Mise en scène... La documentation selon Franck (1) C’est donc avec un certain engouement de détective privé que je m’embarquais dans cette aventure, glanant au flair tel un Jack Nicholson auprès de tout témoin ou indic’ venu, l’esquisse d’un document salvateur me permettant d’évaluer l’ampleur du désastre architectural qui se posait à mes doigts, jusqu’alors en repos… Mais ce serait sans compter sur la source ultime d’inspiration qu’est l’oeuvre d’Edgar P.
Jacobs (ainsi que ceux qui ont perduré son récit) m’encourageant à reprendre gout à ce feeling so british ! Quand à la traversée périlleuse d’une rue londonienne rappelant quelque peu la couverture de l’album d’un groupe de pop-rock particulièrement inspiré, je me suis surtout référé au positionnement du passage-piéton ainsi qu’à la démarche si aérienne de nos personnages, qui par un hasard fortuit pourrait effectivement rappeler ce légendaire « Abbey Road »... Dessine moi... Le dessin à l'arache (ou à la hache ou à la Sfar) Mettre en scène: Les bases de la perspective (1) Mettre en scène: Les bases de la perspective (2) Le plancher, comme des rails (vignette de Le Temps des bombes, de Moynot) Cette case de La Marque Jaune (E.P.
Jacobs) ne ressemble-telle pas comme une goutte d'eau aux illustrations de Lambry ? Au troisième millénaire, les robots ont toujours besoin des points et lignes de fuite (Thor Girl, par Stuart Immonen). Mettre en scène: Les bases de la perspective (3) Mettre en scène: Les bases de la perspective (4) Mettre en scène: Les bases de la perspective (5) Mise en scène... La conception d'une planche (1) La préparation du scénario Le scénario doit être découpé en tenant compte autant que faire se peut de la contrainte de la pagination.
Un planche classique de BD peut héberger raisonnablement de 6 à 10 vignettes. Les débuts de séquences nécessitent une ou deux vignettes de type plan général (présentation de l'environnement avec de larges vues du décor, etc) qui prennent de la place. Dans ce cas, le scénariste prévoira un découpage avec un nombre de vignettes plus modeste. A l'inverse, en cours de séquence, lors de scènes d'action vives ou de dialogue continu, les cases sont fréquemment plus petites et le scénariste proposera un nombre de vignettes plus élevé. L'autre tâche dévolue habituellement au scénariste, c'est de tenter de segmenter les pages avec une rupture de bas de page qui est du sens par rapport à l'histoire. Raconte-moi... La présentation du scénario. Formes En allant des descriptions les plus succinctes aux plus détaillées, on peut distinguer : Le synopsis C’est un résumé de la BD ou de l’histoire en quelques lignes ou, au maximum, en 2 ou 3 pages pour des albums complets.
La continuité dialoguée La description est détaillée par séquence avec les textes des dialogues. Le découpage technique Il donne de surcroît les principales indications techniques pour la segmentation des planches et des cases avec leur cadrage. Vous en trouverez un exemple un peu plus loin avec un extrait de scénario pour une parodie de Buck Danny. Le story-board ou les miniatures Il est employé par certains scénaristes ou réalisé par les dessinateurs avant le vrai dessin des planches.
Racontes moi : PEUT-ON APPRENDRE LE SCENARIO ? L'expérience Les "conteurs nés", ceux qui nous captivent en racontant n'importe quelle histoire, sont des personnes qui éprouvent beaucoup de plaisir à cette activité et qui renouvellent régulièrement leur expérience auprès de tout public.
Comme tout spectacle, le premier jet est rarement le meilleur et le "scénario" se peaufine "représentations après représentations", après avoir testé auprès du public toutes les variantes possibles. Ces "conteurs nés", comme les scénaristes expérimentés et reconnus, ont en fait acquis des techniques narratives solides par l'expérience et le fait que cela ne se voit pas fait justement parti de leur savoir-faire autant acquis qu'inné, quoi qu'ils en disent en toute bonne foi. En bande dessinée, difficile de représenter, c'est à dire dessiner, vingt fois son scénario en l'améliorant à chaque fois.