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Les impacts sur la biodiversité

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Biodiversité : l’humanité face à ses responsabilités. Chercheurs et gouvernants au chevet de la biodiversité. « Notre maison brûle et nous regardons ailleurs », avait lancé Jacques Chirac lors du sommet mondial de la Terre de Johannesburg, en 2002, pointant ainsi la menace du réchauffement climatique. Il faudrait aujourd’hui ajouter : la vie sauvage s’effondre, et nous fermons les yeux.

C’est avec l’espoir de provoquer un sursaut international que se réunissent à Paris, à partir du lundi 29 avril et pour une semaine, les experts de la Plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES). Créée en 2012, sous l’égide des Nations unies et fédérant aujourd’hui 132 pays, cette structure peut être considérée comme le « GIEC de la biodiversité », en référence au Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat, dont elle a repris, dans son domaine, le mode de travail. Lecture d'un message - mail Orange. Le déclin ininterrompu de la faune sauvage. Mammifères, oiseaux, poissons, reptiles, amphibiens… Les populations de vertébrés ont été réduites de 60 % depuis 1970, révèle le WWF. LE MONDE | 30.10.2018 à 01h00 • Mis à jour le 30.10.2018 à 15h51 | Par Pierre Le Hir Sur l’ensemble du globe, sur terre comme en mer, la faune sauvage continue de mourir en silence, et rien ne semble pouvoir stopper ce désastre.

C’est le sombre constat dressé par l’édition 2018 du rapport « Planète vivante », que publie tous les deux ans le Fonds mondial pour la nature (WWF), en partenariat avec la Société zoologique de Londres. Un chiffre résume la gravité de la situation : entre 1970 et 2014 – les données consolidées ne sont ne sont pas disponibles au-delà de cette date –, les populations d’animaux vertébrés (mammifères, oiseaux, poissons, reptiles et amphibiens) ont chuté de 60 %.

Le taux était de 58 % dans le rapport de 2016, et de 52 % dans celui de 2014. Le déclin ininterrompu de la faune sauvage. Lacs, rivières, marais et mangroves disparaissent à grande vitesse. 35 % des zones humides, des milieux naturels à la biodiversité particulièrement riche, ont été détruits depuis 1970 sous le double effet de l’action de l’homme et du réchauffement. LE MONDE | 27.09.2018 à 11h39 • Mis à jour le 27.09.2018 à 14h53 | Par Martine Valo Rarement avisé à l’égard de la nature, l’homme est en train de gommer de la surface de la terre l’un des écosystèmes qui lui rendent les services les plus fondamentaux : les zones humides. Lacs, rivières, marécages, marais, tourbières, mangroves ou récifs coralliens disparaissent trois fois plus rapidement que les forêts naturelles. Drainés, asséchés, interrompus par de multiples barrages, canalisés, étouffés par les proliférations d’algues ou de plantes que dopent les engrais agricoles : 35 % de ces milieux à la biodiversité particulièrement riche ont été détruits depuis 1970 dans le monde.

Ressources génétiques Qu’ils viennent s’y reproduire ou qu’ils y vivent, les animaux sont les premiers touchés par cette régression. Nicolas Hulot veut sortir le sujet de la biodiversité de l’ombre. Hulot veut "éveiller les consciences" pour sauver la biodiversité. Pour la biodiversité, un demi-degré de réchauffement change tout. Une étude montre que limiter l’élévation des températures à 1,5 °C plutôt que 2 °C est un enjeu vital pour les animaux et les plantes. LE MONDE | 17.05.2018 à 17h36 • Mis à jour le 17.05.2018 à 20h01 | Par Pierre Le Hir Hausse du niveau des mers, submersion des côtes, canicules et sécheresses plus sévères, précipitations plus intenses… Les menaces que fait peser le changement climatique sur les sociétés humaines sont connues.

