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Mes textes (ateliers d'écriture)

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Melancholia 2008. Bonjour, En 1856, Victor Hugo écrivait "Melancholia", un texte publié dans "Les Contemplations" qui dénonçait le travail des enfants et ses conséquences.

Melancholia 2008

Ce texte a été étudié récemment par ma fille Alice, actuellement en classe de 4ème. Sa prof de français est pratiquement une sainte femme, à mes yeux (oui, euh, je sais, mais bon, "sage femme" ça le faisait moins ;-), car elle représente tout à fait l'état d'esprit que j'aime chez les enseignants (et je suis un ancien enseignant, précisément). Pour plus de détails sur ce que je veux dire, voir ici ou encore là. Cette personne, donc, la même qui est à l'origine de l'aventure de la fable "Le chat et le lion" écrite il y a deux ans déjà, et déjà publiée sur ce blog ) a même donné à la classe un devoir consistant à faire une sorte de "remake" de ce texte (il y avait quelques consignes techniques qui rendaient le travail plus ardu, et en même temps plus intéressant).

Voici maintenant notre texte : Alice et Bernard Lamailloux. Paris Sainte Victoire. Paris - Sainte Victoire Paris Gare de Lyon, 16h53.

Paris Sainte Victoire

Aussitôt installé je me pelotonne contre la fenêtre, car je sais que le paysage vire au grandiose dans quelques minutes, sur les bords de Seine. Pour accompagner ce moment je cale soigneusement dans mes oreilles les écouteurs de mon baladeur. Tout autour, les voyageurs lancent parfois un regard surpris ou amusé vers ce monsieur qui a un costard cravate et des écouteurs dans les oreilles.

A un moment, nous passons très près d’une forêt, la vitesse m’empêche de distinguer les arbres, les détails, tout ceci sur la voix de Richard Desjardins qui chante « Les Yankees », et le rythme syncopé s’accorde parfaitement à l’image. Devant moi une maman éprouve quelques difficultés à occuper ses deux enfants (dans les 7, 8 ans) qui commencent à s’ennuyer ferme et à le manifester avec une insistance grandissante.

Quand les petits retournent vers leur mère, ils ont un sourire jusqu’aux oreilles et les yeux remplis de souvenirs indélébiles. 19h40. Un moment de suspension... Un moment de suspension...

Un moment de suspension...

Alors là pour le coup, quand on me parle de moment de suspension je vois très précisément. Je peux même ajouter que mon quotidien en est rempli, de ces moments-là : Imagine : tu es installé devant ton ordinateur, dans ton cabanon au fond du jardin, tu as entamé une journée particulièrement dense (la routine, quoâ !) , où se mêlent - Des mails, qui tombent de partout, à part peut-être l'Élysée et la Nasa... - Des petits grigris qui viennent te sonner sur l'écran : Vroooooom, as-tu pensé à rappeler le client Duschmoll ? - Y'a aussi un plan de cours à finir pour avant hier... enfin, pour demain... qu'est-ce que je vais pouvoir leur raconter ?

L'énigme de la maîtresse qui crie. L'énigme de la maîtresse qui crie C'était quelques jours après la rentrée de septembre, pendant la traditionnelle réunion de parents.

L'énigme de la maîtresse qui crie

La maîtresse du Cours Préparatoire nous a très gentiment accueillis, en nous invitant à nous asseoir sur les bancs de la salle de classe, devant les petits pupitres de nos enfants. C'est fou ce qu'on pouvait avoir l'air patauds, tous, avec nos sourires niais et nos petits hochement de tête gênés... Moi je me suis assis à la place de ma fille, mais une fois installé je ne savais plus trop où me mettre, justement. Par bonheur, ma bonne copine Martine a fini par surgir sur la petite chaise d'à-côté, ce qui est à la réflexion parfaitement logique, vu que nos petites crevettes sont voisines de bureau.

Au milieu des odeurs de cartes murales et de colle à papier, la dame se met alors à parler. D'après ce qu'elle nous dit, l'apprentissage de la lecture est à la fois toute une technique et toute une alchimie. D'abord par ce visage. ...Mais non. Oh ! Voilà. Que d'eau ! Que d'eau !

Que d'eau !

Le Nuage :