Analyser les problèmes sanitaires pour mieux préparer l’hivernage 2008. La raison d’être de cet article est d’informer chaque apiculteur sur les problèmes rencontrés en matière de santé des abeilles et de donner des indications sur la marche à suivre afin que les choses se passent au mieux.
Les faits : la mortalité de fin d’hiver 2007/2008• Un taux moyen de 50 % de pertes dans tout l’Est de la France qui se décompose comme suit :- Apiculteurs professionnels : 35 % en moyenne.- Apiculteurs amateurs : 70 % en moyenne (estimation, le chiffrage du questionnaire pour le Jura donne 54 % de pertes mais on peut estimer que tous les apiculteurs jurassiens qui ont perdu la quasi-totalité de leurs ruches pour beaucoup n’ont pas répondu).• L’enchaînement des faits :- Eté 2007 très pluvieux : les colonies ont souffert. A cela, il faut ajouter une carence pollinique affaiblissant les jeunes abeilles qui devaient passer l’hiver. Ce qui aurait dû être fait• Nourrir massivement dès l’enlèvement des hausses et traiter contre varroa en même temps.
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Cette intervention permet d'éliminer la majeure partie des acariens hivernants qui constitueraient la population de base de l'année suivante. Ces Varroa ont survécu aux traitements réalisés en automne ou proviennent de réinfestation intervenues ultérieurement. L'application par dégouttement d'une solution sucrée d'acide oxalique est une possibilité intéressante de réaliser le traitement hivernal car le traitement est simple, rapide, bon marché et très efficace contre Varroa dans les colonies sans couvain [8]. Dans certaines conditions cependant, le traitement engendre un affaiblissement des colonies au printemps. Dans le cadre d'un projet européen, des essais ont été réalisés en Suisse et dans d'autres pays d'Europe afin de trouver une meilleure formulation de la solution de traitement.
Comment les abeilles supportent-t-elles le traitement? Comment faire face à la recrudescence des Varroa résistants? Réduction de la population de Varroa au printemps Si l’on dénombre, fin mai, plus de trois Varroa par jour, il est conseillé de ne pas attendre jusqu’à août, mais d’appliquer, à l’occasion de la prochaine période sans miellée, un traitement d’une semaine à l’acide formique ou deux traitements ponctuels.
De tels traitements augmentent la teneur en acide formique dans le miel, c’est pourquoi ils ne doivent être appliqués qu’un cas de force majeur. Si l’on découpe à deux ou trois reprises le couvain de mâles, on arrive à réduire la population de Varroa d'environ de moitié et, par la formation d’un nuclei, d’un tiers environ. Il vaut donc la peine d’intégrer de telles mesures dans la conduite du rucher. Figure 1 : les méthodes de lutte alternative contre Varroa ne conduisent au succès que si elles sont intégrées dans une stratégie de lutte. Traitement de longue durée à l’acide formique On trouve sur le marché différents diffuseurs pour les traitements de longue durée. Mesures de sécurité.