Mais il met aussi en danger l’ensemble du vivant. Or, pour la faune comme pour la flore, chaque degré de réchauffement – et même chaque demi-degré – est crucial. C’est ce que montre une étude de chercheurs britanniques et australiens, publiée jeudi 17 mai dans la revue Science. Ils ont ensuite fait tourner des modèles pour calculer le changement d’aire naturelle de chaque espèce, en fonction de différents scénarios climatiques. Le sort des insectes Les résultats sont saisissants. Lire aussi : Face au « choc climatique », la biodiversité menacée d’extinctions massives.

La plastification du monde serait irréversible. Rapport d’étonnement. La matière artificielle qui enthousiasmait les années pop nous a entraînés dans une spirale de destruction naturelle. Dès 2050, les océans pourraient contenir plus de plastique que de poissons. Est-il encore temps de réagir ? Le Monde | 21.04.2018 à 12h30 • Mis à jour le 22.04.2018 à 12h53 | Par Frédéric Joignot La passion d’une époque peut devenir le drame de la suivante.

Données alarmantes Le monde artificiel que prédisait Barthes s’est réalisé : une étude américaine publiée dans Science Advances en juillet 2017 estime qu’entre 1950 et 2015, 8,3 milliards de tonnes de plastique ont été produites. Un panel de données alarmantes accompagne ces images. C’est au printemps 1997, quand... « On assiste à un effondrement de la biodiversité sauvage » Pour le biologiste Romain Julliard, l’érosion frappe tous les échelons : insectes, dont papillons et pollinisateurs, flore adventice et oiseaux. LE MONDE | • Mis à jour le | Propos recueillis par Audrey Garric Romain Julliard est chercheur en biologie de la conservation au Muséum national d’histoire naturelle. Il s’alarme du déclin des « espèces communes de nos campagnes ». Que pensez-vous des nouveaux chiffres sur le déclin des oiseaux ?

On sait depuis longtemps que les oiseaux déclinent en milieu agricole, mais on pensait que l’essentiel de ce phénomène datait des années 1980, avec l’intensification des pratiques agricoles et l’usage de pesticides tels le DDT, et qu’on avait atteint une sorte de plateau dans les années 2000. Il est extrêmement alarmant de constater que non seulement cette érosion se poursuit, mais également qu’elle s’amplifie.

Quel est l’impact d’une telle érosion de ces vertébrés ? On parle de sixième extinction... Face au « choc climatique », la biodiversité menacée d’extinctions massives. Si le réchauffement se poursuit jusqu’à + 4,5 °C, la moitié des espèces des régions les plus riches en faune et en flore risqueront de disparaître d’ici à 2 080. Le Monde | • Mis à jour le | Par Audrey Garric Il y avait déjà la destruction et la fragmentation de l’habitat, sous l’effet de l’agriculture, de l’élevage ou de l’exploitation forestière, la chasse et le braconnage, les maladies et les pollutions.

Dorénavant, au-dessus de ces menaces, s’ajoute le péril du changement climatique. En témoigne une étude réalisée par le Fonds mondial pour la nature (WWF) et les universités d’East Anglia (Royaume-Uni) et James-Cook (Australie), dont les résultats sont publiés dans la revue Climatic Change mercredi 14 mars ainsi que dans un rapport intitulé « La nature face au choc climatique ». Modélisation de 80 000 espèces « Un scénario de laisser-faire pourrait se révéler catastrophique pour l’ensemble des groupes d’espèces », prévient le rapport Contenir le réchauffement climatique.

Le réchauffement pourrait menacer jusqu'à 50 % des espèces et. À +4,5°C de réchauffement par rapport à la Révolution industrielle - horizon qui se dessinerait si rien n'était fait pour réduire les émissions de gaz à effet de serre -, 48 % des espèces seraient susceptibles de disparaître au niveau local. Mais ce risque serait divisé par deux si la hausse de la température moyenne était contenue à +2°C, limite fixée dans l'accord de Paris adopté en 2015 sous l'égide de l'ONU, note cette analyse publiée par la revue Climatic Change.

