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Récidive

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Sexualité en prison : « On les réduit à des bêtes, puis on les lâche » Détenus dans leur cellule a la prison de Luynes, en 2008 (NICOLAS JOSE/SIPA) A l’origine de ce livre, un mémoire d’un master en criminologie. Nina Califano a à peine retravaillé son texte pour qu’il soit publié sous le titre, « Sexualité incarcérée ». Dès la quatrième de couverture, on comprend que ce mémoire n’est pas comme les autres : de sa recherche, il est sobrement dit qu’elle « fut particulièrement distinguée ». Les vrais éloges sont dans la préface. Quand j’ai rencontré la jeune femme de 24 ans, elle m’a impressionnée. Rue69. Nina Califano. C’est comme si ça n’existait pas. En théorie, une personne détenue peut donc être sanctionnée deux fois, au titre du droit commun et au titre du droit carcéral. Ça ne se fait pas, mais ça reste possible. Parlons de votre méthode : vous avez animé un atelier de littérature avec des détenus.

Nina Califano (DR) « J’avais fini par gagner la sympathie du gardien-chef [...]. L’un deux a fait une blague, sur leur condition sexuelle, leur frustration. Infographie : ce qu’il faut savoir sur la récidive. « Les politiques pénales des cinq dernières années ont aggravé la récidive », déclare Christiane Taubira en juin. Pour réfléchir aux questions de la dangerosité et de la récidive, le ministère de la Justice installe une « conférence de consensus » le 18 septembre.

Des professionnels de la justice, experts et politiques de tous bords doivent désigner un jury, qui rendra une synthèse d’ici la fin de l’année. Le gouvernement veut partir de cette base pour infléchir sa politique pénale. Mais quand on parle de récidive, comment éviter les clichés, les préjugés et la manipulation politique des chiffres ?

Avec notre infographie et quelques rappels, pour un débat éclairé. Récidive Un terme fourre-tout Pour qu’un individu puisse être qualifié de « récidiviste » au sens légal du terme, il doit avoir déjà été condamné une première fois, pour la même infraction (ou une infraction assimilée, comme vol/recel), dans les cinq années précédentes. Une augmentation globale... diversement interprétée La prison. Récidive : « Les peines alternatives à la prison sont de vraies peines » Nicole Maestracci - NM Nicole Maestracci est le visage de la conférence de consensus sur la prévention de la récidive, lancée en septembre par la ministre de la Justice. Pourtant, la magistrate rechigne à l’incarner.

Elle dit « nous » et pas « je ». Précise, plusieurs fois, que ce n’est pas elle qui décide. Long et complexe, le procédé choisi ne ressemble pas aux habituels comités et commissions dont les travaux à huis clos se terminent par un rapport. Calendrier 18 septembre : Nicole Maestracci est nommée présidente du comité d'organisation de la Conférence de consensus sur la prévention de la récidive. La conférence de consensus vise à faire le point sur l’état des connaissances scientifiques, entendre le point de vue des professionnels (au sens large) et de tous ceux dont l’avis est jugé précieux, avant d’émettre des recommandations. C’est une magistrate reconnue qui organise les débats.

Rue89 : Vous avez entendu l’avis de nombreux professionnels de la justice sur la récidive.

Chiffres officiels

Délinquance, justice et autres questions de société. Le littoral fait toujours l'objet de nombreuses convoitises : pressions foncières importantes, urbanisation accélérée, projets économiques axés sur le tourisme… le tout au détriment du maintien des activités agricoles, maritimes locales respectueuses de l’environnement et des espaces naturels riches de leur biodiversité. Avec la loi « Littoral », la France a préfiguré et donné à voir ce que peut être une politique concrète de développement durable avec ses dimensions économiques, sociales et environnementales. Depuis plusieurs années et particulièrement depuis un an, des parlementaires prônent l'assouplissement de la loi. Il s’agit en réalité de l'affaiblir, tout en feignant d'en louer les mérites. Telle est la scène qui s'est à nouveau jouée à l’Assemblée Nationale, selon un scénario bien au point : la rédaction d'amendements de dernière minute, non concertés, sans étude d'impact, discutés hâtivement.

L’exact contraire, au fond, de ce que devrait être une démocratie participative. Serge Portelli : "Récidivistes" (Grasset, 2008) : Magistratures. Serge PORTELLI, Vice-Président au Tribunal de Grande Instance de PARIS, vient de publier "Récidivistes" chez Grasset. Voir notamment son interview accordée au journal Libération. Un constat lucide sur la récidive, sans fatalisme, qui met notamment en avant le manque de moyens dans la prise en charge des détenus, notamment en matière de toxicomanie. Il est intéressant, et vital pour une société, de débattre sur les moyens à mettre en oeuvre pour empêcher la récidive. Nul doute que des réponses incomplètes ne sont pas des réponses. Le point de vue d'un magistrat entre dans le débat. « Condamnés plus de 50 fois » : Marine Le Pen invente des chiffres. Marine Le Pen lors de ses vœux à la presse, siège du Front national à Nanterre (Hauts-de-Seine), le 7 janvier 2014 (LCHAM/SIPA) On connaissait le FN qui propage des rumeurs « pour vérifier si elles sont vraies », voici Marine Le Pen qui balance des chiffres inventés (pour qu’on vérifie qu’ils sont faux ?).

Lundi soir, à Taverny (Val-d’Oise), elle lâche une bombe : « Des dizaines de milliers de délinquants en France ont été condamnés plus de 50 fois. » Mince. Sur le moment, la patronne du Front national dit tenir cette information « des éléments que nous [le FN, ndlr] avons » . « Quelle crédibilité, quel respect peut avoir un Etat qui laisse commettre 50 fois de suite des délits ? Ben oui, c’est grave. Sauf que Marine Le Pen raconte n’importe quoi. « Une affirmation purement gratuite » Peut-être que ce vague souvenir d’audience n’est pas très fidèle, et que le prévenu avait été condamné « seulement » à douze reprises, mais c’est tout de même assez marquant.

D’abord parce que c’est trop.