background preloader

Oracle contre Google (Justice)

Facebook Twitter

Oracle nie avoir acheté Sun pour attaquer Google. Safra Catz, co-CEO d'Oracle, assure que Sun n'a pas été racheté avec l'objectif d'attaquer Google sur l'utilisation de Java dans Android.

Oracle nie avoir acheté Sun pour attaquer Google

(ci-dessus, lors d'OpenWorld 2015 / Crédit : D.R.). Oracle dément avoir racheté Sun pour poursuivre Google. Oracle a démenti lundi, lors d’une nouvelle audience, avoir racheté Sun Microsystems dans le seul but de poursuivre en justice la firme de Mountain View.

Oracle dément avoir racheté Sun pour poursuivre Google

Et tenter d’obtenir 9,3 milliards de dommages et intérêts, soit plus que les 7,4 milliards déboursés pour acquérir Sun en 2010. Selon une journaliste de Motherboard présente lors de l’audience, l’actuelle CEO d’Oracle, Safra Catz, a indiqué que le rachat a été réalisé pour éviter qu’un groupe comme IBM ne prenne le contrôle de Sun, et dispose ainsi d’un avantage concurrentiel certain sur Oracle. Google vs Oracle : Android a occasionné une chute drastique des revenus de licences Java, estiment deux anciens responsables de Sun Microsystems. Oracle aurait eu du succès avec les téléphones utilisant Java, si Google n’avait pas lancé son système d’exploitation mobile Android.

Google vs Oracle : Android a occasionné une chute drastique des revenus de licences Java, estiment deux anciens responsables de Sun Microsystems

C’est en ces quelques mots que l’on pourrait résumer les témoignages de deux anciens responsables de Sun Microsystems, l'entreprise créatrice du langage Java. C’est la deuxième semaine du nouveau procès opposant Google à Oracle sur la copie des API Java dans Android. Après un premier procès en 2012 où la Cour a jugé que les API ne pouvaient être soumises à des droits d’auteur, une Cour d’appel a statué en faveur d’Oracle estimant que les API étaient des œuvres de créativité, et sur cette base, ne pouvaient être exclues de la protection par des droits d’auteur.

Plusieurs personnalités sont passées à la barre des témoins avec notamment, Eric Schimdt et Andy Rubin qui sont respectivement l’ancien PDG de Google et l’ancien patron d’Android. Procès API Java : en fin de compte, de quoi Google est-il accusé par Oracle ? De violation de droits d'auteur ou de vol d'opportunité ? Après la sélection des jurés le 9 mai, tous les témoignages ont été entendus dans le nouveau procès entre Google et Oracle autour de la copie « illégale » de 37 API Java dans Android.

Procès API Java : en fin de compte, de quoi Google est-il accusé par Oracle ? De violation de droits d'auteur ou de vol d'opportunité ?

Les deux parties et les membres du jury se présenteront à nouveau devant le tribunal le lundi prochain. Ce sera alors l’occasion pour les avocats de chaque partie de faire leur plaidoirie, un exposé verbal au cours duquel ils essaieront de convaincre le jury. Les délibérations pourront dès lors être faites, afin que nous soyons situés sur le sort de Google. Étant donné que Google est déjà reconnu coupable d’avoir copié les API Java, le verdict consistera à dire s’il s’agit d’une violation de la propriété intellectuelle ou d’un usage loyal. Dans le dernier cas, ce sera une grande victoire pour Google, mais dans l’autre, il faudra encore décider des dommages et intérêts à payer.

Mais après tous les témoignages, on peut s’interroger à nouveau sur les motifs réels du conflit. Et vous ? Qu'en pensez-vous ? API Java : Oracle réclame à Google 9 milliards de dollars. Oracle veut obtenir 9,3 milliards de dollars de dommages et intérêts pour l’utilisation par Google de Java dans Android.

API Java : Oracle réclame à Google 9 milliards de dollars

Propriétaire de Java depuis le rachat de Sun Microsystems, en 2010, Oracle accuse Google d’utiliser sans contrepartie financière des interfaces de programmation (API) Java dans son OS mobile. Oracle a déposé plainte en août 2010. Et la machine s’est emballée depuis. En mai 2012, Google a remporté une victoire. Un tribunal de San Francisco ayant rejeté l’accusation de violation de brevets, mais retenu l’argument de Google selon lequel les API Java n’étaient ni propriétaires, ni protégées (Sun avait publié le code source du logiciel en 2006, et Google a développé sa propre version de Java). En mai 2014, une cour d’appel a donné raison à Oracle, cette fois-ci, estimant que la violation était avérée. C’est dans ce contexte, que les deux parties affrontent à nouveau leurs arguments. Lire aussi : Android N : Google abandonnera les APIs Java d'Oracle pour OpenJDK. En intégrant telles quelles et sans compensation financière des APIs Java de Sun Microsystems dans sa plate-forme mobile Android, Google s'est retrouvé avec une plainte d'Oracle sur les bras lorsque ce dernier a racheté Sun en 2009 et réclamé dans la foulée dès 2010 plusieurs milliards de dollars de préjudice pour l'utilisation de sa propriété intellectuelle fraîchement acquise.

Android N : Google abandonnera les APIs Java d'Oracle pour OpenJDK

Le procès qui s'en est suivi a plutôt donné raison à Google malgré les zones d'ombre du dossier mais Oracle n'a pas relâché la pression et a même obtenu des décisions favorables en appel et jusque devant la cour suprême des Etats-Unis. Le risque de devoir verser un jour des royalties plane donc toujours et c'est peut-être pourquoi Google pourrait chercher à se tirer de ce mauvais en écartant complètement les APIs Java incriminées de sa plate-forme. Android/Java : Google en appelle à la Cour Suprême. La firme de Mountain View ne veut pas lâcher l’affaire qui l’oppose à Oracle sur la violation de brevets dans Android.

Android/Java : Google en appelle à la Cour Suprême

La longue marche judiciaire a déjà condamné Google sur le fonds en considérant notamment que les API Java incriminées étaient soumises au régime du copyright. Cette décision a été confirmée en appel, mais Google n’entend pas en reste là et va se pourvoir auprès de la Cour Suprême pour casser le jugement d’appel. Google a en appui de sa démarche présenté aux juges une pétition dans laquelle il souligne la dangerosité d’une jurisprudence qui appliquerait le droit d’auteur pour les API qui permettent aux applications de parler entre elles.

La société pointe le risque d’une telle décision en l’appliquant par exemple aux claviers Qwerty déposés par Remington, le célèbre constructeur de machines à écrire. crédit photo @Ppictures-shutterstock A lire aussi :