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AMERIQUES INDIENNES - HISTOIRE, CIVILISATIONS, SOCIETES, RELIGIONS

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Au Musée du Quai Branly, à Paris, la cosmovision fascinante des Mexicas. Ne les appelez plus « Aztèques » mais « Mexicas ». Tout comme on ne dit plus « Esquimaux » mais « Inuits », tout comme on ne dit plus « Jivaros » pour désigner les Shuar. Car c’est bien de l’Empire mexica que se sont emparés, en 1521, les Espagnols emmenés par Hernan Cortes. Lequel donnera d’ailleurs le nom Mexico à la ville qu’il fondera sur le site de l’ancienne capitale, Tenochtitlan. Ce nom de « Mexicas » figure bien dans les textes et codex de l’époque, mais, par une facétie de l’histoire, un renversement s’est produit au XIXe siècle, lorsque l’explorateur et naturaliste allemand Alexander von Humboldt a introduit le terme « aztèques », en référence à la ville mythique d’Aztlan, dont ce peuple était censé être originaire.

Une invention couronnée de succès. Pour saisir l’importance de ce site archéologique, transportons-nous un demi-millénaire en arrière, dans la ville alors nommée Tenochtitlan, que Cortes et ses hommes « découvrent ». Popol Vuh. Le Popol Vuh (également retranscrit Pop Wuh ou Popol Wu'uj à partir de l'expression quiché signifiant littéralement « livre de la natte »[1], généralement traduit par « Livre du Conseil » ou « Livre de la Communauté »[2]) est un texte mythologique maya rédigé en quiché à l'époque coloniale.

C'est le document le plus important dont nous disposons sur les mythes de la civilisation maya. Il s'agit d'une sorte de « Bible » maya dont le contenu, remontant à la période précolombienne, relate l'origine du monde et plus particulièrement du peuple quiché, l'une des nombreuses ethnies mayas, dont le centre de rayonnement se situait dans la partie occidentale du Guatemala actuel. Le livre inclut une généalogie royale de la période postclassique accordant une place prééminente à la lignée Kaweq[3]. Le seul manuscrit existant, transcrit entre 1701 et 1703 par Francisco Ximénez, est conservé à la Newberry Library de Chicago (Ayer ms 1515)[4]. Origine du manuscrit[modifier | modifier le code] Raphaël Girard. Le Popol-Vuh. Histoire culturelle des Maya-Quichés - Persée. Raphaël Girard. — Le Popol-Vuh. Histoire culturelle des Maya- Quichés, Paris, éd.

Payot, 1954, 384 p. in-8° avec 70 gravures. — Cet ouvrage important représente la traduction française, effectuée par l'auteur, d'un volume paru en 1952, à Guatemala : El Popol-Vuh, Fuente Historica, Tomo I : El Popol-Vuh, como funda- mento de la historia maya-quiché (461 p. in 8°, Editorial del Ministerio de Educacion Publica). Vivant depuis plus de trente ans au Guatemala, M. Raphaël Girard a consacré sa vie à l'étude des traditions indigènes des Indiens Chortis, une des branches de la famille Maya. Dans un ouvrage monumental (Los Chortis ante el problema maya, 5 tomes de 1.853 pages in 4°, Mexico, 1949), M. Girard avait présenté le résultat de ses recherches : elles marquent, sans doute, une date dans l'histoire de l'américanisme. L'auteur a pu montrer que les Chortis conservent encore une assez grande partie de l'héritage culturel et religieux des Mayas. 313. La colonisation alphabétique, avec Serge Gruzinski.

Podcast: Play in new window | Download S'abonner : Apple Podcasts | Spotify | Android | Deezer | | More L’invité : Serge Gruzinski, directeur de recherche émérite au CNRS Le livre : Quand les Indiens parlaient latin. Colonisation alphabétique et métissage dans l’Amérique du XVIe siècle, Paris, Fayard, 2023. La discussion : Introduction (00:00)Une « colonisation alphabétique » au XVIe siècle et ses liens avec la révolution numérique (2:00)Les ambivalences du rapport colonial et du projet scolaire espagnol au Nouveau Monde (9:30)La centralité du latin dans les apprentissages coloniaux (24:00)Christianiser des rites indigènes, apprendre la langue nahuatl (32:30)Un parcours d’imprimeur au Nouveau Monde (40:30)Un personnage d’indien latinisé et hétérodoxe : Carlos Ometoxchin (43:00) Texte de la Psalmodia Christiana (1583) Conseil de lecture : les Essais de Montaigne.