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Crise_médias

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La crise de la presse. Internet est un révélateur, et non la cause de la crise de la presse écrite. Crise de la presse : les propriétaires de journaux ne sont pas le seuls responsables. Illustration d'un kiosque à journaux à Paris, le 29 mars 2007 (I.SIMON/SIPA). Les journalistes n’ont pas de mémoire. En lisant le livre de Jean Stern "Les patrons de la presse nationale, tous mauvais", ils ont le sentiment d’avoir mis le doigt sur la cause réelle de leurs malheurs. Si les journaux vont mal, ce n’est bien évidemment pas de leur faute, pensent-ils, ce n’est pas uniquement parce que les recettes publicitaires se sont effondrées, ou parce qu’ils auraient raté le train des nouvelles technologies, mais parce que des grands patrons et des financiers sans scrupule auraient fait main basse sur leurs titres pour en faire des "niches fiscales".

C’est en partie vrai, bien sûr, mais ce n’est pas nouveau et l’on ne saurait découvrir une situation qui perdure depuis un demi-siècle. Les patrons de la presse nationale : tous mauvais. Le titre du livre tombe comme un verdict.

Les patrons de la presse nationale : tous mauvais

Pas de point d'interrogation pour l'atténuer, juste cette sentence, qui résonne si particulièrement en ces temps troublés pour les rédactions : Les patrons de la presse nationale tous mauvais. Dans son livre, qui paraît ces jours-ci, le journaliste Jean Stern n'y va pas de main morte. A la foire aux vanités de la presse, il tient le stand de tir et défouraille à tout va. Les cibles ont les visages de ces grands patrons qui, année après année, ont pris le contrôle de la presse nationale en France : François Pinault, Bernard Arnault, Vincent Bolloré, Serge Dassault, Xavier Niel, Matthieu Pigasse, Pierre Bergé… Mais finalement, les financiers ne sont que ses cibles secondaires.

Mais malgré tout, dans son collimateur, ce sont " les journalistes managers " qui subissent la charge la plus violente : Serge July, Jean-Marie Colombani, Alain Minc, Eric Fottorino.