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Cerveau droit. 09. L'image du corps. Il s'agit en fait de la perte de l'image de son propre corps. Cette fonction permet de ressentir son corps comme une unité, et d'en avoir une conscience permanente, sans même avoir besoin d'y penser. Les conséquences de cette maladie sont désastreuses puisque les patients atteints de ce déficit ont la sensation de ne plus habiter leur corps, de ne plus savoir où sont leurs mains ou leurs pieds, par exemple, et de ne plus pouvoir s'en servir.

Ils se décrivent eux-mêmes comme "désincarnés". Chez ces patients toutes les fonctions motrices sont pourtant saines mais cela ne suffit pas car pour faire fonctionner leur corps comme un tout une fonction mentale non-consciente leur fait défaut. Enfin si l'on veut citer tous les centres de la motricité du cerveau il est important de ne pas oublier l'aire oculo-céphalogyre. 12. Le test de Sperry. Accueil > Les révolutions scientifiques > Le test de Sperry Sperry et son équipe placèrent un sujet dont le corps calleux avait été sectionné devant un écran.

Ils lui demandèrent de fixer un point qui apparaissait en permanence au centre de l’écran. A gauche et à droite de ce point ils projetèrent des images durant un temps suffisamment court pour ne pas permettre à l’oeil d’accommoder. Pour comprendre parfaitement ce qui va suivre il est important de rappeler que les informations visuelles qui parviennent à l’oeil droit sont reçues par l’hémisphère gauche et que l’oeil gauche envoi des informations à l’aire visuelle de l’hémisphère droit.

C’est le principe de la contrelatéralité qui provient du croisement des nerfs sensitifs et moteurs. Lors de son test, Sperry projette à droite l’image d’un couteau et à gauche l’image d’une fourchette. (Michael Gazzaniga, Le cerveau social, Ed. 16. L'hémisphère silencieux. Il a une perception globale des choses L’hémisphère droit est spécialisé dans la perception holistique des relations, des modèles, des configurations et des structures complexes.

Il considère toujours les choses d’un point de vu général, global, il a peu le souci du détail, mais son appréhension de la totalité est instantanée, même à partir d’un fragment. C’est lui par exemple qui permet de reconnaître quelqu’un à partir du détail d’une photo, des quelques traits d’une caricature ou encore qui permet de fredonner un air à partir de l’écoute des premières notes de musique. Il reconnaît le tout à partir d’un fragment La reconnaissance des visages est une faculté propre à l’hémisphère droit. Oliver Sacks raconte dans "L’homme qui prenait sa femme pour un chapeau" l’histoire terrible d’un homme dont la fonction de rappel de la mémoire visuelle de l’hémisphère droit est endommagé. Il est musicien Il gère la complexité Il perçoit la réalité Il comprend mal le langage parlé Il gère le non-dit.

14. Le plis. Accueil > L’asymétrie cérébrale > Le plis Une stratégie unique dans l’histoire de l’évolution. lundi 15 avril 2002 Dans sa recherche de toujours plus de complexité l’évolution s’est trouvée avec l’homme devant un sérieux problème il y a environ 100 000 ans. A ce moment là, sous l’effet conjugué du développement de la dextérité des mains pour la fabrication des outils et des armes, et de l’apparition du langage, le cerveau a grossi.

Il est sur le point de grossir plus encore avec l’apparition d’une nouvelle faculté qui va permettre d’élaborer les concepts abstraits. Jusque là, lorsque le cerveau avait besoin de place la boite crânienne grossissait, c’était tout simple. Au cours de l’évolution des hominidés le grossissement du cerveau s’est accompagné, dans un premier temps, d’une augmentation générale de la taille du squelette. 19. La vision du labyrinthe. Accueil > Les langages de l’hémisphère droit > L’image du monde > La vision du labyrinthe Jacques Attali évoque, dans son "Chemins de sagesse : traité du labyrinthe", différents types de vision. Celui qui pénètre dans un labyrinthe, avance, tombe sur une impasse, rebrousse chemin, change de direction, continue, se trompe à nouveau etc. jusqu’à, peut-être un jour, trouver le centre ou la sortie. Celui, au contraire, qui se place au dessus du labyrinthe bénéficie d’un seul coup d’oeil du plan d’ensemble, du dessin général et sait instantanément quel est le chemin qui mène à la sortie, ou au centre, suivant ce qu’il cherche à atteindre.

18. La réalité et les images du monde. Tout au long de l’histoire notre vision du monde a changé, car elle ne suffisait plus, à un moment donné, à expliquer ce que nous étions soudain capable de percevoir. Cette façon de comprendre l’histoire suggère à l’évidence que notre façon de percevoir et de traduire la réalité n’est pas la réalité. Chaque culture a sa propre façon de raconter le monde, différente de celle des autres, même si, aujourd’hui, avec le développement de la communication, on y trouve de nombreux points communs. Au niveau individuel le fonctionnement est le même, nous édifions des "images du monde" qui sont la synthèse la plus abouti de l’ensemble de nos expériences de perception, de sensation et d’expression. Cette synthèse est l’oeuvre de l’hémisphère droit, c’est lui, nous l’avons vu, qui est compétent dans ce domaine. Nos images du monde utilisent donc tous les attributs d’expression de l’hémisphère droit.

L’auto réflexivité Changer l’image du monde. Cerveau droit, cerveau gauche : le mythe. C'est plus qu'un mythe qui s'est développé autour de l'asymétrie du cerveau. C'est une véritable croyance. L'hémisphère gauche du cerveau est supposé être le siège de la logique froide, du verbal, côté dominant, tandis que l'hémisphère droit est sensé être le côté de l'imagination, des émotions, de la conscience de l'espace mais côté refoul. L'idée que le cerveau gauche est celui de la raison et le cerveau droit celui du désir, des passions et des affects. Deux personnalités dans une tête en quelque sorte, tel le Yin et le Yang, le héros et le méchant.

Pour la plupart des neuroscientifiques, ces notions sont considérées comme au mieux simplistes, au pire stupides. Ainsi, ce fut dans une satisfaction générale qu'il y a quelques années, un simple scanner du cerveau révéla la véritable histoire d'une des plus grandes énigmes de la neurologie : quelle est véritablement la différence entre les deux côtés du cerveau ? Les résultats semblaient admirablement clairs. Naissance d'un mythe.