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Combien de divisions? Naissance dans la contradiction. Dominique de Villepin a enfin franchi le Rubicon hier en lançant son mouvement, République Solidaire, à la Halle Freyssinet. Revendiquant l’héritage gaulliste et chiraquien, l’ancien hôte de Matignon a délivré un discours électoraliste manquant cruellement d’épaisseur… Villepin se présente en héritier Dans une salle plutôt remplie (environ 4000 personnes), le bleu se mêlait au rouge comme au bon vieux temps du RPR.

L’atmosphère était plutôt bon enfant, Manu Chao résonnant même à plusieurs reprises dans l’enceinte. Mais l’entrée en matière fut pourtant des plus laborieuses. Durant plus de deux heures, aux tables rondes improvisées succédaient des clips visant à renforcer la mythologie villepiniste. Mais lorsque Dominique de Villepin fait son entrée sur la scène, l’atmosphère monte forcément d’un cran. Les hommages répétés à Jacques Chirac tout au long du meeting sont d’ailleurs des signes qui ne trompent pas. Le parti des abstentionnistes A lire également : Rassemblement des troupes. Galouze contre-attaque. L’ochlophobe pouvait entrer en confiance dans la Halle Freyssinet, une ancienne structure décrépite du XIIIe arrondissement de Paris, l’un de ces ponts architecturaux lancés entre un XXe Siècle industrieux et un XXIe dédié à la force des idées. L’immense halle dépouillée offrait en effet les vastes espaces nécessaires à la respiration, en même temps que la possibilité de se mêler à la foule diverse pour prendre le pouls d’une envie, d’un désir de France, auxquels les salles de bals de sous-préfecture n’avaient pu laisser place lors du Débat sur l’Identité Nationale sans dégager au bout d’un petit quart d’heure une tenace odeur de chacal mouillé.

La sévère pénurie de shit de table qui frappe la rédaction depuis quelques semaines empêchait toutefois de pleinement apprécier les jeux de la capricieuse lumière crue de juin au travers de la dentelle de verrières qui donnent à l’endroit une étonnante légèreté. A la Halle Freyssinet, on mouille sa culotte d’expectative. Or non. Affaire de famille. Un talkie-walkie à la main, Arthur de Villepin est sur le qui-vive. Du haut de ses 21 ans, tee-shirt et jean noirs, le fils de Dominique de Villepin gère en régie la sono du show festif donné samedi après-midi à la halle Freyssinet pour le lancement de République solidaire. Quand son père monte sur le podium pour prononcer son discours, le jeune homme longiligne aux lunettes rondes supervise avec son équipe l'enchaînement des musiques et la retransmission vidéo sur les huit écrans géants disposés dans la salle.

Pendant plus de deux mois, Arthur de Villepin s'est investi corps et âme pour préparer l'événement. Et son engagement date de la première heure : en mars dernier, il était déjà aux côtés de son père lorsque ce dernier a annoncé sa décision de créer sa formation politique. "Arthur nous a énormément aidés. Un budget de 70.000 euros Pour ce grand rendez-vous fondateur, Dominique de Villepin a supervisé tous les détails. Parti Chiraquien. Un mouvement au logo bien basique : deux vagues, le bleu et le rouge pour montrer à la fois le mouvement et le rassemblement du bleu et du rouge, le fameux ni gauche ni droite, au dessus des partis.

Mais avec la couleur du nom du mouvement "République Solidaire" en bleu, inconsciemment plus proche de la droite malgré tout. Un logo pour République Solidaire qui, quoique cheap, correspond bien aux valeurs annoncées par Dominique de Villepin. Je me suis donc rendu au meeting de lancement de République Solidaire. Pour voir, observer. Deux vraies surprises en revanche : déjà peu de monde, 4000 personnes maximum qui n'arrivaient pas à remplir la moitié de la Halle Freyssinet. Une première surprise donc, un nombre limité de militants pour Villepin, le chemin sera long pour 2012. Un public populaire, comme les apprécie tellement Chirac. Evénement minime selon l'UMP. PARIS (Reuters) - L'UMP a qualifié lundi d'"événement minime du week-end" la naissance du mouvement "République solidaire" de Dominique de Villepin. L'ancien Premier ministre de Jacques Chirac, adversaire du chef de l'Etat au sein de la majorité, a lancé samedi à Paris un mouvement politique destiné à nourrir ses ambitions présidentielles supposées en vue de l'échéance de 2012.

"Nous ne commentons pas cet événement minime du week-end. Pour les Français, il y en a d'autres plus importants", a déclaré Dominique Paillé, porte-parole adjoint de l'UMP. Frédéric Lefebvre, porte-parole de la formation de Nicolas Sarkozy, a abondé dans le même sens lors d'un point de presse. "La seule chose qui préoccupe les Français, c'est la question de la sortie de crise et la question du sauvetage des retraites, nous ne nous laisserons pas détourner de ces objectifs", a-t-il dit.

