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Lectures

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Paul Jorion 14 mai 2010. Paul Jorion 02 juillet 2010.

À considérer

L'idée de justice. Voici le livre "senissime" par excellence, à la fois stimulant et casse-pieds. Casse-pieds, ce règlement de comptes avec l'approche de la justice sociale privilégiée par Rawls qui occupe le premier tiers du livre. Sen lui reproche son localisme (la justice sociale n'y est traitée qu'au sein d'un pays, pas sur l'ensemble de la planète), et surtout son approche "transcendantale" (définir ce que devrait être la société juste ne nous fait pas avancer d'un pouce dans l'amélioration de sociétés qui sont loin de cet idéal).

Mais, au-delà de cette querelle (à mes yeux un peu excessive), ce livre est une superbe illustration de l'économie comme science morale. Au coeur de sa réflexion, est soulignée l'importance de la démocratie comme "gouvernement par la discussion", où il rompt avec l'économisme ambiant. Les classes sociales dans la mondialisation par Anne-Catherine W. L'auteure tente de cerner les socialisations internationales des classes sociales, en fait essentiellement des riches et des ouvriers.

Elle montre qu'elles sont anciennes dans les deux cas et défend la thèse selon laquelle "ce n'est pas l'accès à l'étranger en lui-même qui hiérarchise les groupes sociaux mais la valeur sociale conférée à ces expériences", bien plus grande pour les individus aisés. Le cadre national n'en perd pas pour autant tout intérêt pour chaque groupe, même en période de mondialisation accrue. Conclusion: "C'est dans la possibilité de choisir, en fonction de leur rentabilité…, de mettre en avant tantôt le cosmopolitisme tantôt, au contraire, l'enracinement que résident les privilèges des classes dominantes dans la mondialisation.

" Le libéralisme n'a pas d'avenir. La mondialisation n'est pas coupable. Vertus et limites du libre. Résumé Le développement du libre-échange est souvent considéré comme la source de tous nos maux. La réalité est plus nuancée, explique Paul Krugman. Analysant les facteurs de la compétitivité internationale, fondée sur les gains de productivité, il défend l'idée que la théorie des avantages comparatifs fonctionne encore.

Par ailleurs, dit-il, la mondialisation encourage également les investissements en direction des pays du Sud. Commentaire critique Une nation doit-elle être compétitive? La question paraît absurde: avons-nous le choix dans une économie mondialisée où ceux qui se montrent moins performants perdent inévitablement des parts de marché et s'appauvrissent? Pour l'économiste américain Paul Krugman, il ne s'agit pourtant que d'une dangereuse "obsession", selon le titre du premier chapitre de La mondialisation n'est pas coupable. Il existe une autre force: la spécialisation. Niveau de lecture Tout public. La mondialisation n'est pas coupable. Commentaires Commenter cet article. Mondialisation, destruction des emplois.

Economie de crise. Une introduction à la finance du futur. "Dans l'histoire du capitalisme moderne, les crises sont la norme, non l'exception", affirment d'emblée Nouriel Roubini et Stephen Mihm. Et le récit des crises bancaires dues à des excès de distribution de crédits remplit les livres d'histoire économique. Comprendre pourquoi et comment les marchés échouent est donc primordial. Malheureusement, constatent les deux auteurs, la grande majorité des économistes cherchent à démontrer comment et pourquoi les marchés fonctionnent.

Ce livre vise donc à alimenter la réflexion de ceux, minoritaires, qui pensent que leur rôle d'économiste n'est pas de célébrer les marchés, mais de comprendre leurs fréquents dérapages, comme l'ont fait John Stuart Mill, Karl Marx, John Maynard Keynes, Hyman Minsky et quelques autres. En finir avec les grandes banques Les deux auteurs reviennent (bien trop) longuement sur les mécanismes de la crise des subprime avant de présenter les propositions de régulation actuellement discutées. Prophéties Economie de crise. La crise de trop. Reconstruction d'un monde failli par Frédéric. Les auteurs capables de porter la polémique sur 300 pages et sur des sujets de fond ne sont pas légion. Frédéric Lordon est de ceux-là. Bénéficiant du point de vue de Sirius du chercheur, il peut tout à loisir ne pas se préoccuper de trouver des compromis opérationnels pour forger le monde de l'après-crise. Mais plutôt proposer un autre système fait d'une économie organisée sur des bases régionales au degré d'ouverture "modulé", d'un monde de l'entreprise qui verrait "borner autoritairement l'exigence actionnariale de rentabilité indéfiniment croissante", qui redonnerait trois points de valeur ajouté aux salariés et qui verrait le crédit distribué par des entités ni privées ni publiques mais contrôlées par l'ensemble des parties prenantes dans le cadre d'un "système socialisé du crédit".

La crise de trop. Commentaires Commenter cet article. L'argent mode d'emploi.