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Pour le climat

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Du climat à Notre-Dame-des-Landes : le grand écart de François Hollande. Le succès historique de la COP21 masque l’absence d’une véritable politique en faveur de l’environnement. LE MONDE | • Mis à jour le | Par Service planète et Martine Valo La COP21. S’il ne devait rester qu’une image positive du quinquennat qui s’achève, ce serait probablement celle d’une salle debout et émue applaudissant à tout rompre la clôture des deux semaines de la conférence des Nations unies sur les changements climatiques. Ce samedi 12 décembre 2015, les diplomates et les représentants des 195 Etats parties prenantes des négociations, réunis au Bourget (Seine-Saint-Denis), viennent de sceller in extremis l’accord de Paris sur le climat. Cet accord inédit et universel engage la communauté internationale à contenir le réchauffement au-dessous du seuil de 2 °C. Il s’agit ni plus ni moins de prendre en compte les bouleversements qui frappent inégalement les habitants de la planète et menacent l’avenir de tous.

Lire aussi : Climat : l’onde de choc Trump secoue la COP22. Les « Obligations vertes » ne sont pas si vertes que cela ! En ouverture de la conférence environnementale, lundi 25 avril, François Hollande a déclaré que la France allait « développer le marché des green bonds, des obligations vertes », et que l'Etat demanderait « aux banques publiques, la Caisse des Dépôts, l’AFD, mais aussi la Banque Publique d’Investissement (BPI), de lancer des obligations vertes, dédiées à des projets d’investissements environnementaux ».

Les collectivités sont invitées à « faire de même ». Pascal Canfin, directeur général de WWF France s'est réjoui dans les médias en disant que « Paris pourrait devenir leader de la finance verte » et les médias – notamment l'AFP – ont emballé le tout avec ce titre, « la France premier pays à émettre des "obligations vertes" ». La France n'est PAS « le premier pays à émettre des obligations vertes » Débarrassons-nous d'abord de l'anecdotique. Quelle que soit la façon dont on regarde le secteur des obligations vertes, non, la France n'est définitivement pas le premier pays à en émettre.

De New York à Paris, quelle cohérence environnementale pour la France ? A New York vendredi, lors de la signature de l’Accord de Paris, la France, en tant que pays hôte de la COP21 où a été adopté le texte, avait droit à tous les honneurs. "Le temps presse. Nous devons aller plus loin même que les promesses qui ont été faites, que les engagements qui ont été pris et faire que nos déclarations deviennent des actes", y déclarait ainsi François Hollande. Changement de ton ce matin, à la conférence environnementale, la dernière de sa mandature. Certes, l’enthousiasme des mots est toujours le même dans le discours du Président. Celui-ci a notamment réitéré son ambition de mettre la France aux avants postes de la lutte contre le changement climatique en fixant unilatéralement pour l'Hexagone un prix plancher du carbone sur l'électricité - sans en définir toutefois le prix - dont les modalités seront précisées cette année.

Mais face à ces quelques annonces, l'auditoire parisien du chef de l'État lui est bien moins acquis que celui de New-York. Un rendez-vous manqué. Spécial Investigation - Ecolos : Ennemis D'Etat - Émission du 30 Novembre 2015. Lobby Planet Paris : cartographie d'une COP21 sous influence. L’Observatoire des multinationales publie conjointement avec plusieurs partenaires français et européens Lobby Planet Paris COP21, un guide des lobbies économiques qui tentent d’influencer la Conférence climat. Le gouvernement français a décidé d’entraver la mobilisation de la société civile en vue de la Conférence climat en interdisant les manifestations sur la voie publique.

Mais les multinationales et les lobbies économiques, elles, pourront continuer à s’en donner à cœur joie. Leur influence n’a cessé de s’accroître dans les discussions internationales sur le climat au fil des années, et la COP21 ne fera pas, loin de là, exception à la règle. Le secteur privé y sera omniprésent, au Bourget et Paris, dans l’enceinte même des négociations, dans ses coulisses, et à travers de multiples événements en dehors. Dans le contexte sécuritaire créé par les attentats qui ont frappé Paris, cette influence pourra s’exercer sans véritable contrepoids de la société civile.

La COP des multinationales. Etat d’urgence: perquisitions et assignations dans les milieux zadistes et alternatifs. Quelques jours avant l’ouverture de la COP21, plusieurs assignations à résidence et perquisitions ont visé des militants proches des milieux zadistes et écologistes, mercredi 25 et jeudi 26 novembre, dans toute la France. Six personnes ont été assignées à Rennes, ainsi qu’un membre de l’équipe juridique de la Coalition Climat21, qui rassemble 130 associations, organisations non-gouvernementale et syndicats.

