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Socialisations numériques

Facebook Twitter

Comprendre Facebook (1/3) : Le rôle social du bavardage. On le sait depuis longtemps. Accéder à un service, ne signifie par pour autant savoir l’utiliser, le comprendre, ni même le maîtriser suffisamment pour être capable d’innover, de créer avec. Les outils numériques sont familiers de ces cloisonnements. On peut-être né avec le numérique et ne pas en maîtriser les usages, on peut utiliser Facebook au quotidien sans comprendre l’étendue de son action. D’ailleurs, la plupart du temps, on n’en a pas besoin. Pas seulement, les dangers de son utilisation comme aiment à nous le répéter les grands médias de manière souvent simpliste ou certains experts avec plus de finesse (je vous renvoie au livre de notre collègue Jean-Marc Manach La vie privée un problème de vieux cons pour mieux comprendre la problématique de la vie privée à l’heure des réseaux sociaux, qui ne sera pas le sujet de cette série), mais plus encore le potentiel créatif que l’outil libère, son fonctionnement intrinsèque.

Soit. La fonction phatique de l’internet Un si petit monde. "La désocialisation par le Web n'a jamais eu lieu" : vidéo INA d'A. A. Casilli. Pyramide de Maslow du web 3.0. Reportage sur une communauté de blogueurs. A la terrasse de la Comète, au Kremlin-Bicêtre, aucun ordinateur en vue jeudi 27 aout au soir. Quand les blogueurs quittent leurs écrans, c’est pour mieux rejoindre le zinc du bar. Autour de la table, des informaticiens, des enseignants, des fonctionnaires et même des élus de gauche.

Une scène de la vie ordinaire, jusqu’à ce que les internautes commencent à s’interpeller par leurs petits noms : « Bonjour Monsieur Poireau », « tiens, Mtislav ! », « voilà, Mademoiselle Ciguë ». Certains se rencontrent pour la première fois, ils paraissent pourtant bien se connaître. « J’ai vu sur ton blog le post sur Le dernier monde, enchaîne Monsieur Poireau, le film ne t’a pas plu alors ?

» . « Des liens se créent très vite sur la toile, reconnaît Nicolas, l’organisateur de cette rencontre nationale. Cet informaticien a lancé son premier blog en 1995. « Je m’ennuyais un peu, et comme j’aime écrire et parler politique, je me suis lancé dans un blog », raconte ce passionné. Des visages, des figures. A quoi servent les blogs politiques ? Dans son annexe collective, Mathieu s’interroge sur les raisons qui poussent à tenir un blog politique.

La question pourrait être bonne car il a raison : on ne fait souvent que reprendre des informations dans la presse, donner un avis dont tout le monde se fout le tout avec un nombre dérisoire de lecteurs, notamment les blogs généralistes, comme le mien. Agnès, du Monolecte, pose également la question sous une autre forme (elle estime ne pas tenir un blog politique, elle a d’ailleurs probablement trois ou quatre fois plus de lecteurs que moi). Mathieu prend l’exemple du remaniement : en quoi est-ce utile de donner notre avis sur le remaniement dans la mesure où sommes tous d’accord et les mêmes analyses sont dans la presse ? Monolecte va plus loin : la politique, donc les blogs politiques, ne servent pas à grand-chose car nous n’avons pas la possibilité de changer de société. Certains blogs ont une certaine utilité. Je ne sais pas pourquoi les tauliers écrivent. Tenez ! Tiens ! A rien.

Sans liens de qualité, pas de liberté. Pierre Fraser a publié un billet intitulé Esclavage moderne : enchaînés aux milliers de fils invisibles de la communication qui a laissé croire qu’il contredisait mon théorème : la liberté, c’est le lien. Pierre parle en fait des liens imbéciles, de ces liens maître-esclaves, liens de dépendance, qui nous attachent plus qu’ils nous libèrent. Je parle des liens qui véhiculent les interactions du flux, qui en sont la colonne vertébrale, des liens réciproques et vivants. Par exemple, mon lien avec Pierre, qui ne se résume pas à des hyperliens entre nos blogs, mais aussi à des conversations, des lectures croisées. Je pense aux liens avec mes amis, avec ceux avec qui j’interagis, aussi bien en ligne qu’in real life. C’est pour cette raison que chaque fois que je vais à Paris j’essaie de rencontrer des gens que je ne connais pas et que j’en fais l’annonce publique (même si parfois les contraintes de temps ne me laissent pas nouer autant de liens que j’aimerais).

