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Comment comprendre et que faire du vote FN ?

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Exclusif: la thèse décapante de Brustier-Huelin sur la radicalisation à droite. (Extrait de la couverture du livre, trouvé sur le site de Jean-Philippe Huelin) Pourquoi la gauche n'a-t-elle pas engrangé les bénéfices politiques de la crise économique et financière, la plus grave depuis les années 30 ? Pourquoi, un peu partout en Europe, la contestation est-elle spontanément à droite ? Comment interpréter l'émergence du sarkozysme, du berlusconisme ou des tea parties aux Etats-unis ? Ces phénomènes ont-ils un rapport entre eux ? Le « voyage au bout de la droite » de Gaël Brustier et de Jean-Philippe Huelin, deux compères engagés au Parti socialiste que nous apprécions à Marianne2, est ambitieux, s'efforçant de répondre à ces questions rarement posées dans les médias, où l'on ingère souvent passivement l'actualité. L'analyse passe bien sûr, par les Etats-unis et l'émergence d'un néo-conservatisme qui, même s'il est considéré aujourd'hui comme dépassé, n'en a pas moins marqué les droites, américaines ou européennes.

Extraits du livre «Voyage au bout de la droite» « Mains brunes sur la ville » : l’extrême droite a détruit Orange et Bollène. Le Front à l'épreuve de ses racines. Essais politiques Le Front National : à la conquête du pouvoir ? Éditeur : Armand Colin En période d’élection présidentielle, la littérature consacrée aux candidats et plus généralement aux partis politiques est abondante. Le Front national n’échappe pas à l’intérêt des publicistes, c’est même le parti qui suscite le plus de publications, de natures très différentes : les ouvrages de combat politique, dans lesquels les auteurs déconstruisent le programme frontiste en réaffirmant au passage son incompatibilité absolue avec les idées qu’ils défendent ; les enquêtes journalistiques qui s’attachent à décrypter la pertinence de la mue opérée au Front par Marine Le Pen ; les ouvrages universitaires qui proposent une mise en perspective de l’histoire du parti pour en évaluer sa nature.

Cette grille de lecture originale nous apporte un éclairage inédit sur les rapports FN-pouvoir. 1972 : acte de naissance du Front national Les années d’errance. Front national : mêmes causes, mêmes effets... Dans une parfaite prescience de ce qu’est notre condition actuelle, Rousseau ne cachait pas être effaré qu’on puisse appeler « démocratie » un système qui donne la parole au peuple une fois tous les cinq ans pour le renvoyer à la passivité et à l’inexistence politique tout le reste du temps. Il vaut donc mieux ne pas louper l’ouverture de la fenêtre quinquennale !

— coup de chance c’est maintenant… comme en témoignent les cris d’horreur des médias redécouvrant qu’il existe un électorat d’extrême droite, peut-être même qu’il existe un électorat tout court, redécouverte il est vrai facilitée chaque fois que l’électorat en question les contredit. Vaticinations ordinaires En 2002, avec un Front national (FN) au second tour de la présidentielle, la république du centre, légèrement sonnée, n’a pas trop compris ce qui lui est arrivé. 2012, patatras !

FN à 18% et solide quadripartisme : tout est par terre… Granitique continuité de la vie politique française Et revoilà Chirac ! Mediapart 2012 - Le débat : "La gauche et le peuple" Que dire à l'électeur du FN? Faut-il seulement lui parler? La gauche hésite. Depuis le premier tour, le PS a entamé des manœuvres plus ou moins habiles pour récupérer ce qui peut l’être des «bonnes» voix du FN. Outre la traditionnelle perception d'un «cri de colère sociale», exprimée par François Hollande dans Libération, une des figures imposées après chaque percée du FN, Ségolène Royal a été dépêchée pour dire que «les habitants des quartiers populaires qui s'inquiètent des flux migratoires clandestins ne sont pas des racistes» et que «le vote d’étrangers extracommunautaires n’était pas une priorité».

Quant à Arnaud Montebourg, ancien candidat à la primaire PS jugé populo-compatible, il pense qu’il existe un consensus incluant le FN… «pour dire que nous avons besoin d’immigration»! Publicité Un peu comme on distingue le bon du mauvais chasseur, la gauche considère que si toutes les voix du FN ne sont évidemment pas bonnes à prendre, c'est le cas de certaines. Toute la question est de savoir lesquelles et à quel prix. «La gauche pourrait y perdre son âme» PS: cette France périurbaine vide de cadres ou militants socialistes. Atlantico : Dans leurs travaux, plusieurs politologues comme Jérôme Fourquet ou Mathieu Vieira montrent que la gauche est en difficulté dans de grandes partie du territoire.