Les policiers ont également tenté de notifier cette mesure à plusieurs personnes à Rouen et à Lyon, notamment. Des perquisitions ont eu lieu à Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne) et... chez des maraîchers bio de Dordogne. [Mise à jour à 20 heures] Selon l'AFP qui cite le ministère de l'intérieur, 24 militants au total ont été assignés à résidence, dans le but de les empêcher d'aller manifester à Paris lors de la COP21. Inquiétude depuis des semaines Laurent Borredon et Adrien Pécout etatdurgencelemonde@gmail.com Signaler ce contenu comme inapproprié. COP 21 : le gouvernement sourd aux demandes de la société civile. COP 21 : le gouvernement sourd aux demandes de la société civile Dns mns d sx smns s tndr Brgt l 21 smmt ds Ntns ns sr ls chngmnts clmtqs, l CP21.

Près d 40 000 prsnns y snt ttnds, ds dlgtns vns d 196 pys dffrnts s’ffrcrnt d trvr ds sltns pr lttr cntr l drèglmnt clmtq. Pr l Frnc l s’gt d’n nj cnsdrbl : l CP21 st l pls grnd rssmblmnt dplmtq jms ccll pr l pys tnds q’ l’chll ntrntnl l rprsnt n tp-cl ds ngctns sr l clmt. Tr tr, cs drnrs ms, dffrnts mmbrs d gvrnmnt nt ppl d lrs vœx l mblstn d l sct cvl ctt ccsn. ns lrs d l crmn ffcll «G CP21» rgns l’lys l 11 sptmbr drnr, Frnçs Hllnd dclrt-l dvnt n prtrr d’NG t d rprsntnts syndcx q «tt dpndr bn sûr d l cpct, d l vlnt ds tts, ms ss d l frc ds ppls, ds mvmnts q vs rprsntz». « Solutions climat » : entrez dans la grande foire du greenwashing et du lobbying. Climat : comment la France finance (encore) le charbon.

Difficile d’exiger des autres ce que l’on n'applique pas à soi-même. En accueillant la 21ème conférence climatique, la France se veut particulièrement exemplaire, notamment sur la question du charbon, énergie extrêmement polluante. Sur ce terrain, à première vue, elle paraît quasi irréprochable : seulement 1,5 % de la production nationale d’électricité provient du charbon, selon le dernier bilan du gestionnaire du réseau de transport électrique français RTE. Quant aux subventions directes, qui transitent par le biais de l’AFD (Agence française de développement), elles ne peuvent plus servir à soutenir des projets liés au charbon, notamment des centrales sans captage ou stockage de CO2 (CSC), depuis mars 2013. Mais pour dresser un panorama complet du financement du charbon par la France, il faut aller plus loin. Un report à 2020, voire 2030 Mais la mesure est en train d’être détricotée.

Une crainte qu'elles voient aujourd'hui se matérialiser. Ce qui a semé le trouble ? Vers un statu quo ? « Notre climat, pas votre business » ! Ces 20 et 21 mai, l'Unesco et François Hollande accueillent la conférence « Business et climat », en présence de la plupart des multinationales les plus polluantes de la planète. Comme si la lutte contre les dérèglements climatiques pouvait être confié à ceux qui en sont à l'origine. Il n'en manque pas une. Elles sont toutes là. Multinationales du pétrole ou du charbon, cimentiers, banques qui financent des investissements climaticides, champions de la chimie, de l'automobile et de l'agro-industrie, elles sont toutes présentes, en tant qu'invités, sponsors ou partenaires de la conférence « Business & Climat » qui se tient ces 20 et 21 mai à Paris. Elles polluent, sont responsables des deux tiers des émissions mondiales de gaz à effet de serre (GES) et dévastent la planète.

Mais elles prétendent agir pour le climat. Et elles sont félicitées et encouragées par les gouvernements et l'ONU. Entre poursuivre l'extraction des énergies fossiles et le climat, il faut choisir ! L'appel de Manille est sans ambition et régressif ! Analyse. Beaucoup ont parlé de l'appel de Manille lu par Marion Cotillard lors du voyage présidentiel de François Hollande aux Philippines. Peu l'ont analysé avec précision, sauf à dire qu'il ne contenait rien de spectaculaire. Ce n'est pas vrai. Il est spectaculairement sans ambition et régressif. Analyse. Lu avec difficulté par Marion Cotillard, l'appel de Manille a finalement été peu commenté sur son contenu. Une ambition édulcorée En septembre 2013, lors de la réception des travaux du GIEC, Laurent Fabius avait fixé le cap.

L'appel de Manille ne mentionne pas plus l'objectif consistant à obtenir un accord juridiquement contraignant à Paris. Historique ? « Nous espérons que nous écrirons ensemble l’histoire à Paris en décembre et que nous ne nous contenterons pas de la regarder se dérouler en simple spectateurs » est-il écrit dans l'appel de Manille (article 2). La novlangue de Manille, ou la diversité de l'inaction La première phrase de l'article 6 est exceptionnelle. Business as usual ?