La blogosphère, ou l’économie de la gratitude « Piratage(s) (considérations blogosphériques d’intérêts relatifs) La chétive pécore S’enfla si bien qu’elle creva.Le monde est plein de gens qui ne sont plus sages : Tout bourgeois veut bâtir comme les grands seigneurs, Tout petit prince a des ambassadeurs, Tout marquis veut avoir des pages. "La grenouille qui veut se faire aussi grosse que le boeuf" – J. de la Fontaine Phénomène microscopique, marginal dans la sphère économique des médias, l’information ou l’analyse citoyenne occupe un espace particulier.

En effet, qualifiée de "friandise" par les professionnels (journalistes) du secteur, elle est remisée dans la catégorie des sous-produits de l’information. Information centrifugée Il est indéniable qu’en l’état actuel des choses, un certain type d’information ne pourra être diffusé seulement par des journalistes. L’économie de la gratitude L’économie personnelle du lien Les blogs se sont inventé une valeur de substitution à base de liens et de classements. Vogelsong – 26 avril 2010 – Paris Like this: [FrenchXSW] Les réseaux sociaux ont-il appauvri notre vie social. Crédits : zeissizm Par Jean-Samuel Beuscart, sociologue, économiste et chercheur à Orange Labs. A SXSW, si vous jetez un œil indiscret l’ordinateur de n’importe lequel des festivaliers, vous tomberez inévitablement sur navigateur ouvert simultanément et au minimum sur des onglets mail, facebook et twitter. Les participants de SXSW constituent donc un public particulièrement concerné par la question légèrement provocatrice posée par un panel de jeunes chercheuses et chercheurs dans l’après-midi de vendredi : est-ce que la technologie affaiblit les relations sociales ?

Est-ce que le fait de démultiplier nos relations sociales sur diverses plateformes (facebook, twitter, myspace, linkedin, etc.) ne conduit pas, finalement, par diminuer la valeur de nos relations, en dispersant notre attention entre un trop grand nombre de personnes, et entre un trop grand nombre de lieux virtuels ? La partie la plus intéressante portait sur l’impact des réseaux sociaux sur les relations au travail. L’Internet comme miroir des exclusions. L’Internet est souvent présenté comme un facteur de démocratisation. Le réseau participerait au bon mélange des masses, en mettant en contact des personnes d’horizons et d’intérêts différents. Le professeur et le maçon, l’adolescent et vieillard, le noir et le blanc trouveraient ici un espace ou ces différences ne compterait plus.

Ce qui compterait, ce serait les compétence : la capacité à produire un beau texte, celle d’être présent et d’animer un lieu en ligne, ou encore des compétences à jouer remplacerait. En un mot, Internet serait une merveilleuse méritocratie. danah boyd remet tout cela en cause lors d’une conférence au Personal Democracy Forum. “The Not-So-Hidden Politic of Class Online” Elle part de l’histoire de MySpace et de Facebook et montre que la façon dont les populations américaines s’y répartissent tient à des mécanismes d’exclusion sociale. Au final, on a deux espaces, MySpace et Facebook qui s’ignorent totalement l’un l’autre. 1. 2. 3. 4. WordPress: J'aime chargement… La rhétorique de « L’autre con »

Comment un humain pourrait-il ignorer la nature humaine, comment pourrait-il parler des choses sociales en se mettant lui-même en dehors de la société ? J’aimerais bien le savoir, d’autant qu’on m’accuse souvent de ne pas prendre en compte l’humain. Révélation : je suis un extraterrestre… et les humains les plus éveillés m’ont démasqué. Soyons sérieux. J’ai d’ailleurs déjà écrit sur le sujet de la nature humaine. Personne, absolument personne, ne peut parler des autres hommes sans prendre en compte leur particularité. Je n’échappe pas à la règle, d’autant que je parle souvent de moi, de mes amis, de ce que j’observe autour de moi. Peut-être que je vis dans un rare paradis, peuplé d’étranges spécimens… Si tel était le cas, cela suffirait à prouver que les humains ne sont pas un mais peuvent se révéler sous différentes facettes, ce que je crois bien sûr.

Ils sont en haut de la hiérarchie humaine et le changement les effraie, car il risque de remettre en cause leurs prérogatives.