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La résistance 1939-45

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Marc Ferro, Chevalier de la Légion d'honneur. Nouvelles attaques contre la Résistance. Des lecteurs risquant de se laisser abuser, il importe de les mettre en garde contre un livre diffusé par la Coop Breizh.

Nouvelles attaques contre la Résistance

Pur produit de l’idéologie nationaliste, et visant à minimiser les crimes des autonomistes engagés dans la collaboration avec les nazis, ce livre, intitulé Le joli mois de mai 1944, dénonce la Résistance à partir de documents d’archives apparemment fiables mais donnés hors contexte et interprétés de manière tendancieuse. Son auteur, Yves Mervin, avait déjà publié aux éditions nationalistes Yoran Embanner un essai intitulé Arthur et David, à la gloire de Roparz Hemon et autres militants bretons. Il le prolonge à partir d’une thèse simple : les gaullistes étaient des incapables, les communistes des bandits, et les pauvres Bretons ont plus souffert de la Résistance que des Allemands. Exception à la règle, il y avait tout de même, selon lui, un bon résistant, Georges Ollitrault, et de vaillants FTP, ses camarades de la compagnie Tito. 1. 2. 3. 3. . © Françoise Morvan.

Pierre LABORIE

Les représentations successives de la Résistance dans le cinéma français. Les héroïnes de la Résistance Suzanne Langlois en propose une typologie pertinente : « Les résistantes ne sont représentées que par quelques catégories qui arrivent à l’écran dans une chronologie longue : - La jeune femme célibataire, souvent agent de liaison (…) parfois saboteuse ou exécutrice, est un personnage qui affirme le parti pris de l’action (…).

Les représentations successives de la Résistance dans le cinéma français

Il est facilement transposable dans un récit cinématographique. - Les femmes et les mères de famille (…) [apparaissent] au tournant des années 1950-1960. [Elles] sont associées à des formes de Résistance plus sédentaires tels les relais des filières d’évasion, l’aide aux clandestins et aux réfugiés, la presse clandestine, le camouflage du matériel.

. - C’est dans les années 1980 que se retrouvent ensemble à l’écran plusieurs générations de résistantes. La Résistance ne modifie guère la « représentation des femmes dans la guerre (…). Marie-Octobre de Julien Duvivier (1959) est un film inspiré d’une histoire de Jacques Robert. La France et l’attitude des Français sous l’Occupation. La France et l’attitude des Français sous l’Occupation Jean QuellienConférence le 15/03/1998 pour la Régionale de Caen de l’APHG La perception de cette question évolue en permanence, en fonction des intérêts des historiens, de l’accès aux archives, et selon le contexte politique.

La France et l’attitude des Français sous l’Occupation

Voir aussi Pierre Laborie "Histoire et mémoires de Vichy et de la Résistance" (ECEHG, INRP) Le mythe résistantialiste : " La masse des Français a résisté pendant l’Occupation. En 1949, le procureur général Mornay parle de " 4 années à rayer de notre Histoire " Dans ce contexte, des ouvrages tentent de blanchir le régime de Vichy. En 1954, Robert Aron (Histoire de Vichy) reprend les arguments de la défense de Pétain : il a reçu le pouvoir légitimement, il a servi de " bouclier ", alors que le général de Gaulle (le glaive) préparait la reprise de la lutte.

André Siegfried oppose le mauvais Vichy (Laval) et le bon (Pétain). Ce mythe est contesté depuis la fin des années 1960 : Serveur pour des revues numérisées. La Résistance bretonne mise en cause dans un ouvrage contesté. On se souvient des incidents qui avaient émaillé une cérémonie à la mémoire de Jean Moulin, le 21 juin dernier : des partisans de la « manif pour tous », ennemis jurés du mariage homosexuel, s’étaient manifestés bruyamment pendant l’interprétation du Chant des partisans : l’extrême droite n’aime pas la Résistance.

La Résistance bretonne mise en cause dans un ouvrage contesté

En Bretagne, ce sont les nationalistes bretons de droite qui ne l’aiment pas. En témoigne un livre, écrit par Yves Mervin, qui vient d’être édité, intitulé « Le joli mois de mai 1944 », et sous-titré « la face cachée de la Résistance en Bretagne ». L’objet de ce bouquin ? C’est très simple : discréditer la Résistance. En amoindrissant son action, évidemment. La parution de cet ouvrage n’est en fait qu’un avatar de plus dans le paysage politique français, dans lequel les idées de l’extrême droite, qu’elle soit nationaliste ou identitaire, se banalisent à grande vitesse. Vichy. Résistance et rétablissement de la République.