Vous-même expliquez que le Parti socialiste est absent de certaines zones. Où se situent-elles ? Gaël Brustier : Il s'agit des zones périurbaines, situées entre 30 et 80 kilomètres des métropoles de plus de 200 000 habitants. Elles concentrent un tiers de la population, majoritairement des employés et des ouvriers. Ce ne sont pas des zones vieilles, au contraire, on y trouve surtout des actifs de 35-80 ans. Nicolas Sarkozy y a résisté de manière vigoureuse et le Front national y est très fort. On observe dans les zones périurbaines la naissance d'un imaginaire collectif très à droite. Outre ce côté périurbain, on peut aussi ajouter le fait que certaines régions sont plus ou moins conservatrices : le périurbain du nord-est est plus sensible au FN que le périurbain du grand ouest.

Il y a deux pistes d'explications. "Les classes populaires ont changé" Premier tour : Hollande a été plébiscité par les « idéopoles » Cinq livres à lire pour la gauche (1/5). Articuler question sociale et question raciale. Marine Le Pen et le sens du peuple - L'observateur du lepénisme. Fin de campagne, climat de fin de règne, derniers tours pour espérer gagner des voix entre les derniers sondages et le premier tour. Les Le Pen s'y adonnent en famille, chacun dans son style. Pour son dernier dimanche de campagne, Marine Le Pen s'était rendue dans son fief, à Hénin-Beaumont pour un "parlement des invisibles", afin de retrouver un peu de sa recette populaire de 2011. Pour lancer un bon buzz bien clivant, Jean-Marie le Pen fait de vrais-faux dérapages sur le nazisme et la Guerre d'Algérie, fidèle au principe qu'il a rendu fameux : "un Front National gentil, ça n'intéresse personne".

Le père cherche donc à occuper l'espace médiatique avec des mots faits pour déclencher la mécanique bronca. Marine Le Pen, elle, s'installe sur un segment populaire. De la gauche au Front National Le lieu était bien indiqué. "Bobos" L'hégémonie a entraîné clientélisme et abus dans l'usage des deniers publics, entraînant une vive rancœur et un sentiment de trahison. "Faire République" L'oratrice Marine Le Pen: un danger pour la France. Au niveau des qualités de tribun, cette capacité à faire vibrer les foules en proposant un discours alliant éloquence et charisme, on connaissait Georges Clémenceau, Jean Jaurès ou le Général De Gaulle.

Plus récemment Jean-Luc Mélenchon s'était distingué en renouant avec l'époque glorieuse de la IIIème République. Après cette journée du 1er Mai, il y aura dorénavant Marine Le Pen. Que l'on soit en accord ou en opposition avec ses idées, comme c'est notre cas, force est de reconnaître la puissance de son discours et la pertinence de certains de ses arguments face à un bi-partisme en pleine déconfiture. L'UMP et le le PS coulent la France et c'est malheureusement Marine Le Pen qui en recueille les fruits.

En ce jour de fête du travail, Sarkozy et les syndicats voulaient frapper fort et marquer les esprits. Sa stratégie est très intelligemment menée puisqu'elle axe son combat sur la fracture entre « gagnants » de la mondialisation et « perdants ». Theux. Le Pen défend ''un vote d'adhésion'' La candidate du Front National a défendu ce matin sur RTL son électorat, arguant qu'il s'agissait d'un vote "d'adhésion, d'espérance" et non un vote de "colère, de désespérance ou de peur" comme l'affirment entre autres Nicolas Sarkozy et François Hollande. "C'est ne rien comprendre que d'affirmer cela", s'est énervée Marine Le Pen, assurant que "mépriser les gens qui ont voté" pour elle était "un très mauvais début" pour récuprérer les voix de ses électeurs du premier tour.

Elle a par ailleurs indiqué attendre du président de la République, avant de formuler une éventuelle consigne de vote, qu'il prenne position sur l'attitude qu'il adopterait aux législatives en cas de duel PS/FN au second tour . Elle a par ailleur souligné qu'elle n'avait besoin d' "aucun prétexte" pour appeler à voter blanc ou à s'abstenir au second tour. » Les résultats dans votre ville ou votre département. La souffrance du lepéniste. «Ce que François Hollande devrait dire, mais ne dira sans doute pas.» Par Pierre Tevanian, philosophe, co-animateur du collectif Les mots sont importants. C’est entendu : l’électeur lepéniste souffre.

