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Commerces et alimentation

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Cafés et baguettes en attente : nouvelles solidarités citoyennes. Pour conjurer une crise sans fin, de nouvelles solidarités émergent.

Cafés et baguettes en attente : nouvelles solidarités citoyennes

C’est ainsi que sont apparus des cafés et baguettes « en attente », ou « suspendus ». Reportage à Strasbourg. Tout est parti d’un post publié il y a un an sur la page Facebook des Indignés. Une bloggeuse y relatait sa découverte de la tradition napolitaine du « caffè sospeso » ou « café suspendu » lors d’un séjour en Italie en mars 2013. « Nous entrons dans un petit café avec un ami et passons notre commande. Deux personnes arrivent à leur tour et vont vers le comptoir : Cinq cafés, s’il vous plaît.

Grâce à la puissance des réseaux sociaux et au relai médiatique, l’idée a essaimé dans tout l’Hexagone en quelques mois, principalement dans les grandes agglomérations. Rapprocher les gens. Des micromagasins chez l’habitant. Imaginez un magasin bio accessible 24 heures sur 24 en bas de chez vous.

Des micromagasins chez l’habitant

Un rêve ? Une réalité pour 150 foyers lyonnais qui disposent d’un micromagasin à domicile. Une idée développée par l’épicerie 3 ptits pois. Quand les clients se font consommac’teurs… Consommer autrement Sur la terrasse de Leila, le livreur de 3 ptits pois dépose un sac de 25 kg de pâtes bio, un bac de farine en vrac, une dizaine de paquets de café, deux caisses de bières, 50 rouleaux de papier toilette écolo… Comme tous les mois, le micromagasin de Saint-Just – un quartier de Lyon excentré sur la colline de Fourvière – fait le plein. Les Incroyables comestibles. Dans la cité royale de Versailles, comme dans plusieurs villes des Yvelines, des légumes poussent dans la rue.

Les Incroyables comestibles

De la nourriture à partager gratuitement ! Qui aurait pu imaginer que poireaux et carottes allaient fleurir les avenues de Versailles ? S’inspirant du mouvement des Incredible Edible, les cinquante jeunes du Rotaract de Versailles (traduisez « Rotary en actions ») ont pris l’initiative d’installer des « potagers solidaires » un peu partout dans la ville. Le principe est simple : chacun sème et plante des fruits et légumes qui seront récoltés par tous gratuitement. « Comme le disait Voltaire nous voulons cultiver notre jardin », déclare plein d’enthousiasme Thibaut Mathieu, étudiant en droit public et président du Rotaract. L’aventure commence en juin 2012. Le monastère qui pratiquait l’agroécologie. Une communauté orthodoxe met en œuvre l’agroécologie sur un domaine de 60 hectares dans le Sud de la France.

Le monastère qui pratiquait l’agroécologie

Le jour n’est pas encore levé. Dans ce silence si singulier annonciateur de l’aube, le ruisseau coule lentement, sereinement ; la genette et la pipistrelle se préparent au repos ; la brume, diaphane, caresse les affleurements rocheux et s’apprête à pénétrer dans la forêt. Tous à la disco soupe ! Encore un concombre biscornu victime d’un délit de sale gueule… il n’est pas le seul.

Tous à la disco soupe !

Plus de 30% des aliments comestibles sont jetés tout au long de la chaîne alimentaire. Depuis mars 2012, de joyeux « fanes » de soupes collaboratives clament tout haut ce que beaucoup pensent tout bas : « le gâchis salsifis » et « l’oignon fait la force »! Proposée à 70 femmes en foyer ou à 400 personnes lors d’un festival à Rennes, la Disco Soupe est une solution anti-gaspi accessible à tous : elle donne vie à des happenings collectifs d’épluchage de fruits et légumes mis au rebut, invendus ou de troisième main, dans une ambiance musicale et festive.

Une fois arrivés sur place avec ces trésors, les cuistots inventent les recettes pendant que l’équipe de lavage se met au travail. Dis’collaboration de bénévoles L’Association Disco Soupe est née de l’alchimie entre plusieurs membres de la communauté MakeSense.org et le jeune président bon vivant de Slow Food Bastille. Les plaisirs du poulailler collectif. A Sergeac, petite commune du Périgord Noir, les habitants du lieu-dit du Tillou se sont lancés dans un projet créateur de lien : la gestion d’un poulailler collectif.

Les plaisirs du poulailler collectif

Débuté en 2011, il s’inscrit dans une envie d’air frais et de nourriture saine. De bonnes bases pour des poules heureuses « Nous sommes 12 à 15 voisins, chacun de nous a exposé ce qu’il souhaitait au début. Nous avons en priorité évoqué l’envie d’œufs de provenance locale, frais et bio », raconte Thierry Chapin, membre du collectif du poulailler et agitateur local de bonnes idées. Chacun est responsable et propriétaire d’une poule au minimum, tous s’occupent des gallinacées à tour de rôle pendant une semaine. L’engagement n’est pas contraignant : 5 minutes pour sortir les poules le matin, 3 minutes pour les rentrer le soir, 5 minutes pour collecter les œufs et une fois par semaine un peu de temps pour rafraîchir la litière. « L’organisation est souple.

Du besoin individuel au consensus collectif. Une épicerie bio itinérante. Comment proposer des produits bio là où il n’y a ni coopératives ni magasins spécialisés, tout en recréant du lien social ?

Une épicerie bio itinérante

Deux jeunes femmes ont trouvé la réponse avec leur épicerie bio itinérante, L’Hirondelle. Elles parcourent le sud de l’Indre, pour combler un vide dans l’offre locale, sensibiliser de nouveaux consommateurs et proposer une alimentation bio aux cantines scolaires dispersées dans les villages.