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Rape culture

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Des Anonymous et des filles. Ca fait très longtemps que je n’ai pas parlé des Anonymous.

Des Anonymous et des filles

En partie, parce que ces dernières années leurs actions ont dépassé le cadre strict du web et se sont professionnalisées. Soutien à Assange, aux révolutions arabes etc. Et aussi parce que présenter Assange comme le Jésus du web, ça m’agace. Mais là, j’ai quand même bien envie d’y revenir. Au fil des derniers mois, ils se sont focalisés sur un nouveau combat : la lutte contre les violeurs. Le "Slut Shaming" Cet article est une contribution de Thomas, merci à lui.

Le "Slut Shaming"

Pour contribuer à ce blog, vous pouvez envoyer une proposition d’article à l’adresse cafaitgenre[at]gmail.com. Je veux comprendre... la culture du viol. Nous vous avions parlé il y a quelques temps du slut-shaming ; continuons sur ce thème avec la culture du viol. La culture du viol décrit un environnement social et médiatique dans lequel les violences sexuelles trouvent des justifications, des excuses, sont simplement banalisées, voire acceptées.

C’est par exemple un environnement qui culpabilise les femmes quant à leurs tenues et leur apparence. Dire (ou penser) qu’une femme victime de viol qui se balade seule le soir en talons et en mini-jupe “l’a bien cherché”, c’est faire peser sur la victime la responsabilité du crime – car le viol est un crime, n’est-ce pas (ce petit rappel est important pour la suite). Remarquez l’omniprésence, dans notre société, d’éléments appartenant à la culture du viol. Le slut-shaming donc, pratiqué par les hommes et les femmes, en est un composant. "LA VICTIME C'EST LA COUPABLE!…" Complicités institutionnelles dans les crimes de viol* Parler du viol (3): la parole des victimes. Après avoir parlé de la critique féministe du droit et des enjeux de pouvoir qui sous-tendent les discours sur le viol, j’aimerais évoquer la parole des victimes.

Parler du viol (3): la parole des victimes

En posant d’abord une question: pourquoi considère-t-on cette parole comme suspecte? Pourquoi la met-on en doute? Et pourquoi est-on aussi réticent à admettre que la culture du viol existe? Difficile d’apporter une réponse simple à ces questions. J’ai essayé de montrer jusqu’ici qu’il ne fallait pas envisager ces violences comme un ensemble de faits isolés mais comme le résultat d’un système: le patriarcat. Encore faut-il écouter les victimes. . - Le Manifeste des 313: 313 femmes signent un manifeste paru dans le Nouvel Observateur, déclarant qu’elles ont été violées, parce qu’elles refusent d’être enfermées dans le silence et la honte. . - L’une des signataires explique quel pas cela représente pour elle: (…) il faut aller au bout : arriver, son journal sous le bras et gifler avec un "Il faut qu’on parle".

Comprendre la culture du viol. A Steubenville, une jeune fille a été violée.

Comprendre la culture du viol

Plus exactement, après qu'elle soit en plein coma éthylique, elle a été transportée de lieu en lieu par deux adolescents rigolards, violée et filmée, sous le regard d'autres personnes. Tu seras violée ma fille. 8 mars ; journée internationale des droits des femmes.

Tu seras violée ma fille

Fleurissent les communiqués de presse débiles pour nous honorer, nous la femme, et les réflexions de type "trop débile cette journée, c'est tous les jours les droits de femmes" (sorties de la bouche de celles et ceux qui n'en parlent évidemment jamais). Quand on naît avec un vagin, très vite on t'explique comment les choses vont se passer. Si tu sors tard/avec ces mecs/en boite, il va t'arriver "quelque chose".

«Pour it Up»: Rihanna est un sujet sexuel dans son dernier clip, et ça dérange. La sortie du clip de Rihanna Pour it up a suscité une véritable vague d'indignation sur les réseaux sociaux et dans la presse –il a été jugé «vulgaire», et même le «sommet de la vulgarité», vu comme «la provocation de trop» .

«Pour it Up»: Rihanna est un sujet sexuel dans son dernier clip, et ça dérange

La vidéo représente Rihanna et deux autres femmes dans un strip club en train de danser; l'ambiance est moite et excitante à souhait et les femmes dansent à qui mieux mieux. Je connais un violeur. Je connais un violeur.

Je connais un violeur

C’est un ami, c’est un ami de ma meilleure amie. On avait déjà passé une nuit ensemble, je ne voulais pas coucher avec lui, il l’a bien pris et a été adorable. Mais pas ce soir-là. Rentrés chez lui après une soirée, on couche ensemble, je m’endors. Pas lui. Le reste est flou, mais je sens que lui, que tout son corps, que tout son sexe sont réveillés et me désirent. Toute honteuse je vais aux toilettes, je veux sortir tout ça de moi, j’ai mal, je saigne un peu, je me sens mieux seule dans ces toilettes qu’avec lui dans son lit chaud. Quand je reviens il est de nouveau gentil, me câline, me demande si ça va. Je ne porterai pas plainte. Malgré tous mes efforts pour rationaliser, malgré tous mes discours et le sentiment d’être une femme qui sait s’affirmer, je m’en veux plus de n’avoir pas été plus explicite que je ne lui en veux à lui.

Je me sens coupable, mais l’écrire ici m’aide. Apparence physique : les femmes sont toujours perdantes. Malgré les progrès réalisés en la matière, le combat pour l’égale liberté des hommes et des femmes n’en est encore qu’à ses balbutiements.

Apparence physique : les femmes sont toujours perdantes

Les femmes continuent à être victimes de violence et de harcèlement, à gagner moins, à être sous-représentées dans les fonctions dirigeantes et à assumer la part la plus importance de la prise en charge des enfants et des tâches domestiques [1]. Ces diverses inégalités constituent autant de formes de domination qui limitent leur possibilité de définir librement leurs identités et projets personnels.

Tentons ici de se concentrer sur les contraintes esthétiques qui, en soumettant en permanence les femmes au jugement d’un regard extérieur, représentent une forme de domination contraire à la libre disposition de leur corps et de leur apparence [2]. Le combat pour l’égale liberté des hommes et des femmes n’en est encore qu’à ses balbutiements. Anciennes et nouvelles contraintes. Pourquoi porte-t-elle un petit short au ras du bonbon pour faire son jogging? Les beaux jours reviennent, et je sens qu’on va encore y avoir droit: des filles en short et des questions bêtes.

Pourquoi porte-t-elle un petit short au ras du bonbon pour faire son jogging?

Bon, normalement ici, j’essaie de soulever des questions intelligentes, qui quand on y répond intelligemment, amènent d’autres questions, et tout ça. Mais pour une fois, on va essayer de répondre à une question complètement idiote : « Pourquoi porte-t-elle un petit short au ras du bonbon pour faire son jogging ? » Normalement ce texte devrait être illustré d’un petit cul de joggueuse. Mais je n’aime pas trop suivre les filles dans la rue et prendre leur cul en photo, ni racoler sur mon blog avec des petits culs.