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La croissance est le problème, pas la solution

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Artificialisation des sols : « Même là où la France se dépeuple, le béton continue à croître » Alice Colsaet est doctorante en économie à l’Iddri (Institut du développement durable et des relations internationales) et au Cired (Centre international de recherche sur l’environnement et le développement). Elle vient de publier un résumé de ses recherches dans une note sur les politiques liées à l’artificialisation des sols. Alice Colsaet. Le chiffre que l’on donne habituellement concernant l’artificialisation des sols en France est qu’elle progresse au rythme d’un département tous les dix ans.

Où en est-on réellement aujourd’hui ? Cela a été à certains moments un peu plus rapide, c’est-à-dire que l’artificialisation progressait au rythme d’un département tous les sept ans. Actuellement, on est entre ces deux rythmes, entre un département tous les sept ans et un tous les dix ans. Vous regardez la consommation d’espace département par département, et l’artificialisation progresse à des rythmes différents. Comment expliquez-vous ce paradoxe ? J’ai formulé plusieurs hypothèses. Montée des inégalités, changement climatique... Faut-il en finir avec la croissance ?

A Budapest en Hongrie, un îlot décroissant pour favoriser la transition. Dominique Méda : « Il faut de nouvelles boussoles pour raisonner au-delà de la croissance » Les théories de la décroissance sont-elles vraiment applicables ? Emmanuel Faber, PDG de Danone : « Une entreprise ne s’appartient pas, mais à ceux qu’elle sert » Jean Pisani-Ferry : « Les bénéfices de la croissance se dissipent avant de parvenir aux individus » En Espagne, Podemos a fait volte-face sur la décroissance.

A Budapest en Hongrie, un îlot décroissant pour favoriser la transition. Derrière la décroissance, une multitude de chapelles. Quand la transition numérique entrave la transition énergétique. Il y a quarante ans, la mission Apollo 11, qui a permis à l'Homme de marcher sur la Lune, avait demandé un programme informatique de 70 kilooctets. C'est aujourd'hui le poids moyen d'un simple mail ou d'une requête sur un moteur de recherche !

Cette obésité de nos codes et de l'usage que nous en faisons ne se fait pas sans mal pour la planète. Tension sur la production électrique Deux récentes études, publiées par The Shift Project (1) et le WWF France (2), alertent sur les effets collatéraux liés à l’explosion du numérique, si souvent vanté pour ses bénéfices sur l’efficacité énergétique et la maîtrise de la consommation. Pourtant, le développement rapide du numérique génère une augmentation forte de son empreinte énergétique. "Cet impact environnemental doit être adressé, faute de quoi le numérique fera davantage partie du problème que de la solution" prévient The Shift Project. Sobriété numérique Concepcion Alvarez, @conce1. Pour le climat, libérons-nous de la croissance. Le 7 septembre, plus de 700 scientifiques se réclamant de diverses disciplines signaient une lettre ouverte publiée dans plusieurs quotidiens européens.

Dans cette tribune, ils plaidaient pour une rupture avec le modèle économique axé sur la croissance économique et la compétitivité et dénonçaient les ravages tant sur le plan environnemental (épuisement des écosystèmes, changements climatiques, extinction des espèces, dont la nôtre !) Que sur le plan social (explosion des inégalités, repli identitaire…).

Ce texte signé par des économistes, des experts en droit du travail, des docteurs en sciences de la Terre, sociologues, épidémiologistes etc. précédait une conférence «post-croissance» qui se tenait au Parlement européen les deux jours suivants. La conférence avait également pour but de dresser des pistes pour dégager l’Europe de l’emprise de la croissance économique. Cela nécessite donc de dépasser une fois pour toutes nos querelles de chapelles terminologiques. Signataires. Quand le sage montre le climat, l’économiste regarde l’inflation. Quand le sage montre le climat, l’économiste regarde l’inflation «n ntnd l’rbr q tmb ms ps l frêt q pss.» C prvrb frcn bn cnn pt êtr rng ms. Dsrms, l frêt tmb ss l’fft d chngmnt clmtq t c snt ls cnmsts q’n n’ntnd ps. lrs q ls clmtlgs rtnnnt d pls n pls srsmnt l trsèm scnr ms ss l tps d l’ccrd d Prs d’n gmnttn d 3 4 °C d l tmprtr d l plnèt d’c 2025-2030, ls cnmsts s snt pltôt pssnns n jn pr l mnt 2 % d l’nfltn n rp, pr l dm-pnt d crssnc mndl q prrt cûtr l grr cmmrcl dclnch pr Trmp.

Ps ls snt prts n vcncs cmm l Prsdnt t sn gvrnmnt dnt l sl dvr d’t st d prprr ls «grnds» rfrms d l rntr dnt l pln pvrt t l Cnstttn. Cmm s l grnd tâch d l’hr n’tt ps l blvrsmnt clmtq n crs t d s lncr dns ds rfrms fndmntls. Et si, en 2017, le summum du modernisme était d’être décroissant écologiste ? Isabelle Attard a été députée écologiste du Calvados. Elle se présente comme « écoanarchiste ». Isabelle Attard.

