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Et si tout devenait gratuit… LE MONDE | • Mis à jour le | Par Pascale Krémer Boutiques sans argent, boîtes à livres, cafés “suspendus” pour le client suivant… La culture du don se développe.

Et si tout devenait gratuit…

Par solidarité mais aussi rejet du gaspillage. Sur chaque rayonnage, vaisselle, petit électroménager, jouets pour enfants, une grosse étiquette indique le prix. « Zéro euro. » Pourtant, cela ne rate jamais. Les nouveaux clients posent la question, comme si leur cerveau ne pouvait intégrer l’information : « Et ça, c’est combien ? » C’est gratuit, doit répondre Debora Fischkandl toute la journée. Au début de l’été, la boutique sans argent a ouvert avenue Daumesnil, à Paris. Un mariage à zéro euro Devant le portant à vêtements adultes, Béatrice Lanouar hésite, chemisier tendu à bout de bras, comme s’il allait lui coûter une fortune. C’est à Mulhouse (Haut-Rhin), en 2010, que s’est créé le premier Magasin pour rien associatif, d’inspiration allemande.

“C’est compliqué pour les gens d’accepter quelque chose de gratuit. Mieux. L'Increvable : un lave-linge créé pour durer 50 ans. C'est en démontant toutes sortes de machines que Julien Phedyaeff a trouvé sa vocation. Son "increvable", présenté à l'Observeur du Design 2015 organisé par l'APCI (Agence pour la promotion de la création industrielle), constitue une nouvelle façon de penser le lave-linge. Avec ce concept, le jeune designer entend apporter des solutions originales aux principaux problèmes (sans doute rencontrés par chacun d'entre nous) durant le cycle de vie d'un lave-linge, dont le plus redoutable : la panne.

Et certaines de ses idées pourraient ne pas plaire aux fabricants ! Comme son concepteur le dit lui-même : "L'Increvable propose une alternative aux dérives de l'obsolescence programmée". Son idée : simplifier au maximum la construction de l'appareil en éliminant les pièces difficiles, voire impossibles à remplacer, pour permettre à tous de mettre la main à la pâte. Qui dit machine en kit, dit packaging réduit et manutention facilitée. Tabularaza. « Le Business du commerce équitable », le docu qui fait déchanter. Si vous pensez que le label « commerce équitable » rémunère à son juste prix des petits producteurs, vous êtes dans une vision « simple et idyllique ».

« Le Business du commerce équitable », le docu qui fait déchanter

Celle qu’avait Donatien Lemaître avant de réaliser le film « Le Business du commerce équitable », diffusé ce mardi soir à 22h25, sur Arte. Après avoir enquêté au Mexique, en République Dominicaine et au Kenya sur la face cachée de Max Havelaar et de Rainforest Alliance, le journaliste avoue sa « déception », lui qui trouvait profondément belle l’intention de départ. Quarante ans après sa naissance dans la mouvance tiers-mondiste, le commerce équitable est en partie devenu un « commerce de l’équitable ». En République Dominicaine, île des Caraïbes qui fournit 33% des bananes équitables de la planète, des producteurs labellisés Max Havelaar emploient – pour ne pas dire exploitent – des clandestins haïtiens.

Face à une caméra qui a su se faire discrète, ceux-ci disent : « On ne ne peut pas parler devant le patron », et surtout : Noël : Notre premier menu 100% restes à 0 euro. Apéro : Chips de pelures de pommes de terre Les épluchures c’est bon pour les cochons, certes, mais ça peut faire des merveilles à l’apéro aussi.

Noël : Notre premier menu 100% restes à 0 euro

Un dossier consacré au sujet sur le site de Marmiton, nous livre des recettes de chips de pelure de pommes de terre et de condiment à la peau de pastèque. Servez avec une « bière d’ananas » (des écorces d’ananas macérées avec de l’eau et du gingembre)… Votre petite cousine est sceptique ? Dites-lui que c’est dans la peau des légumes et des fruits que se concentrent les vitamines. Entrée : Fajitas de poulets aux fanes de carottes et au cidre C’est le moment d’offrir des bouquets de fanes.

Trois astuces pour limiter notre gâchis alimentaire. Le paquet de pâtes oublié depuis trois ans au fond du placard + la banane qui a lentement noirci et dont plus personne ne veut + le fond de soupe aux poireaux qui a fait dire « beurk » aux enfants… Faites le calcul.

Trois astuces pour limiter notre gâchis alimentaire

Chaque Français jette 7 kg d’aliments même pas sortis de leur emballage par an, nous dit l’Ademe. Ajoutez 13 kg de restes de repas, fruits et légumes abîmés, pain rassis, etc. Et le poids du gaspillage s’élève au final à près de 20 kg par habitant et par an. Pour la Commission agriculture de l’Union européenne, cette question est même devenue « une urgence ». Mais pas besoin d’attendre si longtemps pour changer nos habitudes de surconsommateurs. Comment ne pas se fier aux dates de péremption (ou presque) Un peu de jargon d’abord. Faut-il la respecter impérativement ? [Andines]