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Ali Chahrour. At the Institut national des Beaux-Arts in Beirut, in which Ali Chahrour enrolled in 2008, “dramatic dance,” the only choreographic training available at the university level in Lebanon, is taught as a second-year class as part of the dramatic arts curriculum. In that class, he caught the eye of his professor, Omar Rajeh, who hired him in his company. As a student, Ali Chahrour participated in numerous internships and workshops, in order to diversify his approach to movement. During that time, the young dancer learned to “struggle to create,” and sketched his first show, On the Lips Snow, a duo about the end of love, which he presented in Beirut and in the Netherlands in 2011, shortly after graduating. Leïla se meurt de Ali Chahrour.

© Gilbert Hage Au Liban, les pleureuses ne sont plus nombreuses. On les trouve encore au sud du pays et dans la plaine orientale de la Bekaa. Elles sont pourtant la pierre angulaire d’un rituel aussi religieux que social : les condoléances. Au cours de ces cérémonies pour lesquelles elles composent des poèmes à la mémoire de disparus, elles les disent en se lamentant, déterminées à faire pleurer leurs proches dans la grande tradition chiite. « Une esthétique de l’intime » que les guerres et la situation économique ont transformée, comme le pouvoir qui oblige désormais les familles à célébrer l’héroïsme des grandes figures collectives, substituant ainsi le devoir à l’émotion. Pleureuse, c’est le métier de Leïla qu’Ali Chahrour, soucieux de revenir aux références régionales de sa danse, a invitée sur scène avec lui et ses musiciens.

Il lui a demandé de partager son expérience en chantant sa relation à la mort et, à travers elle, cette culture de deuil. Ali Chahrour, le chorégraphe qui veut faire entendre les grands récits du monde arabe. Fatmeh de Ali Chahrour. © Jad Safar « Habitant du désert, Tu m’as appris à pleurer. Ton souvenir m’a fait oublier toutes les catastrophes. Et même absent sous terre, Tu seras toujours présent dans mon coeur triste. » Fatmeh. Fatmeh, prénom arabe qui hante la culture populaire dans tout le monde arabe.

Prénom de la fille du Prophète Mahomet. Fatmeh de Ali Chahrour Scénographie Nathalie Harb Musique Sary Moussa Lumière Guilaume Tesson Costumes Bird on a Wire Conseil artistique Abdallah Al Kafri, Junaid Sariedeen Assistante à la mise en scène Haera Slim Avec Rania Al Rafei, Yumna Marwan Production Ali Chahrour en collaboration avec le Festival d’Avignon et Zoukak Theater company Coproduction La Ressource culturelle (Al Mawred Al Thaqafy), AFAC Arab Fund for Arts and Culture Avec le soutien du Houna Center Durée : 55 minutesTarmac Traversées du monde arabe 10 et 11 mars 2017. Ali Chahrour porte les rituels chiites à l’ombre des Célestins.

Le chorégraphe libanais présente deux spectacles magnétiques, inspirés par les cérémonies de deuil, dans l’église avignonnaise. LE MONDE | • Mis à jour le | Par Rosita Boisseau (Avignon, envoyée spéciale) Avec deux pièces à l’affiche, impeccablement abritées sous les immenses platanes du Cloître des Célestins, Ali Chahrour, 27 ans, chorégraphe libanais inconnu en France, a ouvert les portes de son monde. Fatmeh (2014) et Leïla se meurt (2015), pièces miroirs portées par des femmes sur le thème du deuil et enracinées dans les rituels chiites, déploient deux cérémonies contemporaines graves, semées de poses hiératiques sous une pluie d’émotions conflictuelles et libératrices. Une triple pleine lune – la vraie, belle comme un décor, prolongée par les cercles blancs de deux grands tambours bendirs posés sur scène – a nimbé, lundi 18 juillet, Fatmeh d’une atmosphère de fête secrète, de nocturne intime. Ali Chahrour pour " Fatmeh" et "Leïla se meurt" - Vidéos de théâtre sur theatre-video.net - des vidéos de spectacles, des entretiens et des rencontres avec des auteurs, des metteurs en scène et des comédiens.