Qu’est-ce qu’être moderne en 2017 ? J’ai posé cette question aux personnes présentes aux 50 ans de l’Institut national de recherche en informatique et en automatique (Inria) à Lille le 6 octobre dernier, des informaticiens en majorité donc. Le thème était « environnement et numérique ». J’avais l’intention de valoriser les modélisations et les projections environnementales en tant qu’aide aux décisions prises par les élus, qu’ils soient locaux ou nationaux. Parallèlement, tous les militants écologistes ont souvent entendu la célèbre phrase : « Vous, les écologistes, vous êtes pour le retour à la bougie. » Ce qui signifie évidemment que les écologistes ne sont pas du tout modernes et n’aiment pas, en bloc : la technologie, la domotique, le high-tech, le nucléaire, les start up, les TGV et l’agriculture « de pointe ».

Résister aux injonctions commerciales permanentes S’inscrire. La vision dominante de la croissance à tout prix. «On ne peut pas imaginer qu’un simple verdissement du système économique dominant soit à la hauteur du défi qui se pose à nous». Dans la dernière des contributions du livre collectif L’adaptation au changement climatique, une question de sociétés, la philosophe Virginie Maris porte le fer dans la plaie. Et permet de s’interroger sur la pertinence du récit, lancé notamment après la COP-21 de Paris, en décembre 2015, selon lequel l’Humanité toute entière, dans un élan magnifique et surtout consensuel, va affronter et résoudre le défi climatique. Une interrogation renforcée par le constat fait par l’ONU : même la mise en oeuvre complète de cet accord, ce qui est pour moins douteux, n’éviterait pas un dérapage climatique au delà de l’objectif des 2°C de plus que la température planétaire pré-industrielle.

Paradoxe et impasses D’où l’intérêt de cet ouvrage, aux 74 auteurs (2), qui se veut un «appui» à la mise en oeuvre de l’Accord de Paris (COP-21, décembre 2015). L’empreinte carbone Injustice. Jean Gadrey : « S’affranchir du mythe de la croissance et reprendre la main. Les politiques actuelles ne marchent plus. Il faut en finir avec cette idée que sans croissance rien n’est possible, affirme l’économiste Jean Gadrey, membre du comité de soutien du parti Nouvelle Donne.

Nul besoin d’attendre une hypothétique croissance pour partager le travail, réduire la pauvreté et la précarité, ou taxer les transactions financières. Il est temps d’en finir avec cette idée du candidat François Hollande en 2012, reprise sans cesse par le Président, selon laquelle « sans croissance, il n’y a pas de redressement économique, pas de création d’emploi » et même pas de progrès social possible. Cette idée nous condamne à l’impuissance politique. D’innombrables travaux montrent que, dans le groupe des pays les plus « riches » au sens usuel, les indicateurs de développement humain, de bien vivre, de santé et d’éducation, de délits et violences… n’ont plus aucun rapport avec le niveau du PIB par habitant. Jean Gadrey, économiste et membre du comité de soutien de Nouvelle Donne. Croissance mondiale : le FMI est plus pessimiste que jamais. LE MONDE ECONOMIE | • Mis à jour le | Par Chloé Hecketsweiler La croissance économique mondiale est « trop faible, depuis trop longtemps ».

Dévoilé mardi 12 avril, le nouveau diagnostic du Fonds monétaire international (FMI) est encore plus pessimiste que les précédents. Selon la dernière édition des Perspectives de l’économie mondiale, le PIB mondial ne devrait s’accroître que de 3,1 à 3,2 % en 2016 et de 3,5 % en 2017, un niveau « décevant », selon Maurice Obstfeld, l’économiste en chef de l’institution créée en 1944. La dernière prévision, faite en janvier, tablait sur une croissance de 3,4 % de la richesse mondiale en 2016. Dans un discours prononcé devant le who’s who de la finance mondiale réuni cette semaine à Washington pour les traditionnelles réunions de printemps du Fonds et de la Banque mondiale, M. Demande en berne Les Douanes chinoises ont annoncé mardi 12 avril un rebond marqué des exportations de la Chine en mars (+ 11,5 %), qui interrompt un plongeon de plusieurs mois. Les performances économiques et sociales régressent partout dans le monde. LE MONDE ECONOMIE | | Par Jean-Pierre Stroobants (Bruxelles, bureau européen) Le monde va mal et l’Europe elle-même ne se sent pas très bien.

Si elle entendait conforter un sentiment général, la Fondation allemande Bertelsmann, un think tank influent, a atteint son objectif. L’« indice de transformation » (Bertelsmann Transformation Index, BTI), une vaste étude mondiale qu’elle confie à 250 experts et publie tous les deux ans, est cette fois titré « Des temps difficiles pour le changement démocratique ». Cette analyse de la situation de 129 pays « en développement et en transformation » conclut, sur la base de dix-sept critères (politiques, économiques, sociaux, éducatifs, etc.), que six pays observés seulement peuvent revendiquer une « très bonne gouvernance » : le Chili, l’Estonie, la Lituanie, Taïwan, l’Uruguay et la Pologne. . « Une performance historiquement faible » « Six pays, c’est une performance historiquement faible », relèvent les auteurs.