Villes-Mondes - Podcast. Habitat participatif, la "copro" de demain ? Un nombre croissant de villes encouragent cette forme solidaire et engagée d’accès au logement. LE MONDE | • Mis à jour le | Laurence Boccara Une petite consécration. Encore embryonnaire en France, l’habitat participatif, souvent présenté comme la « troisième voie » du logement, va bientôt bénéficier de nouveaux cadres juridiques. Le projet de loi ALUR (accès au logement et un urbanisme rénové), en cours d’examen au Parlement, y consacre, en effet, un article (le numéro 22) qui l’officialise et lui donne les outils pour se développer.
L’habitat participatif permet à des particuliers de réaliser ensemble une opération immobilière de cinq à vingt logements. Ces personnes élaborent un projet composé d’espaces privés (les logements) et partagés (buanderie, salle de réunion ou des fêtes, chambre d’amis, etc.). Tous participent à la conception de l’immeuble et au choix des matériaux. . « On n’arrive pas sur ce type de projet par hasard. Interview avec Vidal Benchimol, auteur de « Vers un nouveau mode de ville» Habitat participatif : «Le lien social en milieu urbain est de plus en plus difficile à créer» Cécile Viallon est la coprésidente de l’association Eco habitat groupé, une association de groupes vivant en habitat participatif née dans les années 70, recréée au début des années 2000.
Elle est également membre de la toute nouvelle «Coordin-action», coordination des associations d’habitat groupé qui s’est organisée à l’occasion du vote de la loi Alur pour appuyer son adoption. Elle organise, les 19 et 20 octobre prochains, les journées portes ouvertes de l’habitat participatif. Pour elle, il était temps de remédier à cette carence française. Lire aussi les principales mesures de la loi Duflot sur le logement Pourquoi donner un statut juridique spécifique aux logements dits «participatifs» ?
Jusqu’alors, l’habitat participatif a été l’œuvre de groupes pionniers qui ont su se débrouiller en créant le concept de propriété collective alors que la loi était essentiellement conçue pour encadrer la propriété privée. Recueilli par Anna LECERF. Qu'est-ce qui fait la qualité de vie en ville ? L'absence de bruit, de pollution... mais pas seulement - Sciences. S'il semble difficile de réunir tous les éléments pour une bonne qualité de vie en ville, des spécialistes ont pourtant décidé de les étudier pour aider à comprendre ce qui peut faire que nous apprécions ou non, notre quartier.
Une étude, qui a pour objectif de mieux guider les politiques urbaines, est en effet réalisée par des climatologues, acousticiens ou encore sociologues qui ont arpenté, ensemble, les rues de Paris jeudi. Le quartier élu a été celui de la Porte de Bagnolet, dans le XXe arrondissement pour ses populations socialement variées et sa proximité avec le périphérique parisien, source de grande pollution dans la capitale. "Les gens ne sont pas des thermomètres... Ils perçoivent les éléments de leur environnement en fonction de leur ancrage social", rappelle l'urbaniste Sinda Haouès-Jouve, pilote du projet de recherche Eurequa. Description "physique" et approche "sociologique" Bruit et température L'attachement à son quartier, facteur de bien être.
Alors, heureux en ville ?! Lieux d'exil aux abords de la ville. Tout a commencé dans les années 70. Les entreprises françaises, en manque de main d'oeuvre bon marché, font appel à des ouvriers étrangers qui immigrent en masse en provenance des anciennes colonies. Il faut loger cette nouvelle population dans des habitats sociaux, des édifices froids et hauts en périphérie des villes. Dans ces quartiers, pas de commerce. Dans les barres, des hommes, aujourd'hui chômeurs, accueillent leurs familles avant la fermeture des frontières en 1974. Ces édifices de béton, a la population marginalisée, font à l'heure actuelle, l'objet d'un plan gouvernemental.
Un gouvernement qui n’a pas su voir venir le désastre social. Le petit Nanterre (Photo: MP) Dans ce quartier, l'isolement est double : le fleuve et les voies de chemin de fer séparent les 9000 habitants de l'îlot du reste des 76 000 résidents de Nanterre. Marjorie (Photo: MP) Marjorie est d’origine bretonne. Anti-ghetto.