"La biodiversité mondiale va souffrir terriblement au cours de ce siècle, à moins que nous fassions tout ce qui est en notre pouvoir" contre cela, prévient le Fonds mondial pour la nature (WWF), qui a coproduit l'étude, présentée comme la plus complète sur cette trentaine de zones. Partout, le climat vient s'ajouter aux menaces pesant déjà sur la faune et la flore : urbanisation, perte d'habitats, braconnage, agriculture non soutenable... Les canicules deviennent la norme dès 2030 70 % d’espèces en danger en Amazonie. Pourquoi parle-t-on bien plus du changement climatique que de l’érosion de la biodiversité ? Une étude de chercheurs franco-canadiens montre une différence importante de traitement médiatique entre les enjeux liés au changement climatique et ceux liés à l’érosion de la biodiversité.

Plusieurs événements institutionnalisés, largement relayés par les médias, existent aujourd’hui autour du changement climatique. La survenue d’évènements climatiques extrêmes renvoie aussi régulièrement à cette problématique. Les enjeux de biodiversités portent plus sur des enjeux locaux sur lesquels il n’est pas toujours simple de sensibiliser l’opinion publique.

On connaît bien aujourd’hui le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat. Peut-être pas toujours sa mission – fournir des évaluations détaillées de l’état des connaissances scientifiques sur les changements climatiques- mais au moins son acronyme : le Giec. Qui sait en revanche que le Giec a depuis 2012 un cousin chargé de la même mission mais cette fois si sur la biodiversité ? Problème global versus problèmes locaux. Hécatombe « catastrophique » dans la Grande Barrière de corail australienne. Environ 30 % des coraux sont morts durant la vague de chaleur de 2016, selon une étude publiée dans « Nature ». Le corail, qui abrite des créatures marines, a souffert de la hausse des températures de l’eau. Année noire pour la Grande Barrière de corail australienne. Ce joyau du Patrimoine mondial de l’humanité a subi une hécatombe « catastrophique » de ses coraux pendant une vague marquée de chaleur en 2016, menaçant une plus grande diversité de vie marine qu’estimé jusqu’alors, prévient une étude publiée par la revue scientifique Nature, mise en ligne mercredi 18 avril.

Environ 30 % des coraux du vaste ensemble sont morts durant la vague de chaleur survenue entre mars et novembre 2016. Inscrit au Patrimoine mondial de l’Unesco en 1981, le récif s’étend sur environ 348 000 kilomètres carrés le long de la côte australienne et constitue le plus vaste ensemble corallien du monde. . « Des changements radicaux dans la variété des espèces » Protéger les coraux survivants. Le réchauffement accélère la migration des plantes vers les cimes. Une vaste étude européenne montre que la hausse des températures risque de bouleverser les écosystèmes montagnards. Le Monde | • Mis à jour le | Par Pierre Le Hir Poussées par la hausse de la colonne de mercure, de nombreuses espèces animales et végétales gagnent des altitudes ou des latitudes plus élevées, où elles bénéficient de conditions favorables à leur développement. Ces « déplacements climatiques » ont déjà été souvent documentés, mais sur des périodes ou des zones restreintes.

L’intérêt de l’étude que publient une cinquantaine de chercheurs européens, dans la revue Nature du 5 avril, est de couvrir un très large territoire, avec un recul historique qui montre la forte accélération de ce processus. Les auteurs ont compilé les données disponibles sur le nombre de plantes recensées sur quelque 300 sommets de différentes régions montagneuses d’Europe (Alpes, Carpates, Ecosse, Pyrénées, Scandinavie, Svalbard), depuis cent quarante-cinq ans. Grande accélération « Dette d’extinction » Quelque 60% des primates menacés d'extinction. Washington (AFP) Des gorilles aux gibbons, environ 60% des primates, les plus proches parents biologiques de l'homme dans le monde animal, sont menacés d'extinction en raison de la dévastation résultant des activités humaines, révèle une recherche alarmante.