De Rachida Dati à Ségolène Royal, de Hollande à Sarkozy, tout le monde le dit, partout : la France qui vote FN, c’est la France qui souffre, et il faut entendre cette souffrance. Et en un sens, c’est vrai. Oui, les électeurs du FN sont des gens qui souffrent, et oui, leur souffrance doit être entendue. Cet électorat-qui-souffre est aussi est un électorat masculin beaucoup plus que féminin, dans un pays où les hommes sont nettement moins exposés que les femmes à la précarité et aux bas salaires –sans parler des viols, des violences conjugales, du harcèlement sexuel, des écarts de salaire et des tâches ménagères.

De quoi souffrent-ils donc, ces pauvres lepénistes, si ce n’est pas de la misère ? Le « vote souffrance », le Front National et le secret de Polichinelle. - PERFORMANCES. (Science, culture et politique) Vendredi 18 mai 5 18 /05 /Mai 17:43 Je fais partie d’une génération d’historiens dont la vie professionnelle a été, sinon bouleversée, du moins fortement affectée par l’irruption du Front National dans la vie politique française. Nous pensions que les discours xénophobes, les célébrations chauvines de « l’identité française » appartenaient au passé, à l’histoire de nos parents ou de nos grands-parents. Lorsque la propagande nationaliste a ressurgi brutalement dans le discours politique (au début des années 1980), elle nous a paru tout d’abord anachronique et irrationnelle. Nous l’avons attribuée à une perte de mémoire collective.

Si l’on examine sans complaisance les résultats de la dernière consultation électorale, force est de reconnaître que cette stratégie a échoué. La première est liée aux mutations récentes du champ politique. Le même raisonnement vaut pour les intellectuels. La remontée du FN n'est pas le résultat d'une manipulation sarkozyste. Appel à la France des oubliés, par Didier Guillaume. 6,5 millions de Français ont voté pour Marine Le Pen. Certains de ces électeurs, de ces citoyens, sont des voisins, sont peut-être ceux que l’on nomme les classes moyennes, sont des anciens, des jeunes… Et parfois, certains nous sont proches, sont dans les clubs de sport, les associations, sont des bénévoles...

Ils vivent en ville, dans les zones rurales, dans les lotissements, dans la France périurbaine. Eloignés des centres-villes et des centres de décisions, leur mécontentement a mûri. Ils sont les raisins de la colère. Les bien-pensants diraient: ce sont de mauvais Français! Comme s’il y avait de bons ou de mauvais Français. Comme s’il y avait deux France. Publicité Il y a bien sûr des électeurs extrémistes revendiqués et des racistes, des gens de toutes les catégories sociales qui intellectualisent et adhèrent aux théories de l’extrême droite.

Je n’excuse pas leur vote. Certains de ces électeurs sont chômeurs et font la queue à Pôle Emploi sans perspectives. Didier Guillaume. "1er-Mai, alerte à l'imposture !" Une stratégie économique pour lutter contre l'insécurité culturelle. Arnaud Montebourg - "Le redressement de la République passe par la défaite de Nicolas Sarkozy" Après le premier tour de l’élection présidentielle, les analyses de la Gauche Populaire « Gauche Populaire. L. Bouvet : « Le vote Le Pen témoigne aussi de l'insécurité culturelle » Bouvet: «Hollande peut aller vers le peuple, mais...» (1/2) Bouvet: La gauche peut retrouver le peuple par Orwell (2/2) Le point de rupture. 29 Août 2011 Enquête sur les ressorts du vote FN en milieux populaires - Uniquement en téléchargement - par Jérôme Fourquet Alain Mergier Téléchargez l'essai gratuitement (682,91 ko) Le constat est sans appel: les milieux populaires ne croient plus en la capacité d’action des politiques.

Ils attendent des réponses pertinentes et volontaristes mais n’entendent aujourd’hui que le discours de Marine Le Pen. Télécharger la synthèse : Synthèse point de rupture (pdf - 220,02 ko) Synthèse Il y a urgence à s’interroger sur les raisons du succès de Marine Le Pen en prévision du prochain scrutin présidentiel. Une nouvelle évolution vient d’abord parachever le mouvement de décrédibilisation croissante du pouvoir politique. Quant à la place que tient la question de l’insécurité dans les milieux populaires, il appert à l’analyse qu’elle constitue l’élément structurant d’un rapport au monde autour duquel s’organise l’expérience des catégories les moins favorisées.

Stratégie du FdG

Profils et exemples d'électeurs.