L'agriculture, de retour en ville. L'agriculture urbaine est en plein essor à Montréal, au Québec et dans plusieurs villes des États-Unis et d'Europe.
Devant cet engouement, l'Office de consultation publique de Montréal tient d'ailleurs des consultations sur le sujet auxquelles vient tout juste de participer l'Union des producteurs agricoles. Historiquement, l'île de Montréal a constitué un lieu extraordinaire pour la pratique de l'agriculture. Ses terres, riches et fertiles, ont permis une production agricole prospère qui s'est toutefois mise à décliner au début du 20e siècle sous l'effet de l'industrialisation. Avec l'agriculture urbaine, on assiste donc à une sorte de retour aux sources. Dephy, un réseau d'un millier de fermes pour une agriculture moins dépendante de la chimie. L'agriculture française est très dépendante des produits phytopharmaceutiques, avec les conséquences avérées sur l'environnement et la santé des agriculteurs, sans parler des effets possibles à long terme sur la santé des consommateurs.
Diminuer de 50% l'utilisation de produits phytos d'ici 2018A la suite du Grenelle de l'environnement, le président de la République a confié au ministre en charge de l’agriculture la mise en œuvre d’un plan visant à réduire de 50 %, si possible, d'ici 2018 l’usage des produits phytopharmaceutiques en France. Il s'agit du plan Ecophyto 2018 que la directrice générale de l’alimentation, Pascale Briand, a été chargée de mettre en oeuvre.
Première étape de ce gigantesque défi : construire un réseau de fermes capable de montrer qu'on peut cultiver efficacement avec moins de produits phytos et servant de vitrine pour entraîner le gros de l'agriculture française dans cette voie. Deux jeunes bretons et une porcherie alternative. Rencontre avec Nicolas et Pierre, deux futurs porchers sur paille (décembre 2008 - Morbihan).
A 25 ans, ils ont démarré une activité d’élevage de porcs sur paille à Guiscriff, en plein centre de la Bretagne. Ils souhaitaient transformer et vendre en direct la totalité de leur production. Lorsque nous sommes passés les voir, Nicolas et Pierre n’étaient pas encore officiellement producteurs. Ils ont partagé avec nous des rêves et des idéaux d’un retour à la terre encore intacts, leur amour pour leurs bêtes tout juste achetées, leurs premières impressions mais aussi leurs petites galères quotidiennes.
Un bel exemple, rempli d’espoir, de cette nouvelle génération de paysans...