Interrogé sur ces propos, Frédéric Lefebvre a répondu : "Je n'ai rien entendu. Yann Le Guernigou, édité par Yves Clarisse. Logo Fail. Ce matin, on se demandait si les jolis mots d’Anelka en Une de l’Equipe allaient prendre le pas sur l’actu politique avec la naissance du nouveau mouvement politique de Dominique de Villepin, République Solidaire. Et en 2010, qui dit nouveau mouvement dit bien entendu site internet, réseau social, twitter, logo. Logo? Un gros mouvement de recul lorsque j’ai vu ce logo. Deux vagues. Une bleue, une rouge. Décalées. Il m’a fallu à peu près un quart de seconde pour me dire… mais les vagues, c’est de l’eau, et l’eau, c’est les ferries.

Revue de presse. « Villepin lance « République solidaire » en forme de pré-campagne » (TF1 News, 19/06/10) So-Li-Daire. Dominique de Villepin a lancé samedi à Paris son mouvement politique, « République solidaire », destiné à porter ses ambitions vers une éventuelle candidature à l’élection présidentielle de 2012. Devant plusieurs milliers de personnes – plus de 6.000 selon les organisateurs – venues de toute la France, dont beaucoup avaient revêtu un T-shirt « Tous solidaires » barré de la lettre « V », l’ancien Premier ministre a invité la France à reprendre le « flambeau de la fidélité républicaine ». (…) Dominique de Villepin s’est adressé aux « citoyens rassemblés, de toutes origines, de toutes conditions, pour dire une seule chose : nous voulons vivre ensemble, rebâtir une nation et incarner une certaine idée de la France ». « Nous pensons qu’une alternative est possible, qu’une autre voie est possible.

Grâce à vous ! », a-t-il ajouté sous les applaudissements et les « Villepin, Villepin ! Financer. Avec le lancement officiel de son parti politique, l'ancien premier ministre espère récolter les dons de ses partisans. «Une rencontre avec un homme et un peuple», «une journée qui va changer le destin de la France», «un rendez-vous historique»… Les proches de Dominique de Villepin ne lésinent pas sur les superlatifs pour décrire le très symbolique «appel du 19 juin» de leur mentor. Les espoirs sont en effet immenses chez ces parlementaires qui n'ont pas hésité à s'éloigner du giron de la majorité présidentielle pour soutenir l'ancien premier ministre. «La création de notre mouvement symbolise le début d'une nouvelle ère avec l'envie d'occuper la scène politique», explique le député du Finistère Jacques Le Guen.

L'objectif, plus personne ne s'en cache : une candidature de Dominique de Villepin à la présidentielle de 2012. Le discours est rôdé et les ambitions bien réelles. Reste une inconnue de taille. Le nerf de la guerre, diront certains : l'argent. » Les irréductibles de la Villepinie. Une certaine idée de lui-même. Dominique de Villepin. C’est ce qu’on appelle manquer de baraka. Qui pouvait penser qu’en choisissant la date du 19 juin, 2010, au lendemain du 70ème anniversaire de l’appel lancé par le Général de Gaulle, pour jeter sur les fonts baptismaux son mouvement “République solidaire”, Dominique de Villepin verrait ce moment fondateur flétri par le piteux spectacle offert par une équipe de France très éloignée des exigences du bien commun.

Quand les Bleus se vautrent dans l’individualisme et s’émancipent de toute idée de civilité, les bons sentiments affichés par Villepin semblent vraiment décalés par rapport à une réalité française placée sous le signe de la déliaison. La rhétorique est gaulliste, pas la politique S’il faut prendre en considération le facteur scoumoune, tout ne relève pas de la mauvaise fortune qui se serait acharnée sur le plan de communication villepiniste. On sent bien le désir de faire entendre la fibre sociale du gaullisme. Un pseudo-insoumis, idéologiquement docile Certes. Alternative à Sarkozy. Pourquoi militent-ils? Seul et contre l'’autre. Qui veut le bug du parti ? Dominique de Villepin en est convaincu. Des adversaires voudraient tuer dans l’oeuf le mouvement politique qu’il s’apprête à lancer, samedi prochain à Paris. Mardi, dans un courrier qu’il a adressé aux 15.000 adhérents revendiqués par son club, et publié sur le site de son réseau social Villepincom.net, l’ancien Premier ministre a fait état de «pressions» et de «manoeuvres» contre son initiative et son site Internet.

Quelles «manoeuvres»? L’entourage de l’ancien ministre évoque «des pressions sur les gens qui souhaitaient participer à la manifestation ou à l’animation du meeting». «Tout est fait pour faire en sorte que cela ne soit pas une réussite», se plaint une responsable du club Villepin, parlant «de petites mesquineries et des coups bas». «Notre réseau social a été attaqué il y a une semaine et 150 noms ont été effacés. «On pourrait nous couper l’électricité» (Source AFP)