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Critique de films

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Vol au-dessus d'un nid de coucou One Flew Over the Cuckoo's Nest. Drame de Miloš Forman, avec Jack Nicholson (R.P. McMurphy), Louise Fletcher (miss Ratched), William Redfiel (Harding), Dean R. Brooks (Dr Spivey), Scatman Crothers (Turkle), Danny DeVito (Martini), Will Sampson (l'Indien), Brad Dourif (Billy Bibbit). Scénario : Lawrence Hauben, Bo Goldman, d'après le roman de Ken Kesey la Machine à brouillard Photographie : Haskell Wexler Décor : Paul Sylbert Musique : Jack Nitzsche, Ed Bogas Montage : Richard Chew Production : Saul Zaentz, Michael Douglas (Fantasy Films) Pays : États-Unis Date de sortie : 1975 Son : couleurs Durée : 2 h 14 Prix : Oscars 1975 : meilleur film, meilleur metteur en scène, meilleur acteur (Jack Nicholson), meilleure actrice (Louise Fletcher) Résumé R.P. McMurphy, détenu de droit commun, est placé sous tutelle médicale dans un établissement psychiatrique, où l'infirmière-chef, miss Ratched, fait régner un climat concentrationnaire, auquel se soumettent avec plus ou moins de consentement les autres malades.

Inside Llewyn Davis (film 2013) - Drame - Critique. Les frères Coen ont toujours eu une profonde affection pour les perdants. Avec Llewyn Davis, chanteur de folk imaginaire du début des années 1960, ils ont trouvé leur champion de l'échec. Le héros de leur nouveau film (Grand Prix au festival de Cannes) rate tout ce qu'il entreprend avec une application qui force le respect. Depuis que son partenaire de scène a disparu, la (petite) heure de gloire de Llewyn est passée. Les invendus de son premier album solo s'accumulent et, quand il ne se fait pas rouer de coups par un colosse mystérieux, il erre dans le froid de l'hiver new-yorkais, sans manteau ni maison. Il doit sans cesse mendier l'hospitalité auprès d'amis, universitaires bizarres, ou de collègues musiciens de moins en moins attentionnés.

Quitte à se montrer franchement maso lorsqu'il supplie Mary de l'aider, son ex-copine très remontée contre lui (Carey Mulligan, craquante en Joan Baez aux cheveux courts)... Dans les deux films, la musique est au premier plan. Samuel Douhaire. Easy Rider - Critique et avis par Les Inrocks. Pour apprécier pleinement Easy rider, il convient d’oublier tout ce que vous avez toujours cru savoir à son sujet, sans même peut-être avoir osé demander à voir le film pour vérifier sur pièces.

Or, sa réapparition aujourd’hui sur les écrans permet de constater avec quelle netteté s’impose l’évidence que le premier long métrage de Dennis Hopper possède une force de captation saisissante, et vaut sans conteste beaucoup mieux que le statut infiniment galvaudé de film culte d’une génération. Commettrait d’ailleurs un contre-sens manifeste celui qui s’ingénierait, recul du temps oblige, à resituer Easy rider dans un contexte historique dont à l’époque déjà il n’aspirait qu’à sortir ­ et plutôt mort que rendu.

Il faut donc clamer ici qu’Easy rider n’est pas un tribut béat payé au pouvoir de la fleur ni une défense et illustration chatoyante du credo baba cool ("Faisons pousser de l’herbe, roulons-nous nus dedans, fumons-la et puis recommençons") alors à son apogée. Mud – Sur les rives du Mississippi. On parlerait difficilement, à propos de Jeff Nichols, de « jeune cinéaste ». Il n’a que trente-quatre ans, mais après Shotgun Stories et Take Shelter il n’est plus de ceux dont on attend qu’ils fassent leurs preuves, mais dont on s’inquiète qu’ils nous déçoivent. On pourra trouver, à le comparer aux deux précédents, que Mud manque un peu d’ambiguïté.

Ce serait prendre pour une facilité, ou une niaiserie, la transparence d’une évidence morale. Tôt le matin un enfant quitte en douce la maison où ses parents se disputent. Ces premières minutes sont redoutablement efficaces mais laissent un peu songeur. Avec Mud, Jeff Nichols se donne les moyens de parler à un plus large public, sans nivellement, sans en rabattre sur ses exigences.

Éternelle jeunesse américaine ? Il ne s’agit pas d’accueillir mais de construire. Aussi simple soit l’évidence morale qui soutient le film, la complexité de la réalité n’est donc jamais oubliée. Boyhood, un film de Richard Linklater.