"Ce qui est inquiétant c'est qu'environ 60% des espèces de primates sont désormais menacées de disparaître et que quelque 75% voient leurs populations décliner", résument les 31 primatologues dont les travaux analysant chaque espèce connue sont parus mercredi dans la dernière édition de la revue américaine Science Advances. "La vérité, c'est que nous sommes à un moment critique pour un grand nombre de ces créatures", juge Paul Garber, professeur d'anthropologie à l'Université d'Illinois, principal co-auteur avec Alejandro Estrada, de l'université nationale autonome de Mexico. Une femelle orang-outang de Sumatra, dénommée Matra, et son nouveau-né, dans le zoo Hellabrunn à Munich le 7 février 2014 / © AFP/CHRISTOF STACHE. Le monde des forêts sauvages recule rapidement. Selon une étude fondée sur des images satellites, en treize ans, 920 000 km2, soit 7,2 % de ces précieux écosystèmes boisés dans le monde, ont disparu. LE MONDE | • Mis à jour le | Par Martine Valo Non, « Les dernières frontières des contrées sauvages » n’est pas le titre d’un film d’aventure, mais celui d’un nouveau diagnostic sur la perte des ressources naturelles qui s’accélère autour du globe.

Cette fois, il s’agit d’ausculter l’état des forêts, mais pas n’importe lesquelles. L’étude publiée vendredi 13 janvier dans Science Advances porte sur les plus précieux des paysages forestiers encore intacts (Intact Forest Landscapes, IFL) de la planète, qui représentent environ un cinquième du couvert forestier mondial. Ces trésors de biodiversité ont diminué globalement de 7,2 % entre 2000 et 2013, soit environ 920 000 kilomètres carrés rayés de la carte. 322 000 km² en moins en Amérique du Sud Les forêts au sens large comme les IFL sont très majoritairement victimes des activités humaines.

Une planète sans singes. Editorial. Une étude publiée par « Science Advances » fait redouter une extinction des primates d’ici vingt-cinq à cinquante ans. Un signal d’alarme qu’il ne faut surtout pas négliger. Editorial du « Monde ». Si rien ne change, nous assisterons à des extinctions de masse des singes d’ici vingt-cinq ans ou cinquante ans. La perspective a de quoi frapper les esprits. Les primates sont nos plus proches cousins. En poursuivant notre demande exponentielle de produits agricoles, de viande, d’hydrocarbures ou de minerais, de profits, nous détruisons l’habitat des primates sur l’ensemble de la planète.

Lire aussi : Les singes pourraient disparaître d’ici vingt-cinq ans à cinquante ans Les singes ne sont pas les seuls menacés. A chaque fois, les causes sont identiques. Des conséquences irréparables Les alertes répétées des scientifiques n’y changent rien : le monde du vivant disparaît sous nos yeux. Que faire ? En vingt ans, la Terre a perdu un dixième de ses espaces sauvages. Cette perte de 10 % depuis le début des années 1990 risque de se répercuter sur la biodiversité et la régulation du climat. LE MONDE | • Mis à jour le | Par Clémentine Thiberge Trois millions de kilomètres carrés, c’est la superficie de l’Inde. C’est aussi la surface de nature sauvage que notre planète a perdue depuis le début des années 1990, selon une étude australienne parue jeudi 8 septembre dans la revue Current Biology. Pour établir ce résultat, les auteurs, James Watson et James Allan, se sont basés sur des cartes représentant l’empreinte humaine mondiale, c’est-à-dire l’ensemble des zones modifiées par l’homme.

En comparant les données actuelles à celles du début des années 1990, ils sont arrivés à un constat alarmant : en vingt ans, 10 % des espaces sauvages – libres de toute perturbation humaine – ont disparu de la Terre. Lire aussi : Le gorille oriental, le plus grand primate du monde, en « danger critique d’extinction » Une transformation définitive Fragmentation des espaces.

La crise de la biodiversité en 10 chiffres. La moitié des sites du patrimoine mondial sont menacés par des activités industrielles. Biodiversité : tous les indicateurs sont au rouge. L’extinction des pollinisateurs menace 1,4 milliard d’emplois, selon un rapport. L'inquiétant état de santé de la planète – – Environnement-magazine.fr. Plus de la moitié des vertébrés ont disparu en quarante ans. En vingt ans, la Terre a perdu un dixième de ses espaces sauvages. La biodiversité mondiale disparaît à grande vitesse. Un dernier avertissement pour sauver la nature. Abeilles: nous n’avons plus que 24H pour mettre fin au permis de tuer.