REVELLI-BEAUMONT/SIPA) Le Parlement s’empare en ce moment d’une proposition de loi qui vise à créer une Commission nationale de déontologie et des alertes en matière de santé et d’environnement (CNDA), ainsi qu’un registre des alertes pour assurer leur traçabilité.

Médiator, amiante...Les alertes sanitaires, l’occasion de se poser les bonnes questions

Cette Commission serait chargée d’énoncer les principes directeurs de la déontologie de l'expertise scientifique et poserait les bases du statut et de la protection des lanceurs d'alerte. On ne peut que s’en réjouir a priori tant le respect de règles déontologiques strictes est essentiel pour assoir la crédibilité des agences sanitaires, et tant l’attention portée à toutes les alertes est l’essence de la vigilance qu’on est en droit d’attendre de la part du système sanitaire. Mais cette question me semble plus complexe que le scénario d’"Erin Brockovich"… Se poser les bonnes questions sur le lanceur d’alerte lui-même. La disqualification des experts. La mise en cause généralisée des experts sur tous les secteurs déterminants pour le développement technologique, économique ou social de nos sociétés, constitue un phénomène nouveau et lourd de menaces dans un monde complexe réclamant toujours plus d’expertises.

La disqualification des experts

En effet, les questions relatives aux choix énergétiques (énergie nucléaire, gaz de schiste), aux technologies (moteurs diesel, nanoparticules, ondes électromagnétiques), aux politiques de Santé (médicaments, vaccins) ou aux grands enjeux alimentaires (OGM), pour ne citer que les plus connues, nécessitent l’intervention d’experts scientifiques pour éclairer aux mieux des décisions politiques qui engagent l’avenir. Faute d’avis d’experts qui nourrissent le débat public, le risque est majeur, de prendre des décisions catastrophiques ou d’être condamné à l’immobilisme. Pourtant, paradoxalement, on constate une disqualification accélérée de l’expertise auprès du public et des décideurs politiques.

Le rôle essentiel des experts. Pour une plus grande indépendance de l'expertise scientifique. LE MONDE SCIENCE ET TECHNO | • Mis à jour le La question de l'indépendance des chercheurs qui éclairent les décisions politiques est d'actualité.

Pour une plus grande indépendance de l'expertise scientifique

Qu'ils songent aux médicaments (Mediator...) ou aux OGM (affaire Séralini...), les citoyens s'interrogent sur l'impartialité des comités d'experts chargés d'en évaluer les risques. Cette interrogation est d'autant plus légitime qu'il existe de profonds désaccords entre chercheurs qui s'accusent réciproquement de substituer à la nécessaire rationalité scientifique des idéologies, des croyances et des intérêts personnels (voir les articles "Science et conscience" et "Pour un débat raisonné sur les OGM" dans ces mêmes colonnes). Les experts sont ainsi souvent soupçonnés de conflits d'intérêts. Pour prévenir les conflits d'intérêts, les comités d'expertise demandent à leurs membres de remplir une déclaration publique d'intérêts (DPI).

Lanceurs d'alerte : la proposition de loi adoptée en commission à l'Assemblée.